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Le triomphe de la vérité

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Moukaram Badarou, Secrétaire Général du Prd, Directeur Exécutif à la Communication et à l’image de l’UN, ” Sous l’Arbre à Palabres ”

” A l’UN nous sommes très préparés à gouverner le Bénin”

Moukaram Badarou fait aujourd’hui office de Secrétaire Général du Prd et de Directeur Exécutif à la Communication et à l’image de l’Union fait la Nation. Plus que quelque autre acteur de l’opposition politique béninoise membre de l’UN, il est mieux habilité pour se prononcer sur l’actualité politique nationale au nom et pour le compte de l’alliance ainsi que du parti politique Prd d’où est issu le candidat unique de l’opposition Me Adrien Houngbédji. Dans notre rubrique atypique d’entretien, ” Sous l’arbre à palabres ” nous l’avons reçu. Dans l’ordre des invités de cette rubrique, cet opposant engagé succède à la première personnalité des partis de la majorité présidentielle, Coordonnateur Fcbe Eugène Azatassou. Cet entretien s’annonce de toute évidence à la lumière de celui qui précède, comme un cocktail de contradictions,  d’objections, de précisions et d’explications sur l’appréciation des sujets d’actualité. Dans un discours direct, Moukaram Badarou s’est exercé, dans cette lecture, à un jeu d’équilibre entre sa conviction  personnelle et les devoirs de réserve inhérents à sa fonction politique au sein de l’Un et du Prd. Au terme, s’est révélé un homme politique convaincu de la fin du pouvoir du régime actuel et assuré du tour de l’Union fait la Nation à la Marina en 2011.

L’inconstance de l’UN face à la Lepi

Lorsque je suis devant les hommes de la presse, j’aime choisir la franchise des mots pour permettre à ce que vous dites aujourd’hui ne vous rattrape pas les jours, les semaines, les mois ou les années à venir. 

Evidemment, nous avons suivi dans la presse les gens dire que l’Union fait la Nation a fait un repli, l’Union fait la Nation a fait un revirement à 90°…Je dois dire qu’il n’y a pas eu de revirement parce que le message que nous avons fait passer la veille du lancement de l’opération de recensement, ce message est écrit et il existe. Nous avons dit qu’au niveau de l’Union fait la Nation, nous n’allons pas nous associer à une Lepi tronquée, nous n’allons pas nous associer à une Lepi monocolore, à une Lepi à sens unique. Nous n’allons pas nous associer à un recensement qui ne prend pas en compte les corrections voulues par nous, que nous avions exprimées mais voulues aussi par le Groupe de travail c’est-à-dire le rapport du Groupe de travail mis en place par le Chef de l’Etat quand il nous a reçu le 06 avril. Ce groupe de travail ayant pondu son rapport, et lequel rapport prend en compte la plupart des dysfonctionnements que l’Union fait la Nation a dénoncé. Puisqu’on était dans la vérité, il n’était pas évident pour le Groupe de travail de dire autre chose que la vérité. Et je souligne au passage que dans ce groupe de travail là, l’Union fait la Nation n’a que trois délégués et il est présidé par un membre de la Société civile, M. Atayi-Guèdègbé. Donc, nous avons dit que si certaines choses n’étaient pas prises en compte, nous n’allons pas nous associer à cela. Mais, contre l’avis du groupe de travail, contre l’avis des forces politiques en présence et comme la cartographie censitaire avait été lancée, la Cps, sous l’égide du Chef de l’Etat, nous en sommes conscients, a lancé l’opération de recensement. Et comme vous le savez bien, ça a fait des jours avant que finalement, nous ne donnions un autre message appelant les populations et en particulier les militants de l’Union fait la Nation à aller se faire recenser parce qu’entre temps, entre le jour du lancement de l’opération, nous avons eu des échanges avec le superviseur général avec qui nous nous sommes entendus sur un certain nombre de choses, sur quelques corrections qu’il nous a dit avoir pris en compte, les quelques exigences qui sont les nôtres qu’il a bien voulu prendre en compte  à savoir l’implication des élus locaux, à savoir l’implication des responsables politiques au niveau des démembrements comme par exemple le mandat à donner à nos responsables politiques pour aller contrôler la faisabilité de la chose sur le terrain…bref un certain nombre de choses comme la prorogation. C’est depuis le début que nous avons dit que ça ne peut plus être les deux semaines puisqu’il y a eu un temps de balbutiement, un temps de souffrance compte tenu effectivement de ce message que nous avions lancé. Et donc, tout ceci pris en compte et  une certaine volonté que nous avons constatée de la part du superviseur parce qu’il faut dire que nous avons reçu la visite du superviseur général déjà au moins trois ou quatre fois au niveau de notre siège de l’Union. On peut avouer que c’est une marque de volonté de corriger un certain nombre de tirs. C’est notre pays à nous tous, nous n’avons aucun intérêt à le déchirer, nous n’avons aucun intérêt à faire en sorte que la paix soit menacée. Et donc, à ce titre, voyant une certaine volonté de la part de ce superviseur, nous avons ajouté la nôtre. Et c’est à ce niveau seulement que nous avons lancé l’appel à nos militants pour aller se faire recenser. Et donc, les quelques exigences satisfaites même si tout n’a pas été satisfait, pas plus tard que le lundi 05 mai 2010 le superviseur de la Cps a accepté une prorogation de dix jours. Nous allons évaluer aussi à la suite de ces dix jours. Si après dix jours, il n’y a que 40, 45% des béninois qui se sont fait recensés, je crois que, que ce soit la Cps, nous-même, le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, on est obligé de voir la vérité, la réalité en face et voir la conduite à tenir. Ce ne sont pas des choses qu’on décrète à volonté, c’est la réalité du terrain qui commande ce qu’il faut faire. C’est vrai que ça a un coût, mais ce coût vaut largement mieux que les déconvenues qui pourraient en suivre si c’était bâclé. Parce que, comme vous pouvez vous en douter, après ce recensement, nous aurons d’autres étapes plus importantes. Donc, le recensement est éminemment important et il doit être exhaustif à la limite. Et pour que ce soit le cas, nous avons dénoncé que par endroit que c’est fait de façon sélective, que dans certaines zones, tout un quartier, parfois des villages entiers ne sont pas pris en compte. Donc, par rapport à ça nous avons notre position sur la question et nous l’avons exprimée au superviseur général qui nous a rassuré qu’il les prendra en compte. Nous suivons tout ça de près comme du lait au feu pour faire en sorte que le recensement soit un recensement qui reflète la réalité du terrain. Le mot boycott est un mot qui est très explicite, qui est clair au niveau du dictionnaire surtout sur le terrain militant quand vous voulez appeller à un boycott, vous ne choisissez plus un autre mot. C’est le mot boycott que vous utilisez. En tant que parti politique, en tant que regroupement de partis politiques, si nous voulons lancer un boycott, nous n’allons pas avoir peur du mot. Parce que comme il faut que vous le sachiez, au niveau de l’Union fait la Nation, nous n’avons pas peur des mots. Parce que les mots en fait portent le sujet que vous avez, les mots constituent le sous-bassement de vos actions et de vos actes. Donc, si l’Union fait la Nation voulait en appeler au boycott, ceci va être commandé par un certain nombre de réalités qui seraient à notre disposition et nous en appellerons au boycott sans état d’âme puisque la réalité nous l’aurait indiqué. Mais la réalité, telle qu’elle est aujourd’hui, ne nous a pas indiqué cette voie. Voilà pourquoi dans nos messages on n’a pas parlé de boycott. Ce que nous avons dit et que nous réaffirmons, nous n’allons pas nous associer à une Lepi tronquée, à une Lepi monocolore, à une Lepi Fcbe, à une Lepi à sens unique, à une Lepi à pas forcés. Nous ne marcherons pas. Nous ferons en sorte que la loi soit appliquée, nous ferons en sorte que les normes universellement reconnues soient appliquées. Nous ferons en sorte que la Lépi vienne améliorer notre façon de consulter les Béninois parce que depuis 1990, nous avons l’habitude de faire des élections dans ce pays, et le vaincu a toujours salué le vainqueur. Yayi Boni n’avait aucun délégué dans un quartier où dans un village ou un chef de village dans ce pays, et pourtant il a été élu. Le vaincu à l’époque, Adrien Houngbédji l’a salué hautement. Donc, ce n’est pas aujourd’hui qu’on peut faire le reproche au Bénin d’une manière d’organiser des élections. Nous avons réussi à travers le génie béninois, à mettre en place ce que nous avons appelé la Cena qui fait que vous êtes là et je suis là, nous nous surveillons. Nous faisons en sorte que le résultat qui sorte soit un résultat qui reflète la réalité du terrain. Une fois que c’est cela, le vaincu est obligé d’accepter puisqu’il a pris part à toutes les phases.

