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Le triomphe de la vérité

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Gestion du ministère des sports pendant la crise à la fédération béninoise de football:Didier Aplogan balaie du revers de la main les acquis de Modeste Kérékou


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Echange de documents lors de la passation de service entre les deux ministres

Didier Aplogan ne suit pas la voie tracée par son prédécesseur ou ne veut pas le faire. C’est le moindre qu’on puisse dire fasse à la façon dont le nouveau ministre des sports gère ce département ministériel. C’est un secret de polichinelle que de dire que le football absorbe plus de 50% du budget alloué aux disciplines sportives.

Quand cette discipline est en crise, la répercussion est immédiate sur les autres fédérations. C’est ce qu’a compris l’ancien ministre des sports pour avoir voulu voir clair dans la façon dont l’assemblée de cooptation s’est déroulée. Il était sur le point de confondre le président de la fédération béninoise de football Anjorin Moucharafou quand le Chef de l’Etat a procédé à son remplacement. Il avait le soutien des amoureux du cuir rond et de quelques hommes politiques qui avaient ouvertement dit leur point de vue dans cette crise.

A son arrivée à la tête du ministère de la jeunesse, des sports et loisirs, Didier Aplogan a montré sa démarcation avec la politique de son prédécesseur. Non seulement il a définitivement abandonné la piste de remise par Anjorin des documents procéduraux mais aussi et surtout, la crise est devenue un non événement pour le nouveau ministre. Sur une chaine de radio de la place, il a clairement signifié « vous me demandez la tête d’Anjorin Moucharafou.

 Je ne l’ai pas. Donc je ne peux pas l’offrir ». Cette façon de faire montre clairement que le nouveau ministre des sports ne veut pas faire les siens les actes posés par Modeste Kérékou dans le règlement de la crise. Didier Aplogan compte aller encore plus loin en estimant qu’il va s’entendre avec la fédération pour engager un nouvel entraineur. Il met tout seul dans une situation qu’il pouvait éviter pour le grand bonheur des férus du cuir rond béninois. En le disant, il met Goavec recruté à frais de côté.

Heureusement qu’il s’est ravisé rapidement en rencontrant la semaine dernier le sélectionneur national qu’Anjorin a mis au chômage forcé. Si Didier Aplogan veut aider le football à sortir de son coma, il doit revoir carrément sa position et prendre des risques et continuer à creuser le trou entamé par son prédécesseur. Sinon, c’est comme s’il se moque des nombreuses marches à travers le pays, le chômage technique des jeunes footballeurs ou le tsunami du 05 juin dernier.

Le peuple béninois fou de foot l’entend sur plusieurs dossiers liés à cette crise qui normalement a donné son verdict le dimanche 05 juin dernier face à la Côte d’Ivoire. La décision qu’il a prise au lendemain du match ne représente rien devant la honte nationale et la fracture que la défaite a créée dans le cœur des Béninois. Didier Aplogan doit renouer sa cravate et accélérer.

José Mathias COMBOU

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