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Le triomphe de la vérité

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Portrait:Pascal Irenée Koupaki : Incontournable technocrate, prisonnier de la politique


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Cadre émérite du secteur financier et bancaire international, technocrate accompli, intellectuel en col blanc, le Béninois Pascal Irenée Koupaki retrouve son pays et ses compatriotes sous un manteau politique. Début d’une nouvelle aventure. Ici la hiérarchie, l’autorité et ses autres valeurs d’antan ont perdu de leur substance. Après 5ans d’adaptation, que reste-t-il de « Monsieur la Rigueur », Koupaki ?

Pascal Irenée Koupaki, Technocrate efficace en aventure dans un monde politique béninois sans boussole

Celui qui fait office depuis le 28 Mai 2011 de Premier Ministre chargé de la Coordination de l’Action Gouvernementale, de l’Evaluation des Politiques Publiques, du Programme de Dénationalisation et du Dialogue Social, a gravi toutes les marches dans le gouvernement du Président Boni Yayi.

Tant il est au sommet des responsabilités dans ce gouvernement, estiment certains, que le Président de la République a dû inventer pour lui un poste de Premier ministre qui ne figure nulle part dans la Constitution Béninoise. Il préside le conseil des ministres en l’absence du Chef de l’Etat. Pascal Irenée Koupaki a un parcours exceptionnel. Tant dans son secteur professionnel que sur le champ politique où l’homme paraît un néophyte embarqué dans une aventure incompatible avec sa vraie nature.

 Technocrate efficace !

Surnommé par la plupart de ses compatriotes « Monsieur la Rigueur », Pascal, ce sexagénaire, originaire de Ouidah ville côtière du sud Bénin, traine en politique les séquelles d’un long séjour de vie avec les finances africaines et internationales. Banquier Central, Economiste, Planificateur et Analyste de projets, cet émérite homme des finances et des banques, qui a servi dans les plus hautes institutions financières sous-régionales et régionales et entant que Conseiller du Directeur Général Adjoint du Fonds Monétaire International alors Alassane Ouattara, n’a obtenu son premier grade d’économiste que dans son « petit » pays le Bénin.

C’est l’Université Nationale du Bénin qui signera en juin 1975 son diplôme de Maîtrise des Sciences Economiques avec une option en Planificateur-Econométrie. Les sillons du destin semble alors tracé pour Pascal qui alignera dans ses études performances et diplômes. En 1979, il s’adjuge au Centre Ouest Africain de Formation et d’Etudes Bancaires à Dakar au Sénégal, le Diplôme d’Etudes Supérieures Bancaires et Financières en se spécialisant dans la Monnaie et Crédit, Banque et Finances, Théories macroéconomiques.

A l’Université de Paris I-Sorbonne en 1977, il approfondit ses connaissances dans cette dernière spécialité (Théories macroéconomiques) mais élargit son champ de spécialité à l’Economie du Développement, Planification, Programmation, Analyse de Projets. Ainsi gavé de parchemin, une fois au siège de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar, le cadre Béninois aligne les titres et fonctions.

Entre septembre 1979 et novembre 1990, Pascal Irénée KOUPAKI a servi successivement entant qu’Economiste principal, Chef du Service des Relations Internationales et Chef du Service des Analyses Monétaires à la Direction Centrale des Etudes. Sous le Gouverneur Alassane OUATTARA, il est cumulativement Directeur et Assistant du Gouverneur, Conseiller Technique du Président du Comité interministériel de coordination du programme de stabilisation et de relance économique de la Côte d’Ivoire.

Des appels forcés de la politique !

Pascal aujourd’hui Premier Ministre du Bénin, le destin en avait présenté des signes annonciateurs depuis les années 90. Entant que Conseiller Technique du Président du Comité interministériel de coordination du programme de stabilisation et de relance économique de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, comme le confesse certains cadres économiques ivoiriens, avait forcé cet atterrissage en politique de l’homme fondamentalement parce qu’il croyait que le politique africain avait besoin de cette compétence pour amorcer un développement profond.

Ce qui était quelque peu discret au poste de Conseiller se révèlera au grand jour en décembre 1990 où Pascal Koupaki est nommé par Ouattara pour être son Directeur Adjoint de Cabinet à la Primature ivoirienne. Pendant trois ans à ce poste, il assume, croyait-il, des tâches purement techniques. Mais la politique a déjà entamé son œuvre de conquête par secrétions homéopathiques.

Et pour preuve, alors qu’il assumait les fonctions de Conseiller du Directeur Général Adjoint du Fonds Monétaire International à Washington D.C. aux Etats-Unis, il ne résistera pas à l’appel du politique Maître Adrien Houngbedji pour servir en 1996 comme Directeur de Cabinet du Premier Ministre de la République du Bénin. Le technocrate résiste cependant. Il résistera seulement encore un bout de temps. Car les politiques savent mieux courir ses « espèces » rares.

En No man’s land

Alors qu’à la BCEAO, Pascal Irénée KOUPAKI siège au titre de membre du gouvernement, après avoir exercé dans cette institution depuis son retour en 1998, des fonctions de choix de Représentant du Gouverneur au Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers, de Directeur des Etudes, de Conseiller du Gouverneur et Directeur du Département des Etudes Economiques et de la Monnaie, l’arrivée à la tête de son pays d’un plus jeune Economiste bouleverse tout.

 L’économiste Boni Yayi élu Président de la République en 2006, réclame et obtient ses services et ne s’en départit plus. Pascal Irénée KOUPAKI, PIK comme aiment de plus en plus l’appeler ses compatriotes, multiplie sous le premier quinquennat de Boni Yayi, les fonctions sans jamais se faire discuter son titre de ministre. Il fait office même d’un super-ministre au sein du gouvernement selon les confidences de ses propres collègues de gouvernement.

