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Le triomphe de la vérité

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Célébration de l’Edition 2010 de la Journée mondiale pour l’abolition de la peine de mort: Amnesty International et plusieurs organisations se mobilisent


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A l’initiative d’Amnesty international Bénin et des organisations de la Société civile (Osc) réunies au sein de la Coalition contre la peine de mort du Bénin, le Chant d’Oiseau de Cotonou a abrité, le vendredi 08 octobre dernier, une conférence-débat sur la problématique de la peine de mort. C’était en prélude à la Journée mondiale pour l’abolition de la peine de mort célébrée le 10 octobre à travers le monde. 

Placée sous le thème « la question de la peine de mort et la protection des droits de l’homme par l’Etat : des accords internationaux aux engagements politiques nationaux », cette conférence-débat constitue une contribution des défenseurs de droits de l’homme du Bénin au processus d’abolition définitive de la peine de mort au Bénin. Dans son mot d’ouverture de cette rencontre, la Directrice nationale d’Amnesty International, Morèle Déhy a expliqué que depuis plusieurs années, son organisation s’investit pour faire de l’abolition de la peine de mort une réalité à travers le monde car, selon elle, « la peine de mort est une négation absolue des droits humains » qui remet en cause le droit à la vie de tout homme, sa capacité à s’amender…Notant à l’occasion que 136 pays à travers le monde ont déjà opté pour l’abolition de la peine de mort de leur arsenal juridique, elle dira que le Bénin a fait le choix depuis 1987 de l’abolition de fait qui consiste, malgré le maintien de cette sanction dans le Code pénal, à ne plus l’appliquer. Dans son exposé sur le thème retenu pour ces échanges, l’avocat Me Zakari Sambaou du barreau de Cotonou, fera observer qu’au « Bénin, il y a une volonté d’abolir la peine de mort ». Cependant, l’effectivité de cette ambition nécessite la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 et du Code pénal ; toutes choses qui demeurent encore des obstacles pour faire de l’abolition définitive une réalité au Bénin. Pour l’ancien magistrat et ancien président d’Amnesty International Bénin, Jean-Baptiste Gnonhoué, contrairement à l’interdiction de la Torture qui est une norme impérative à travers le monde, celle de la peine de mort ne s’impose pas à tous et se heurte également à la souveraineté des Etats. Partageant cet avis, l’ancien président de la Cour d’Appel de Cotonou et représentant à l’occasion le président de la Cour suprême, le juge Capo-chichi s’est félicité de cette initiative conduite par Amnesty International Bénin, avant de plaider pour le recours à l’éducation, au lobbying et à la persuasion à l’endroit des autorités en vue de faire concrétiser l’ambition de faire abolir la peine de mort au Bénin.

Somme au terme de ces échanges qui ont permis de mieux apprécier le combat d’Amnesty International, Wanep, Acat Bénin et Wanjop-Bénin pour l’abolition de la peine de mort au Bénin, les nombreux participants venus enrichir par leur contribution les débats sur cette question d’intérêt majeur, sont repartis mieux outillés pour contribuer avec efficacité au combat pour l’abolition définitive de la peine de mort dans le dispositif juridique béninois.

 Jean-Claude Dossa

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