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Le triomphe de la vérité

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Résistance aux réformes par une augmentation des prix des produits alimentaires:L’inflation, un moyen de chantage à Boni Yayi


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Le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi

Les prix des produits alimentaires sont en pleine inflation sur le marché depuis l’opérationnalisation des réformes du Programme de Vérification des Importations de nouvelle génération (PVI) au Port autonome de Cotonou. Ainsi ces réformes qui visent à moderniser le Port de Cotonou et le rendre plus compétitif à travers la vérification avant embarquement des biens importés au Bénin, l’inspection par scanners à rayons X des biens débarqués sur le territoire béninois et le suivi électronique des biens en transit, semblent être présentées comme le bourreau des consommateurs béninois.

 Pour les opérateurs transitaires portuaires, le Pvi serait à la base de coûts additionnels exorbitants susceptibles d’asphyxier les opérateurs économiques et les contraindre à réévaluer le prix de vente de leurs produits sur le marché. Un argumentaire qui relie directement la grave situation d’inflation observée actuellement sur le marché aux réformes en cours au Port.

Mais des investigations menées sur l’origine desdites réformes ainsi que son exécution dans sa forme actuelle, révèlent d’autres clés de lecture de la situation. En effet, selon les explications fournies par les concepteurs du Pvi, les prix pratiqués par le prestataire dans le cadre de ce programme tiennent compte des tarifs pratiqués dans la sous-région et ont été étudiés afin de ne pas compromettre la compétitivité du Port de Cotonou et l’économie nationale.

 L’Etat certifie que le Pvi n’a nullement changé la réglementation douanière en vigueur depuis la création du tarif extérieur commun dans notre zone économique. C’est d’ailleurs sur la base du document de stratégie de réforme et de modernisation des Douanes du Bénin 2008 et 2010 élaboré au sein même de la Douane béninoise et ayant fait objet d’une communication en conseil des ministres sous le N°119-/MEF/DC/SGM/DGGDI du 22 septembre 2008, que la réforme a été validée. Et ce document stratégique a constitué une réponse bien étudiée par des organismes internationaux sur demande de l’Etat béninois, au constat d’une administration douanière corrompue et inefficace.

 Cette mesure constitue pour l’Etat, une des exigences du code ISPS d’ailleurs exigée en préalable à l’exécution du programme Millenum Challenge Account, pour une prévention contre des actes attentatoires à la sécurité de l’outil portuaire, de l’Etat et des populations en général. A cet effet, le scanning des marchandises qu’imposent les réformes apparaît aujourd’hui comme un moyen efficace contre les risques liés au trafic des armes et autres produits prohibés.

Quant au suivi électronique des marchandises en transit, il permettra de lutter efficacement contre le déversement frauduleux sur le territoire béninois des marchandises en transit et contre les diverses formes de tracasseries douanières et policières imposées aux opérateurs économiques. En 2004, une enquête interne à la Douane béninoise a révélé que les marchandises transportées en transit à destination du Niger sont régulièrement déversées sur le territoire Béninois occasionnant d’énormes déperditions de recettes pour le Trésor public.

Quant à la substitution de la Douane par la Société en charge de l’exécution du Pvi soulevée par les opérateurs économiques, il se dégage des accords avec Bénin control que cette structure joue simplement un rôle d’appui à la Douane à travers l’utilisation d’outils modernes de contrôle. La douane béninoise continue alors de garder ses attributions traditionnelles notamment le droit de contester les résultats des inspections de Bénin Control.

Il s’en dégage alors que l’hyperactivité médiatique des opérateurs portuaires sur les implications sociales des réformes portuaires mettant en exergue la hausse généralisée des prix des produits alimentaires, frisent un moyen de chantage et de pression sur le gouvernement et son chef Boni Yayi afin de faire voler en éclat des réformes profondes dans le milieu portuaire.

Néanmoins, l’inflation sur laquelle ces opérateurs ont axé leur moyen de résistance aux réformes demeure un point névralgique dans la sensibilité des populations. Ce qui impose au gouvernement, dans le maintien et la poursuite des réformes portuaires en cours, de résoudre au plus tôt le problème suicidaire de la hausse incontrôlée des prix des produits alimentaires. Autant les réformes en cours sont nécessaires et vitales pour l’économie autant l’Etat doit redorer au plus tôt ses attributs régaliens pour éviter l’inflation artificielle qui risque à terme de faire retourner les populations contre lui.

Wandji A

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1 thoughts on “Résistance aux réformes par une augmentation des prix des produits alimentaires:L’inflation, un moyen de chantage à Boni Yayi

  1. togobo

    Monsieur Wandji, pourquoi la boite de sardines se retrouve à 600F cfa? Elle est à 375 – 400 F à Lomé. Votre article n’explique pas le surcoût imposé aux articles.

    Personnellement je pense que le manque de réaction du gouvernement est révélateur de sa complicité. Un augmentation de 200F sur la boite de sardines représente à votre avis quel pourcentage????
    Pensez-vous que sans surcoût (ou peut être avec un surcoût de 50F), l’importateur peut répercuter 200? C’est trop facile d’accuser des gens qui n’ont pas le pouvoir de faire chanter le président yayi.

    L’avenir ne vous donnera pas raison. Sans doute votre conscience doit déjà vous le dire de façon insistante.

    Mais certains journalistes béninois nous ont appris que ce qui compte c’est de manger, pas d’analyser l’info……

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