Tant ses compétences sont indiscutables et son caractère d’acier. La petite anecdote c’est qu’à son arrivée à son premier poste au ministère, son apparence « carré » et ses observations de « Monsieur Rigueur » ont failli faire déposer le tablier à l’un des collaborateurs de travail, qui avait pressenti d’une atmosphère de travail sous pression.

Néanmoins toutes ses qualités ne le préservent pas du naufrage technique dans la privatisation de l’outil industriel de la Sonapra ou même dans l’octroi de 1,25 points à l’indice salarial des travailleurs des finances respectivement remis en cause par le Chef de l’Etat. Néanmoins, la réforme globale de la filière cotonnière reste une œuvre à l’actif de l’homme tout comme la réforme du Port de Cotonou, avec la concession de deux nouveaux postes à quai.

Du poste de Ministre du Développement, de l’Economie et des Finances, il devient Ministre d’Etat, Chargé de l’Economie, de la Prospective, du Développement et de l’Evaluation de l’Action Publique. Il maintient cette fonction de ministre d’Etat jusqu’à la fin du quinquennat de Boni Yayi où de Ministre d’Etat, Chargé de la Prospective, du Développement et de l’Evaluation de l’Action Publique, il devient Ministre d’Etat, Chargé de la Prospective, du Développement, de l’Evaluation des Politiques Publiques et de la Coordination de l’Action Gouvernementale.

Mais toutes ces différentes entrées dans les gouvernements respectifs de Boni Yayi se font sous le sceau de « Technocrate ». Difficile alors d’étiqueter politiquement PIK. Il vit cette période en no man’s land, à l’abri des attaques politiques. Mais au bout d’un temps, ses actes commencent de plus en plus par souffrir de neutralité. L’évidence s’impose alors à tous et PIK ne saurait davantage la fuir.

Le triomphe de la politique

Quand les travaux du congrès extraordinaire de l’Union pour le développement du Bénin nouveau (Udbn) annoncent le dimanche 03 Octobre 2010, l’élection de Pascal Irenée Koupaki à la présidence du Parti, la stupéfaction était à son comble dans l’opinion. « … je m’engage, autrement que par le passé, à contribuer, à vos côtés, à l’encadrement et, à la mobilisation de la jeunesse béninoise pour le développement de notre pays…. », déclare-t-il à la suite de cette élection.

 Le Technocrate est mort Vive le politique !, peut-on dès lors conclure. C’est une véritable épreuve pour sa crédibilité et son influence dans l’opinion. Mais coup du destin ou sens d’anticipation du technicien transposé sur le champ politique, PIK soutient pour la présidentielle de mars 2011 le candidat gagnant alors même que tous les grands leaders de la région sud d’où il est originaire, ont fait bloc derrière le candidat de l’opposition Me Adrien Houngbédji.

Ce qui le relance pour cinq années. Et actuellement, il fait office de dauphin du Chef de l’Etat Boni Yayi à la magistrature suprême en 2016. Ainsi, à quatre ans des scrutins, toutes les attentions sont focalisées sur sa personne. Ce qui lui impose en homme politique, des attitudes nouvelles loin du rigorisme des écoles de finances. Un apprentissage d’effacement de soi auquel Pascal Irenée s’essaye avec brio, non sans revers, à la table de négociation avec les centrales syndicales.

Premier Ministre au Dialogue social, il sait plus que quiconque que ce volet si précieux à l’ouverture de son être aux caprices des masses est aussi un handicap majeur à l’assise de sa popularité pour une conquête de la Marina en 2016.

Médard GANDONOU

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11 thoughts on “Portrait:Pascal Irenée Koupaki : Incontournable technocrate, prisonnier de la politique

  1. DENON Médard

    pascal Iréné Koukpaki homme de rigueur avec toutes actions menées jusqu’à ce jour serait le président émérite de la gouvernance de notre pays en 2016.Il nous faut ce type d’homme pour redresser et réveiller les béninois oisifs qui veulent rien faire mais veulent percevoir à la fin du mois.

  2. Jean-Michel DOSSOU

    Notre DIEU, l’Eternel des armées Créateur visiblement a signé un décret de soulagement pour notre pays le Bénin. PIK est notre compatriote le mieux indiqué pour l’échéance 2016. La rigueur va avec la douceur et c’est en cela que notre pays le Bénin se développera pour le bonheur de tous. Plaise au Ciel que PIK soit d’emblée le choix de 2016 au premier tour. Le Saint-Esprit veille.

  3. Midou mini yi

    Vous dites Premier des Ministres de Yayi,oui il est intelligent et tt ce lentoure, mais ne sera til pas comptable des derives et des impairs de yayi1 et yayi2?

  4. Tchiakpè omer sylvain

    Pascal irené koukpaki est le type inhabituel d’homme k’il faut pour le Benin.UN HOMME ki ne changera pas au gré des circonstances mais ki amenera les circonstances a changer au gré de sa fermeté et de ses idéaux.

  5. AÏOUNOU M. Pagnol

    Enfin le candidat tant attendu.Je fais partie des cadres de ce pays qui ont été déçus par le régime en place. Le seul espoir qui nous reste, demeure Pascal Irenée KOUPAKI. S’il peut répondre favorablement à notre appel, je lui garantirai non seulement ma voix mais aussi et surtout toute mon énergie pour les campagnes présidentielles de 2016.
    Informez nous des dispositions et stratégies mises en place. Le plus tôt serait le mieux.
    Merci!

  6. DADA Albert

    Bonjour monsieur le président.Je suis membre et secrétaire aux affaires politiques et à la conception stratégique de MPGN ( Mouvement Patriotique pour une Gouvernance Nouvelle).
    Monsieur le président, nous vous accordons nos soutiens.

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