Dispositions pour garantir le bon déroulement

Vous savez, on ne peut pas rester entre nos quatre murs. Nous avons instruit nos différents responsables à la base, les présidents de section, de sous-section, de cellules, les coordonnateurs au niveau des départements, nous avons demandé à tous nos élus locaux, à tous les élus communaux et municipaux de s’impliquer sérieusement dans l’opération afin d’être en mesure de savoir qu’est ce qui se fait parce qu’il y a des erreurs qui ont été commises au niveau de la Cps. Il y a des agents recenseurs qui ont été balancés dans certains quartiers ou dans certains villages qui ne connaissent pas le terrain. Donc, ils n’ont aucune idée de la réalité du terrain. Conséquence, ils ne peuvent qu’avoir des difficultés. Donc, nous avons demandé des corrections que le superviseur général en tout cas nous a indiqué qu’il va faire en sorte qu’il en soit ainsi. Le  retour que nous avons, c’est qu’il y a des efforts dans ce sens à savoir l’implication des élus locaux qui sont à même de mieux connaître les réalités du terrain. Moi, je ne suis pas en mesure par exemple de connaître les réalités de Toucoutounan, je ne suis pas à même de connaître les réalités de Kétou parce que je ne vis pas là, je ne suis pas dans cet environnement. Comme l’homme de Toucoutounan ne sait pas par exemple ce qui se passe ici à Cotonou ou à Agbokou à Porto-Novo. Donc, les élus locaux qui sont des gens qui connaissent très bien les réalités de leur environnement, de leur quartier ou de leur zone ou de leur village, il faut les associer pour qu’ils soient en mesure d’éclairer la lanterne des agents recenseurs, des démembrements de la Cps. Donc, nous avons demandé ça et nous sommes en train de l’avoir. Nous même, au niveau de nos différentes formations politiques, nous avons pris les dispositions pour faire impliquer nos structures de base par rapport à ce qui se fait. Donc, nous avons un certain nombre de retours. Ce sont ces retours qui parlent de dysfonctionnements. Moi par exemple, à ce jour (mercredi 05 mai), je ne suis pas recensé. Les agents sont venus une fois et je n’étais pas à la maison. Ils ont dit qu’ils vont revenir le lendemain mais ils ne sont pas revenus à ce jour. Et pareil pour la plupart des maisons qui sont à côté de moi. Et ça, c’est pluriel, c’est dans beaucoup de communes, d’arrondissements, de villages, de quartiers. Et le superviseur lui aussi, au vu des résultats que nous avons en main, par endroits 18%, à d’autres c’est 20%, 25%…vous comprenez qu’on était obligé de proroger. Parce qu’on ne peut pas faire un recensement de 25% pour dire que nous avons fait un recensement national. Donc, c’est pour vous dire que nous ne sommes pas restés du tout entre les quatre murs et nous multiplions nos actions sur le terrain pour pouvoir non seulement vérifier comment les choses se font mais pour mieux faire passer aussi l’information qui est la nôtre pour que certaines mauvaises langues qui diraient que c’est parce que les forces politiques réunies au niveau de l’Union fait la Nation ne veulent pas qu’il y ait des élections libres et transparentes. Il suffit de bien nous observer et nous poser la question pour savoir. Mais si on dit que c’est l’Union fait la Nation qui ne veut pas des élections libres, mais tous les membres de l’Union fait la Nation ont participé aux élections de 2006. Ça veut dire quoi ? Est-ce que c’est celui qui a triché qui a réussi à gagner à l’époque ? La question reste posée. Mais pour ma part, je veux bien croire que dans notre pays, ce qui a réussi à faire tâche d’huile sur le continent africain, le génie béninois a mis en place quelque chose qui permet de faire des élections qui donnent plus ou moins des résultats fiables. Et nous disons que la Lepi doit venir renforcer cette fiabilité. La Lépi ne doit pas venir nous ramener en arrière. Et c’est ce qui justifie notre combat. Et notre combat, c’est de refuser une Lepi à sens unique.

