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Le triomphe de la vérité

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Dénonciation des restrictions des libertés publiques: La Société civile propose des avocats pour défendre les enseignants bastonnés à Abomey


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(Wanep, Alcrer, Dhpd, Social Watch…dénoncent le gouvernement)

 Les violations des libertés publiques observées depuis quelques semaines au Bénin ne laissent pas indifférentes les organisations de la Société civile. A la faveur d’un communiqué parvenu à notre rédaction, elles dénoncent la persistance des entraves aux libertés publiques et invitent les autorités à « la prise de mesures correctives et préventives en vue d’assurer que les faits et situations déplorés ne se répéteront pas ».

Lire ci-dessous leur communiqué.

COMMUNIQUE DE PRESSE

« Il n’y a que la liberté pour nous éloigner du péril »

                Les associations soussignées :

ALCRER,

Centre Africa Obota (CAO),

Droits de l’Homme, Paix, et Développement (DHPD),

FONAC,

Nouvelle Ethique,

SOCIAL WATCH,

WANEP-BENIN,

   I-          Partant de ce que: 

Le 6 octobre 2010, Monsieur Nicaise MIGUEL, Journaliste à la télévision nationale, fait publier une plainte qu’il adresse au Directeur général de l’ORTB contre son Directeur, celui de la télévision nationale. En substance, il y dénonce la suppression de la diffusion de l’élément qu’il a réalisé au sujet d’une marche organisée par les centrales syndicales dans l’affaire DANGNIVO.

Déjà le 30 septembre 2010, à l’occasion d’une manifestation publique à Abomey (département des Zou et Collines) d’odieuses scènes de répression des enseignants par les forces, pourtant en charge de la sécurité publique,  avaient été orchestrées et diffusées.

On s’est inquiété, depuis peu, de l’obscène et révoltant acte de violence gratuite exercé par un agent de sécurité publique sur une femme dans la région d’Allada ; de la récurrence d’interdictions de manifestations publiques organisées par les partis politiques.

On s’émeut surtout de la concurrence des actes publics de barbarie contre des manifestants sans oublier les nombreux actes publics de restriction de libertés dont le communiqué du Ministre de l’intérieur datant du 4 octobre 2010 interdisant toute manifestation publique dans le cadre de l’affaire « Disparition de Pierre Urbain DANGNIVO ».

Les associations soussignées, après en avoir délibéré :

II – Observent que:

1 – Ces comportements de la part de certains organes et autorités publics sont la manifestation du raidissement du Gouvernement à l’occasion des événements qui intéressent la sécurité et la liberté. Ils sont l’expression d’une certaine fragilité et vulnérabilité peu propices à l’efficacité aussi bien de son action que de sa communication.

2 – En situation de crise, il n’y a que la liberté et la mobilisation citoyenne qui préservent du péril et assurent la transparence de l’action des autorités publiques.

3 –   Les actes de restriction de l’accès à la télévision nationale, notoirement fréquents, au moyen, entre autres, de pressions exercées sur les journalistes, de l’absence de débats contradictoires sur les sujets de société, de crainte démentielle de la contradiction, de censures inexpliquées et inadmissibles, sont l’une des causes et, au demeurant, la plus importante, de l’impuissance où se trouve le Gouvernement, de convaincre de la sincérité et de la transparence de son action. La responsabilité de la télévision nationale du Bénin est sérieusement engagée dans la propension de la rumeur et de l’irrationnel qui s’installent avec plus de faveur et de ferveur dans nos mœurs politiques et sociales, soit par voie de renonciation de certains responsables au professionnalisme, soit par voie de complicité de la violation du droit des citoyens à l’information. La télévision publique, sous l’actuelle gouvernance, est devenue une chaine de propagande, hostile à l’ouverture, et cultivant l’opacité et l’univocité.

Certains organes publics, à l’image de la Radio Nationale et du quotidien La Nation, assurent pourtant, avec élégance, dévouement  et rigueur leur rôle de médias de service public.

4 – L’impunité des autorités en charge de la sécurité publique est source de conflits, de frictions, voire de rébellion dans une société démocratique. 

III – Condamnent :

1 – Les actes de restriction illégale des libertés publiques du fait des autorités publiques.

2 – Les actes de violences gratuites exercées sur les personnes par les autorités en charge de les protéger.

 IV – Félicitent et encouragent :

 1 – La Radio nationale et le Quotidien La Nation, pour leur attachement à la rigueur et au professionnalisme

2 – Les journalistes contraints à la résistance dans la probité et la protection de l’intérêt général

V – S’engagent à :

1 – Promouvoir avec encore plus de force la lutte contre l’impunité des personnes publiques.

2 – Mettre à la disposition des enseignants sur lesquels des violences ont été exercées, des Avocats en vue de la poursuite de toute personne publique susceptible d’avoir autorisé ou commis de tels actes.

 VI – Proposent :

 1 – La soumission de la télévision nationale à une autorité publique indépendante ainsi que le respect des règles de désignation de ses responsables.

2-            La prise de mesures correctives et préventives par les autorités compétentes en vue d’assurer que les faits et situations déplorés ne se répéteront pas.

« La justice aujourd’hui est la garantie de la paix et de la sécurité demain »

Fait à Cotonou, le 11 Octobre 2010

Ont signé :

– Martin ASSOGBA, ALCRER ONG

– Urbain AMEGBEDJI, CAO

– Joseph DJOGBENOU, DHPD-ONG

– Maximilien SOSSOU-GLOH, FONAC

– Joel ATAYI-GUEDEGBE, Nouvelle Ethique

– Huguette AKPLOGAN DOSSA, Social Watch

– Orden ALLADATIN, WANEP-Bénin

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