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Le triomphe de la vérité

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Remise de sites pour la construction d’installations agro-alimentaires industrielles:Six usines agro-alimentaires fonctionnelles dans trois mois au Bénin


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L’outil de transformation agroalimentaire industrielle va s’élargir d’ici trois mois. C’est la conclusion qu’il faut tirer de la tournée de remise de site de construction de ces unités qu’a effectuée la semaine dernière le ministre Sabaï Katé. Il s’agit donc de sites pour la construction, l’installation et l’exploitation d’usines de noix et de pomme d’acajou, de tomate, de mangue, d’orange et d’ananas.

Sabaï Katè en train de poser la première pierre à Bantè

« Nous produisons entre 100 000 et 140 000 tonnes d’orange par an, mais nous commercialisons à peine le quart. Le reste pourrit et est jeté. Il suffit de venir ici en période d’abondance pour le remarquer ». Ce témoignage du Directeur général du CeRPA Zou-Collines rejoint celui du maire de Bantè qui expose les pertes de production de pomme de cajou. « Ma commune est la première commune productrice de cajou au Bénin, nous ne profitons pas pleinement de tous les dérivés de ce produit. Faute de moyens de transformation, l’amande de cajou est jetée comme simple déchet », se désole-t-il.

 Comme le maire de Kpomassè qui se réjouit de ne plus voir les producteurs être victime de pertes de leurs productions, l’ensemble des maires des localités d’accueil des six sites d’installation et de d’exploitation n’ont pas tari d’éloges à l’égard du président de la République et de son ministre de l’agriculture, Sabaï Katè. « Merci d’avoir fait accélérer ce dossier. Sa concrétisation est à votre actif et je vous félicite », dit d’emblée le député Grégoire Akofodji, ancien ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche qui se réjouit que son rêve se concrétise avec son successeur.

 En effet, c’est effectivement le ministre Sabaï Katè qui a donné un coup d’accélérateur à ce dossier qui dormait depuis longtemps dans les tiroirs. Ayant bénéficié du soutien et de l’appui du Président de la République, l’ancien maire de Banikoara qui connaît les difficultés des communes et l’importance de la production agricole et de l’agro-industrie dans la lutte contre la pauvreté, s’est efforcé de se plier en quatre pour remettre les sites de construction au Directeur du Génie militaire et de la participation au développement.

Cela aurait pu ne pas avoir lieu, en raison des urgences qui se faisaient sentir au niveau de l’insuffisance des produits de traitement du cotonnier et qui risquaient de compromettre la campagne cotonnière. Bien qu’ayant donc effectué personnellement le déplacement par voie terrestre au Burkina Faso (Cotonou-Bobo Dioulasso-Cotonou) sur plus de trois mille kilomètres, Sabaï Katè s’est résolu à achever la remise des sites avant de retourner à Cotonou.

 C’est donc un parcours de combattant qui l’a conduit dans les quatre départements. Ainsi donc Allada va bénéficier de l’usine de fabrication de jus d’ananas. Cette unité industrielle va participer à transformer la quasi-totalité de la quantité d’ananas produite chaque année dans le département de l’Atlantique. C’est aussi la fonction des usines de traitement de noix de cajou et de fabrication de purée de tomates, de jus d’orange, d’alcool de cajou, de jus de mangue dont les infrastructures vont être respectivement installées à Parakou, Kpomassè, Zakpota, Bantè, Natitingou.

De très grandes capacités de transformation chacune, ces installations industrielles vont permettre d’éviter le gaspillage et les pertes enregistrées chaque année au niveau des productions de fruits tels que la pomme de cajou, la mangue, l’ananas, la tomate et l’orange. Le génie militaire qui est chargé de la construction des six usines doit livrer les travaux dans un délai de trois mois au maximum. C’est dire que les six usines seront réceptionnées à la fin du mois de novembre 2011 au plus tard et donc prêtes à être mises en activité.

L’histoire de ces usines remonte au 5 mars 2009 où le Président Boni Yayi avait effectué une visite officielle en Inde. A la suite de cette visite l’Inde a accordé une ligne de crédit de 15 millions US de dollars au Bénin. Séduit par le politique de mécanisation agricole initiée par le chef de l’Etat, le gouvernement indien a décidé que 4,250 millions de dollars US soit 2, 125 milliards de francs Cfa soient utilisés pour consolider l’appui à l’effort de modernisation de l’agriculture par la mécanisation.

 Une partie de cette somme a servi à acquérir les six usines qui ont été réceptionnées en début de cette année 2011 par le Programme de promotion de la mécanisation agricole (Ppma). C’est donc le Ppma qui est chargé de construire et d’assurer l’installation de ces usines. Les frais y liés étant déjà prévus au titre du budget de l’Etat 2011 à l’actif des dotations financières prévues pour le Ppma.

Nommé à la tête du ministère de l’agriculture le 31 mai 2011, le ministre Sabaï Katè a très tôt accéléré le processus pour présenter, avec trois autres de ses collègues concernés par ces usines, la communication du conseil des ministres afin de lancer très rapidement leur construction par le Ppma. Toutes les dispositions sont prises afin de mettre ces unités en marche dès la fin des travaux.

A cet effet, le gouvernement a prévu de doter chaque site d’installation d’un groupe électrogène de 30 KVA de capacité et d’un forage d’eau afin de pallier aux coupures ou manque d’électricité et d’eau. L’ensemble de ces travaux va coûter 1,296 milliard de francs Cfa déjà prévu dans les dotations financières du Ppma en exécution au ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche au titre de l’année en cours.

Aux origines de ces usines

Il est prévu que l’exploitation de ces usines soit en mode location gérance et que les jeunes des différentes localités d’accueil soient véritablement impliqués et même formés afin de répondre à la qualité de la main d’œuvre indispensable à une bonne productivité. C’est ainsi une nouvelle page qui s’ouvre pour les jeunes en quête d’emplois dans ces localités mais surtout une opportunité d’écoulement des produits agricoles comme le cajou, la tomate, l’orange, la mangue et l’ananas pour les producteurs et les propriétaires de verger.

Un pas vers la réduction de la pauvreté en milieu rural et l’amélioration des conditions de vie des exploitants agricoles. C’est pour mettre l’accent sur cette situation que le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche s’est fait accompagner du coordonnateur national du Programme de développement de l’agriculture dans les communes du Bénin (PDAC) qui est un projet financé par le fonds koweïtien pour soutenir la production agricole.

« Nous n’avons pas le droit de faire de ces usines des éléphants blancs. Vous producteurs avez donc désormais le devoir de produire en abondance pour que les usines tournent à plein régime. Elles ne doivent pas être sous-exploitées. Le Pdac va vous aider à produire suffisamment pour approvisionner les usines », explique Sabaï Katé. Il ajoute qu’il en sera de même pour le programme d’appui à la diversification agricole (PADA) signé avec la Banque mondiale et qui vise presque les mêmes objectifs.

 « Nous disposons maintenant de tous les outils pour réussir, le reste ne dépend que de nous », résume-t-il en conviant à toutes les occasions l’encadrement technique des CeRPA à jouer leur rôle afin que le suivi des producteurs, la mise à disposition de conseils agricole et de nouvelles techniques de production agricole conformes aux produits à transformer dans ces usines permettent d’augmenter la production.

 Un engagement sans faille qui a séduit les producteurs des filières concernées qui n’ont pas fait économie de leur gratitude à l’égard du ministre Katè et du Chef de l’Etat.

A. P. Virgil HOUESSOU

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