Le sens de République et non capitulation

Non, pas du tout. Je crois d’abord qu’il faut rassurer tous ceux qui seraient dans cet état d’esprit, dans ce doute par rapport à nous. Je crois que ce qu’il faut voir là, c’est le sens de la République que nous avons, le sens de la paix que nous avons, le sens patriotique qui guide nos pas pour dire que nos actions ne sont pas dirigées par des intérêts personnels. Déjà le 17 novembre 2009 quand nous tenions notre conférence de presse c’est dès que les choses voulaient démarrer qu’il y aurait eu des problèmes, on aurait fait assez d’économie de temps, de salives et d’argent. On n’a pas été suivi. Ils ont lancé la cartographie censitaire à pas forcés et ça a commencé. Et on s’est rendu compte au bout du rouleau que c’est émaillé d’erreurs, de dysfonctionnements qu’on s’évertue aujourd’hui à corriger. En appelant les populations à aller se faire recenser, nous avons voulu donner encore une fois la preuve de notre bonne foi, la preuve de notre volonté de vouloir quelque chose de bien pour notre pays. Et le recensement constitue la deuxième étape dans le processus de la mise en place de la Lepi. Nous avons aussi posé comme exigence le fait qu’avant d’en appeler les populations, nous validerons ensemble et la cartographie censitaire et ce recensement avant de lancer une autre étape. Donc, nous sommes d’accord sur ce point mais vous comprenez que quand celui que vous avez en face vous dit des choses que vous n’avez pas entendues avant, pose des pas qui n’ont pas été posés avant, lâche du leste à différents niveaux, nous devons renforcer nous aussi notre bonne volonté , notre bonne foi par rapport à l’opération parce qu’encore une fois, les béninois veulent voter pour celui en qui ils croient.

Le Prd champion de la tricherie

Le Prd, comme vous le savez en 2006, nous avons présenté notre candidat au niveau de notre formation politique. Les Béninois, à 25% nous ont fait confiance au premier comme au second tour, c’est le lieu encore de les remercier une fois de plus. Mais, si on était tricheurs, le Prd existe depuis 1990, nous avons eu la chance d’avoir le récépissé N°001, et donc nous sommes une formation politique institutionnelle, une formation politique qui a tenu la route, qui a participé à toutes les échéances électorales de notre pays, et si on était des tricheurs, on n’allait pas perdre devant l’autre. Et si on dit que c’est parce qu’on avait l’habitude de tricher, je ne vais pas dire moi que celui que les Béninois ont élu en 2006 l’a été par tricherie. Je ne veux pas m’avancer sur ce terrain qui n’honore pas et qui n’honorerait pas notre pays. Je veux bien croire que les résultats que nous avions en 2006 reflètent exactement ce que les Béninois, dans leur majorité, ont voulu. Pour vous dire qu’au Prd, nous n’avons pas la notion de la tricherie, nous avons l’habitude d’aller aux élections. Quand vous essayez de convaincre plus d’un, si votre message passe, les gens vous votent. Et c’est ce que fait le Prd à ce jour pour avoir son poids politique dans le pays. C’est peut-être à ce niveau que nous réussissons à convaincre les Béninois. Si on avait eu beaucoup plus de possibilités, si on avait mieux convaincu, on aurait eu mieux. C’est ce que je pense. Mais, au jour d’aujourd’hui, nous ne parlons plus simplement en terme du Prd, nous parlons en terme de l’Union fait la Nation. Et je voudrais inviter nos amis de la presse à nous suivre sur ce terrain qui est un terrain très porteur pour notre pays à savoir mettre fin à la balkanisation et à l’émiettement des forces politiques.

De bons signes sous le règne de Bako ?

Je crois que ceux qui peuvent aider à dire la vérité, ce sont nos amis de la presse, pour mieux faire comprendre les choses au niveau de l’opinion publique, et restituer que M. Epiphane Quenum a été élu superviseur général contre la volonté du G4 à l’époque. Le candidat du G4, G13, Force Clé à l’époque était Arifari Bako. Et donc Quenum a été élu par nos amis d’en face. Donc on peut ne pas être surpris de la suite. Donc, on ne peut pas dire que nous ne nous disons pas la vérité. Nous avons une ligne que nous suivons et cette ligne est très claire. Donc, M. Quenum a été élu à l’époque. Et après lui-même, quand il s’est rendu compte de la chose, du fait de la volonté de nuisance de la manière dont on veut l’utiliser, lui également a rendu le tablier. Même si on dit que c’est parce qu’on voulait le faire démissionner mais en tout état de cause, lui-même est parti de ses fonctions de superviseur général. Ironie de l’histoire, celui qui l’a remplacé, c’est celui que nous avions proposé nous autres de prime abord, c’est-à-dire celui contre qui il avait été élu superviseur général. Je dis que je dois à la vérité de dire que depuis un mois que M. Bako est là, nous avons eu quelques signes de bonne volonté que nous estimons qu’il doit multiplier pour faire en sorte qu’il joue son rôle à la limite d’être au dessus de la mêlée qui permette la possibilité de réaliser une Lepi consensuelle, une Lepi qui tient compte des normes, une Lepi qui permet à notre pays vraiment d’être à l’abri des tricheries.

Parce qu’effectivement, le problème qui se posait au niveau de la Cps, j’ai dit tantôt que lorsque Quenum lui-même s’est rendu compte de la chose, de la manière dont les choses étaient plus fortes que lui-même, ça pose alors des problèmes de principes et non de personne. Et donc, à ce niveau, malgré l’arrivée de Bako, les problèmes étaient là qui sont des problèmes de principes. Quand nous disons par exemple que la Cps fait le travail de la Mirena, ce n’est pas un problème de personne ça. C’est-à-dire que même si on met A à la place de B, si ça continue, nous on ne peut pas changer de position. Au jour d’aujourd’hui, au regard des différentes rencontres que nous avons eues, au regard des différents échanges que nous avons eus avec le superviseur où il y a eu le groupe de travail qui a pondu aussi son rapport, il a été clairement demandé on sent aujourd’hui que la Mirena est en train de rentrer dans son costume de technicien qui doit réaliser la Lepi parce que la Cps ne devait être qu’une structure de supervision des hommes politiques, et là où il y a des hommes politiques, il ne peut y avoir que des comportements militants et le comportement militant veut dire un comportement qui prend position. Mais des techniciens, eux peuvent faire les choses selon les normes, selon la technique. Voilà pourquoi il y a la Mirena. Donc, la Mirena rentrant plus ou moins dans ses fonctions, je profite de votre micro, pour demander à ce que le superviseur général de la Lepi et la Cps de manière générale puisse faire en sorte que de manière stricte la Mirena soit la structure technique qui exécute la réalisation de la Lepi. Aujourd’hui, le peu de pas que nous avons vu poser par le superviseur général, nous prenons acte mais nous demandons vraiment de les multiplier par N fois de sorte à permettre que la confiance revienne vraiment au forum, parce qu’au jour d’aujourd’hui il n’y a qu’une seule sensibilité qui est représentée au niveau de la Cps. C’est ce que normalement, notre presse devrait aider à dénoncer, notre presse devait aider à mieux faire voir parce que la Lepi n’est pas seulement pour faire des élections, la Lepi, c’est un instrument de développement. Et si elle est mal faite, elle peut conduire où on ne veut pas. Et dans ce cas là, il n’y a pas que les hommes politiques qui sont concernés. Notre peuple de manière globale est concerné. Et la presse qui est le 4ème pouvoir selon certains et que moi je considère comme le 1er ou le 2ème pouvoir, dans son rôle, devait aider à dénoncer cette situation parce qu’au jour d’aujourd’hui, il n’y a qu’une seule sensibilité qui est là bas et ça pose un problème. ça veut dire que les choses risquent d’aller  dans un sens.

La confiance n’exclut pas le contrôle. Mais à la Cps aujourd’hui, le contrôle est à sens unique et ça pose problème. Et comme ça ne rassure pas, c’est des choses sensibles que nous allons faire là notamment les élections présidentielles, les élections législatives. Si, à ce jour, il n’y a jamais eu de contestations, le président Soglo est élu, Kérékou a accepté et vice versa, après c’est Yayi Boni qui est élu et Houngbédji a accepté. Pourquoi ? Parce que chacun des candidats a souvent ses éléments, ses amis et ses collaborateurs dans la structure qui organise les élections. Et donc, il ne peut pas se lever et contester. Et nous voulons prendre ça comme un acquis de notre démocratie, un acquis pour notre pays. Et pour rien au monde au niveau de l’Union fait la Nation, nous ne marchanderons. Et donc, si c’est une seule sensibilité c’est-à-dire que tu veux me calculer un montant, tu tournes dos avec la calculatrice et tu me montres après que voilà ce que ça donne. Vous comprenez que je peux bien refuser et contester cela. Et je vous dis que cela ne concerne pas seulement la classe politique. Toutes les forces vives de la nation doivent prendre la question de la Lepi à cœur et je ne semble pas l’observer. On a tendance à croire que c’est une affaire des hommes politiques mais quand ça pète, il ne s’agit pas seulement des hommes politiques. Parfois ils sont peut-être même les mieux placés pour être sécurisés. Donc je veux bien dire qu’il faut que notre population, la société civile bref toutes les forces vives de la nation sachent que de la même manière que nous sommes allés à la Conférence nationale pour aller régler un certain nombre d’équilibres dans notre pays, que nous avons réussi effectivement à établir et qui nous ont garanti un certain nombre de choses, de la même façon pour la Lepi et le contexte dans lequel elle est en train d’être réalisée, j’en appelle à toutes les forces sociales, à toutes les forces vives de la nation à prendre le dossier Lepi comme étant un dossier éminemment important, éminemment sensible. Un dossier dans lequel il faut jouer sa partition pour permettre son aboutissement heureux.

Le retour des démissionnaires !

Je dois dire que ce n’est pas une question fermée. Parce que toutes les fois qu’il s’agit du pays, toutes les fois qu’il s’agit des questions nationales, personne ne doit fermer ses portes et ses fenêtres. Il faut être ouvert d’esprit. Mais cela passera par la prise en compte d’un certain nombre de préoccupations que nous avons énumérées à l’honorable Bako. La dernière rencontre que nous avons eue avec l’honorable Bako date de mardi 4 mai dernier. Et là où il y a rencontre, là où il y a échanges, il y a forcement une place à une solution consensuelle. Donc les préoccupations que nous avons émises à savoir les implications des conseillers communaux, des élus locaux, l’ancrage du calendrier de la Lepi avec les élections de 2011, le fait que la Cps se substitue à la Mirena…bref le contenu du rapport du groupe de travail, il faut prendre ça en compte pour qu’on sente qu’il y a des signaux forts qui veulent conduire à leur prise en compte.

Divorce entre les partenaires et l’opposition ?

Non, je crois que devant toutes les questions citoyennes, nous devons avoir des comportements citoyens. Il ne nous revient pas de barrer la voie à notre propre pays d’avoir de bonnes relations avec les bailleurs de fonds, d’avoir de bonnes relations avec les partenaires au développement qui apportent les ressources de leurs contribuables pour venir nous aider ici. Vraiment, nous ne sommes pas dans cet état d’esprit. Il y a un certain nombre de choses sur lesquelles nous avons essayé de tirer la sonnette d’alarme. On n’a pas été désavoué, la preuve, il y a à peine trois à quatre jours, nous étions en séance de travail avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers sur le dossier Lepi. Eux aussi, essaient de faire ce qu’ils peuvent pour permettre à ce qu’il y ait un aboutissement heureux par rapport à la réalisation de la Lepi. Comprenez que eux, leur rôle est complètement sur une autre dimension puisque ce sont ceux sur le terrain, qui conduisent, qui échangent ou bien qui sont concernés par le dossier, c’est nous autres. Maintenant, si nous sentons qu’il y a des choses qui ne marchent pas au niveau du gouvernement, au niveau de la Cps, au niveau de la Mirena, au niveau des structures que nous avions mises en place, vous comprenez que nous avons le devoir de tirer sur la sonnette d’alarme et de dire aux bailleurs de fonds que compte tenu des difficultés qu’il y a, des dysfonctionnements qu’il y a,  si on doit continuer à mettre de l’argent sans demander à ce que les choses soient corrigées, on peut mal faire. Et celui qui fait mal, a perdu de l’argent. Et nous, de notre responsabilité, nous ne voulons pas que l’argent des contribuables des autres puisse servir à faire quelque chose de mauvais. Ce n’est pas des mises en garde mais je dirai que nous avons tiré la sonnette d’alarme. Nous nous sommes senti dans le devoir de dire aux Ptf que l’argent de leurs contribuables, nous ne voulons pas que ça serve à réaliser de mauvaises choses. C’est cela notre attitude.  C’est vrai que la presse, diversement, l’a apprécié.

L’Un sur le terrain

Nous, nous avons un chauffeur que nous proposons à notre peuple sur lequel nous allons travailler à convaincre. Il nous reste dix à onze mois pour faire ce travail là…

Et aujourd’hui sur le terrain, nous agissons à donner de la sueur froide à notre ami d’en face. Nous arrivons à brouiller toutes les pistes de nos amis d’en face et la sérénité n’est plus vraiment de mise à leur niveau…ce travail de terrain se révèle à travers l’état d’esprit des amis d’en face. Il suffit de lire la presse. Quand on demande à tous les ministres d’aller sur le terrain même hors micro c’est parce qu’ils savent que le terrain n’est pas vide.

Qualités du candidat Houngbédji

Quand vous prenez toutes les formations qui sont dans l’Union fait la nation, chacune a dans ses rangs un bon candidat. Maintenant, nous avons opté pour un consensus c’est-à-dire ne choisir qu’un candidat unique et que nous devions choisir par consensus. Il s’agit de Me Adrien Houngbédji, comme vous le savez très bien il est un dirigeant politique c’est-à-dire qui a créé son parti politique, qui est le président du parti depuis 1990 et donc a forcement de l’expérience politique. Et donc, il a une idée claire de quoi on parle. Deuxième chose, Me Adrien Houngbédji a été président de l’Assemblée Nationale par deux fois, la 1ère législature dont vous avez une idée de la qualité des hommes qui y étaient, la 1ère mandature de notre renouveau démocratique, Me Adrien Houngbédji a été 1er ministre, a été co-président de l’Acp-Ue, et mieux, Me Adrien Houngbédji, de par ses qualités intrinsèques de la gestion des ressources humaines, de la gestion de la chose publique, du respect de la chose publique, toutes ces qualités ont été mises à profit par les différents membres de l’Union fait la Nation pour dire que si on le prenait, il peut aider à régler les problèmes qui se posent aujourd’hui au Bénin. Et encore une fois, nous sommes en train de faire quelque chose d’inédit. Quelque chose qui n’a pas l’habitude d’être fait à savoir que c’est un groupe de partis politiques qui se mettent ensemble et qui se disent qu’à terme il veut devenir un seul parti. Et, qu’un candidat sera le porte drapeau du groupe. Donc, l’ensemble des autres qualités des différents membres, des autres candidats, des différents premiers responsables des formations politiques qui constituent l’Union fait la Nation plus les propres qualités d’Adrien Houngébdji, c’est de cet ensemble que bénéficieront les Béninois s’ils venaient à faire confiance à Me Adrien Houngbédji. En faisant confiance à Me Adrien Houngbédji, c’est se refuser de faire un saut dans le néant, un saut dans l’inconnu.

L’UN au pouvoir pour le partage de gâteau ? 

Je crois que ces mots sont utilisés parce que nous sommes ce que nous sommes. Parce que ce n’est pas dans notre vocabulaire au niveau de l’Union fait la Nation. Nous, on ne parle pas en termes de gâteau. Si c’était le cas, je crois que l’Union fait la Nation ne serait même pas là. Vous savez ce qui se dit. 12 mars 2008, je crois que c’était à côté de vous ici au palais des sports de Kouhounou. Personne ne donnait à notre alliance deux mois de vie. Pourquoi ? Parce que les gens savent très bien que ce n’est pas évident. Ça ne relève pas de l’évidence l’opération que nous avons voulue mener. Donc, nous ne raisonnons pas en terme de gâteau mais il y a que le président Soglo est quand même le président d’honneur de l’Union fait la Nation. Je ne sais pas si vous faites attention à cela. Si vous faites attention à cela, vous vous rendrez compte que Nicéphore Soglo, de par son âge, de par son expérience, ne peut pas se jeter dans quelque chose de folklorique, quelque chose de non porteur pour le pays. Le président Adrien Houngbédji, le président Bruno Amoussou, le président Fagbohoun qui sont tous des messieurs qui sont à l’abri du besoin, qui sont tous des messieurs qui se sont tous réalisés, qui ont réalisé, qui sont tous des messieurs qui ont tout donné pour notre pays. Le combat qui est le leur aujourd’hui est un combat pour notre génération, la nouvelle génération, un combat pour l’avenir, un combat pour la jeunesse. Ils se sont rendus compte que tous les sacrifices consentis en 1990 à ce jour par les différents gouvernements qui se sont succédés et les différents Chefs de l’Etat, qui sont en train d’être soldés par un groupe qui est venu aux affaires pour faute de ne pas savoir de quoi il parle, de ne pas avoir une idée claire. Car le fauteuil présidentiel est un fauteuil politique. C’est un fauteuil hautement politique. Et comme ça se passe dans tous les pays qui se respectent, c’est des hommes politiques qui y accèdent. Ce sont des partis politiques qui envoient quelqu’un dans ce fauteuil. Au Bénin, c’est parce que nous sommes ce que nous sommes. Et ces différents présidents, compte tenu du sacrifice consenti, compte tenu des acquis que nous avons eus, lesquels acquis sont enviés de part le monde, qu’on se rende compte qu’on se retrouve quasiment dans la gadoue, ils se sont dit s’il y a un dernier combat à mener pour sauver notre pays, pour sauver ses acquis, pour sauver un socle à notre jeunesse, cela vaut la peine. Parce qu’aujourd’hui, le bien est pris pour le mal et le mal est pris pour du bien. Aujourd’hui, la conscience citoyenne a déserté le forum. Vous constatez que ça n’existe plus. Vous êtes un étudiant, le voisin qui est à côté, parce qu’il a vendu quelques choses la veille, il fait le riche dans votre quartier, les gens le préfèrent à vous. C’est tous ces problèmes, des problèmes d’intelligence, d’ordre patriotique, d’ordre catholique, les valeurs morales et sociales qui ont déserté le forum. Et il faut rétablir ces équilibres là. Si on ne les rétablit pas, on va dans le mur. J’ai souvent l’habitude d’entendre dire que Dieu aime le Bénin. Dieu n’est contre aucun pays, Dieu aime tous les pays.

Le pardon de Houngbédji

Et c’est en cela qu’il faut nous féliciter parce que ce n’était pas évident. Quand vous êtes un homme il faut avoir le sens de la valeur morale, le sens de la valeur sociale, le sens du pardon tel que voulu par la bible et le coran, réservé aux grands hommes. Le sens du pardon, celui qui l’accorde et celui qui le demande, c’est un sens qui est réservé aux grands hommes. Et c’est le lieu de féliciter Adrien Houngbédji et le président Nicéphore Soglo. L’un pour avoir demandé le pardon, l’autre pour avoir accordé le pardon parce que ce faisant, ils ont montré le chemin à nous jeunes.

Pas le pouvoir à tout prix

Je crois que si Adrien voulait le pouvoir à tout prix, c’est en 2006 que vous pouvez le savoir. Moi j’ai été un acteur principal des élections de 2006 et j’ai vu de très haut comment les choses ont été cuisinées. Et s’il n’y avait pas Me Adrien Houngbédji, le pays aurait peut-être basculé. Les choses qui ont été demandées à Adrien Houngbédji, s’il les avait acceptées, il n’y aurait peut-être pas eu le second tour. Donc, je pense que si Adrien Houngbédji voulait le pouvoir à tout prix, c’est déjà en 2006 que vous pouvez le savoir. Mieux, tous les groupes politiques qui avaient soutenu Adrien Houngbédji avaient une position si vous voulez contraire à la dernière position qu’il a prise à savoir très rapidement féliciter celui qui a été élu. Je vous dis que les groupes politiques qui l’ont soutenu avaient une position contraire. Donc, Adrien Houngbédji a réussi à démontrer qu’il est un grand homme. Et moi je vous le dis, j’ai mon âge. Et je crois que si Dieu doit me donner longue vie, j’ai plus d’années encore à passer que ce que j’ai aujourd’hui. Et donc, pour vous dire que je ne peux pas m’amuser à dire des choses en l’air pour faire plaisir à qui que ce soit. Je dis les choses telles qu’elles sont. Adrien Houngbédji, voulant le pouvoir à tout prix, c’est en 2006 qu’il l’aurait démontré. Parce que les propositions de 2006 étaient alléchantes pour qu’il n’y ait pas second tour.

La clé de la paix en 2006 !

Vous savez très bien que la Cena à l’époque avait demandé que les élections n’aient pas lieu le dimanche qui devait suivre parce que Adrien Houngbédji n’avait que deux jours. Et vous savez que deux jours pour votre challenger qui a déjà eu 35% et donc 10% de différence, l’accepter il faut d’abord avoir un haut sens républicain. Et Adrien Houngbédji l’a accepté. Adrien Houngbédji aurait pu s’amuser sur le terrain voulant dire qu’il faut faire les élections le mercredi suivant. Et si lui l’avait accepté et que le décret n’était pas pris le mercredi suivant, vous voyez très bien qu’il y a une ouverture des portes et des fenêtres pour une crise grave pour notre pays. Ce que je certifie ici, c’est que nous avons eu un second tour à la date voulue grâce à Me Adrien Houngbédji. Et s’il voulait le pouvoir à tout prix, on n’aurait pas eu le second tour dans ces conditions.

Si Adrien Houngbédji voulait le pouvoir coûte que coûte, Yayi Boni n’aurait pas été élu. Ça, je vous le dis. Et je vais vous donner les preuves. Et Yayi Boni lui-même, s’il ne le sait pas, il doit le savoir. Ceux avec qui ils étaient chez Me Adrien Houngbédji pour le saluer à l’époque, pour lui rendre l’ascenseur du comportement hautement républicain qu’il a eu en mars 2006, ce n’était pas par hasard. c’est du fait du rôle que Me Adrien Houngbédji a joué dans le cadre de ce scrutin de mars 2006 qui fait que Yayi Boni élu, accompagné de quelques ambassadeurs, ont fait le déplacement de Adjinan chez le président Houngbédji.

Là aussi, je dirai que ça se dit parce que nous sommes ce que nous sommes et ça m’attriste. Et croyez moi, quand je parle de tristesse, je suis très sincère avec vous. Parce que, comme le dirait Albert Tévoèdjré, quand l’intelligence déserte le forum, c’est la médiocrité qui s’installe et pas autre chose. Quand vous êtes 1er ministre dans un gouvernement, lequel gouvernement vous avez appelé à faire élire c’est-à-dire le Général Mathieu Kérékou en 1996, vous êtes premier ministre et ceux qui disent que c’est anti-constitutionnel ont la mémoire courte, ne fouillent pas parce qu’avant de faire cette nomination à l’époque, Kérékou avait saisi la Cour constitutionnelle. La Cour constitutionnelle à l’époque avait rendu une décision, laquelle décision donnait au général Mathieu Kérékou de nommer le 1er ministre, que c’est constitutionnel. L’essentiel, c’est qu’il ne soit pas chef du gouvernement. Et quand vous êtes 1er ministre avec trois membres de votre parti dans le gouvernement, et pas n’importe lesquels. C’est le ministère des transports, vous avez idée de ce que c’est, le ministère de la culture et de la communication et le ministère de la justice, des portefeuilles républicains réellement. Et compte tenu de certaines choses à votre vue qui ne riment pas avec votre conviction, et que vous prenez la décision de démissionner, je pense que c’est des choses qu’il faut féliciter de la part des hommes politiques, la culture de la démission c’est-à-dire que je ne suis pas d’accord avec vous, ce que vous faites n’est plus de mise avec ma conviction. Le mieux pour vous, c’est de démissionner que de rester là à savonner le monsieur dans le dos, à bousculer ses dés…bref à lui mettre les bâtons dans les roues. Adrien Houngbédji a donné l’exemple à la classe politique, à la classe politique africaine tout simplement pour dire que – moi j’étais à Bohicon en 1998 au conseil national. C’est un conseil national du parti, j’y étais moi où nous avons pris la décision que le parti n’a qu’à se retirer du gouvernement. Il y a là deux actes importants qui sont passés sous silence et que la presse n’a pas aidé à mieux relayer. Voilà des gens qui sont au gouvernement et  quand on est au gouvernement, vous savez ce que c’est. Un premier ministre et trois autres ministères, vous savez ce que ça veut dire pour un parti politique en Afrique et particulièrement au Bénin. Mais, pour autant, devant tous ces avantages, il a décidé de partir du gouvernement. C’est un sens aigu de responsabilité qui devrait faire tâche d’huile. En tous cas, si les béninois qui sont là aujourd’hui ne le reconnaissent pas, nos enfants sauront le reconnaître parce qu’ils viendront à écrire leur histoire, l’histoire étant le récit des évènements passés et reconnaîtront que cet acte là était un acte catholique.

Deuxième acte qui devait être salué par notre peuple, c’est que voilà le président d’un parti qui est premier ministre donc au faite des avantages républicains, son parti va en conseil national,  prend la décision de dire au regard de telle et telle chose, retirez vous de là bas. Et il se retire. C’est un acte hautement républicain. Et ça, c’est un exemple à donner aux partis politiques, aux militants. Aujourd’hui, vous le constatez, très rapidement, dès que vous le président du parti, vous prenez position sur un membre du parti à qui vous avez donné la possibilité de se retrouver à un poste, dès que vous lui dites compte tenu de ci ou de ça, il n’est plus prêt à revenir à la maison. J’espère qu’on peut être d’accord sur ça. Et donc, pour les responsables du parti à l’époque qui se sont soumis aux décisions du conseil national de leur parti, je dis c’est des démissions salutaires. Et donc, si c’est à cause de ça qu’on dit aller à gauche à droite, je dis qu’on le dit parce que nous sommes ce que nous sommes.

Le sens républicain

C’est pour vous dire que quand vous avez le sens républicain, vous n’êtes pas fermé. Quand vous avez le sens républicain, c’est les données que vous jugez. Quand les données qui sont en face de toi ont évolué dans un sens positif, si vous vous enfermez, c’est que vous n’êtes pas un bon citoyen, c’est que vous n’êtes pas un républicain. Et s’il y a eu des efforts qui ont été faits, comme ce que je disais tout à l’heure par rapport à la Lepi, c’est comme Bako élu superviseur général qui a fait quand même le déplacement et qui est venu échanger avec nous au siège de l’Union fait la Nation, un certain nombre de choses de nos exigences, quand vous êtes en échanges, quand vous posez 100% d’exigences et si vous êtes correctes, si vous êtes bien éduqués, vous ne vous attendez pas à ce que 100% des exigences soient réglées le même jour. Et si vous le voulez, c’est que vous voulez bloquer systématiquement. Parce qu’il lui faut du temps pour pouvoir essayer de régler un certain nombre de choses. Alors compte tenu de cela, dès que vous avez le signal de la volonté, vous restez ouvert. Vous suivez tout en faisant en sorte que les différents points soient pris en compte.

Houngbédji sous des accords occultes ?

C’est mal connaître Adrien Houngbédji parce qu’Adrien Houngbédji a été président de l’Assemblée deux fois, ça fait huit années d’exercice de la fonction de président de l’Assemblée Nationale. Quand on a son âge, on a son expérience, on ne veut pas s’accrocher au même poste pour longtemps. Adrien Houngbédji n’a pas d’engagement particulier qu’il prend parce que tout ce que nous faisons au niveau de l’Union, il n’y a rien de caché sous le soleil. C’est des décisions. Nous avons signé un protocole d’accord ensemble le 1er septembre 2009, lequel, protocole d’accord a un contenu. Son contenu est partagé entre les différentes formations politiques et respecté. En tous cas, il est fait office à chaque formation politique, à chaque responsable de parti de respecter le contenu de ce contrat là. Je vous ai dis tantôt que nous faisons quelque chose d’inédit. C’est le groupe qui porte le candidat. Nous avons une charte qui va être déclinée en programme. C’est pour ce programme qu’il est un porte-drapeau. Donc, il n’y a pas d’engagement particulier.

La présidente tournante en question

 Je crois que vous avez suivi le discours du président Amoussou qui a résumé l’ensemble des décisions que nous avons prises notamment la rotation, laquelle rotation prendra compte du poids politique des combattants de l’union.

Le grand souhait est que les normes soient rétablies dans le pays.  Et en particulier les normes d’ordre sociopolitique. Il n’y a rien de plus normal si le pouvoir ce ne sont pas les Zimbabwéens qui viendront diriger. Donc chez nous ce sont des formations politiques qui sont ensembles si les gens arrivent à nous faire confiance je sais que vous ne demanderez pas que maître Adrien Houngbédji aille chercher les rwandais pour venir travailler avec lui.

Quelle place pour la Rb ?

II y a de grands cadres au Madep, à Force clé et à la Rb,  qui nous rejoindront pour élire le prochain président. Et pour les différents présidents d’institutions, on n’ira pas en chercher en Gambie. Nous ne pouvons que puiser dans le réservoir que nous avons. Et ce sont des gens qui ont déjà fait leur preuve.  C’est pour dire que ce n’est pas une affaire de partage du gâteau. La preuve quand Yayi est arrivé, il a fait appelle à Kougui N’Douro, Edgar Alia,  Pascal Koupaki, Benoît Dègla…car ils avaient tous militer pour son arrivée. Donc on ne peut pas lui demander d’aller chercher les namibiens.

Les prochains ministres

Je vais commencer par vous remercier car vous voyez déjà des ministres dans notre rang. Ça veut dire que vous croyez en ce que nous faisons. Comme cela l’indique et vous le confirmez, ça veut dire que le prochain pouvoir sera pour l’UN. C’est pour vous dire que nous ferons tout pour que les intérêts des béninois soient pris en compte.

Adjovi en 2021

Non, non j’aimerais que l’Evénement précis sorte un papier d’investigations pour nous justifier cela parce qu’en 2021, Adjovi aura plus de 70 ans. Ne dites pas que nous ne sommes que des cancres pour désigner des candidats qui seront hors jeu en ce moment là. Donc c’est pour vous dire ceci.  Au-delà des dérives que nous observons actuellement chez Yayi, on n’a que le contraire de ce qu’on vivait dans notre pays c’est pourquoi je rends hommage à ceux qui ont rédigé la constitution béninoise. Et n’importe qui ne pourra réviser cette constitution que ce soit Houngbédji ou Yayi. Pourquoi simplement parce que cela ne relève pas de l’évidence. Notre constitution fait  tâche d’huile déjà sur le continent comme la seule constitution qui n’est subit aucune révision depuis 20 ans. Et je voudrais que votre presse nous aide à faire comprendre à l’opinion publique qu’au sein de l’UN qu’il n’y a pas que des cancres. 

Une conférence de presse pour le cas Léhady en 2016

Ce que je dois vous dire est qu’il y a certains critères que nous avons retenus. Il s’agit du poids politique  du candidat, du principe de rotation. Et donc le problème de candidature de Soglo ne pose aucun problème à qui que ce soit au sein de l’UN. Ce faisant il faut que nous respections les populations. Tout ce qui est dit formellement ou informellement sera respecté au sein de l’UN. L’ensemble des formations politiques s’est donné comme devoirs, le respect mutuel, le respect des engagements et autres.  Depuis mars 2008, nous nous sommes fixés des étapes que nous égrenons petit à petit. Nous ne subissons aucune pression. L’autre chose est l’enracinement de nos structures que nous avons commencé par renforcer dans nos fiefs. Dans les semaines à venir des dispositions sont prises pour quadriller tout le pays du nord au sud. Et quelles que soient les caprices du mouton, la tabaski aura lieu.

L’UN et les questions d’ordre social

Vous avez vu dans ce pays les président Amoussou, Fagbohoun, Houngbédji, Idji et autres dans les rues de Cotonou, vous croyez que ceux là ont des problèmes de santé ? Malgré cela ils l’ont fait car ils ont leurs parents qui souffrent. De plus, nous venons d’avoir une séance avec les syndicalistes à la Bourse du travail.  Dites-moi si là bas c’est de la politique qu’on parle ? La politique, c’est la gestion de la cité et les problèmes de la cité. Elle traite de l’éducation et autres. Nous avons pris des positions face aux défalcations car cette copie était puante. Grave on traverse une situation de crise et on n’a pas tenu compte des  conditions de vie des populations. Nous sommes dans une situation de tension sociale mais puisqu’ils ne savent pas de quoi on parle, ils se sont jetés à l’eau avant de se rendre compte que c’était un mauvais choix. On ne peut pas défalquer dans cette période là. Au niveau de l’UN on est pensif face à ces problèmes.

Pourquoi le candidat une fois élu a disparu ?

(Eclat de rire). Le candidat n’a pas disparu. J’ai dit tantôt que nous savons où nous allons. Une fois élu, il est allé aux sources des anciens présidents Soglo, Zinsou et le patriarche Kérékou qui était dans l’hexagone. Après le général, il a eu des rencontres qui seront bénéfiques pour notre pays à l’Élysée et un peu partout dans l’hexagone.

Ballet des chefs d’Etat dans notre pays

Je crois que si les chefs d’Etat viennent dans notre pays c’est une bonne chose. Le souhait est que notre gouvernement sache tirer profit notamment de leurs expériences. Mais nous, je crois qu’on a un programme d’actions. On a déjà une charte que nous avons adoptée à Bohicon car notre programme viendra donner des solutions aux problèmes des populations.

Relations avec ABT

De très bonnes relations, la preuve on était souvent à leurs activités. Je crois que chaque béninois peut se porter candidat et nous nous respectons tous les candidats.  Yayi était déclaré tout nouveau mais il a été élu. A nos jours, ABT n’a pas encore déclaré sa candidature mais dès qu’il va le faire, on le respectera.

D’abord l’élection de Houngbédji sera très pédagogique pour notre classe politique et pour la nouvelle génération. Deuxième chose, le président Abdoulaye Wade a créé son parti en 1974 et il a été élu plus de 20 ans après. Laurent Gbagbo a créé son parti en 1982 mais c’est 20 ans après qu’il a été élu. Le président Mitterrand a été aux élections 4 fois avant d’être élu. De ce que j’entends, on le dit parce que nous sommes ce que nous sommes. Et je voudrais être de ceux qui amèneront les choses à la normale dans notre pays. Ce qui est aujourd’hui en train de se passer n’a rien de pédagogique.  C’est vrai que Houngbédji est déjà allé aux élections mais il faut savoir que chaque fois que vous trébuchez, c’est une expérience. Donc au jour d’aujourd’hui le président Soglo qui a exercé le pouvoir d’Etat, le président Amoussou qui a exercé dans le pays comme Idji, Sèhouéto, je crois qu’ils ne pourront pas se mettre ensemble pour conduire le pays dans le chaos.

Et le PRD

Le Prd se porte  à merveille. Ces plumes sont là. Le Prd est le seul parti politique qui a son groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale. Et on s’en félicite. Quand nous étions arrivés aux affaires, les gens nous avaient  vendu moins cher. Mais nous avons essayé de leur dire qu’ils peuvent nous laisser dans notre position. Quand vous êtes ensemble, vous êtes plus fort et il y a une sorte de complémentarité. Les populations ne perdent pas de vue ces genres de choses. Quand on est allé aux législatives, on est sorti avec dix députés. Sans doute, je dirai que le prochain congrès du Prd est pour 2011. Un parti est d’abord un groupe. Ceux qui le compose sont des sous groupes et autres. Et au niveau du Prd il y a une certaine discipline comme vous le remarquez. Quelques soient les soubresauts au sein des membres dès que le communiqué final sort pour statuer sur cet aspect, je crois que cela  a été souvent respecté. Vous comprenez là que les anciennes formations sont à nos côtés.

L’UN régionaliste ?

Ça c’est un débat qui avait été initié par ceux que vous connaissez mais ils se sont très tôt rangés. Le problème de régionalisme ne doit pas faire le débat car quand le président Soglo allait dans le nord, il était souvent accueilli comme un roi. Il faut vous rappeler qu’à l’arrivée du Président Soglo dans son hôtel Tata Somba, c’est une kyrielle de populations qui étaient allées à son accueil. Les habitants de l’Atacora sont allés lui dire merci en reconnaissance à ses efforts. Si c’est le cas, ce n’est pas à l’UN qu’il faut parler de régionalisme. Houngbédji était en face de Yayi en 2006. A ce que je sache Houngbédji n’est pas de Djougou  mais Soglo, Amoussou, Idji et autres ont eu la préférence pour Yayi, je crois qu’on pouvait évoquer le régionalisme. En 1996 Houngbédji a préféré Kérékou pour aller contre Soglo. Il faut donc dire que le Bénin est un et la patrie est une.  Dans l’Un pour les questions de choix de secrétaires généraux, je crois qu’on a tenu compte de toutes les composantes de l’UN. A part le président Idji qui a été choisi Comme le coordonnateur, le président de l’UN a été Amoussou en tant que le point médian. C’est presque une insulte de parler en notre endroit de régionalisme.

Les critères d’un gouvernement ventilateur

Il suffit de se référer au gouvernement Yayi pour tirer les conclusions. Un des actes prioritaires est la lutte contre la corruption qui a échoué. Deuxièmement la lutte contre les produits frelatés qui aussi a été un échec. Il nous a parlé du coton mais des millions ont été investis et sans aboutissement. Il nous a parlé de taux de croissance à deux chiffres, nous sommes à 2%. Il ne peut pas aller à 2,3%.  Je peux continuer pour dire que tous les chantiers de Yayi Boni  ont échoué bien qu’ils soient des chantiers prioritaires. Il ne faut pas trop se préoccuper de cela. Il a fait ce qu’il peut. Et ce qu’il peut c’est que la corruption ne peut pas diminuer.

Gratuité de la césarienne, micro crédits…

Je ne souhaite pas que votre épouse se retrouve dans la situation de césarienne et que vous n’ayez pas les moyens. Par rapport au 30.000 c’est une mauvaise publicité pour le régime. Je vous dis que ce sont les résultats de ce qu’il peut qu’on voit. Partout, il y a crispation, dans   les institutions et autres services. Dans ces conditions, aucune économie ne peut décoller. De là c’est un manquement grave de prôner l’émergence pour le pays. Pour l’économiste que je suis on ne décrète pas comme cela l’émergence. Aujourd’hui la Chine est prise comme un pays émergent car, il y a aussi beaucoup d’autres critères pour les pays sous développés. Comment on peut l’appeler. Les économistes ont réfléchi et ont trouvé le mot émergent. Un pays qui est en train d’émerger. C’est dire qu’on ne peut pas développer  un pays à travers les incantations, des slogans. On gère un pays avec un programme qu’on déroule avec une certaine rationalité avant d’espérer un résultat. Au niveau de l’UN nous sommes très préparés à gouverner et à mettre à la disposition des populations, des plans qui leur sont plus proches. Yayi ne se soucie plus du Bénin. La preuve, devant les enseignants il y a quelques mois, il a affirmé qu’il ne lui reste que 11 mois et que celui qui viendra va trouver satisfaction à leurs revendications. Et Houngbédji s’apprête vraiment à sauver et redresser le Bénin. Nous sommes une République et personne n’a le titre foncier du Bénin. S’il arrivait que c’est Yayi qui est reconduit en 2011, on saluerait cela comme on l’a fait en 2006. Mais s’il arrivait que les béninois demandent à Yayi qu’il a fait ce qu’il a pu mais pas ce qu’elles veulent, il sera obligé de partir.

 Rejet des rapports de Nago

J’ai déjà dit sur un plateau que le président Nago s’arrange pour être le président de l’Assemblée nationale, pour ne pas donner raison à un de vos confrères qui a dit qu’il devrait être le ministre d’Etat chargé des affaires législatives. Je crois que le jour, où il réussira à être le président de l’Assemblée, ses rapports vont être votés. Toutes les fois que les lois seront violées et que les lois que nous votons nous-mêmes ne sont  pas observées il n’est pas question qu’on amène autre chose et nous demander de ratifier.  On n’a pas peur de la cour constitutionnelle que nous respectons. Je crois à la justice de mon pays et souhaite que le droit soit souvent dit car ceux qui sont à la cour constitutionnelle sont des sages. Je crois en eux. Que les décisions ne tirent leurs sources que du droit de sorte que tout le monde puisse se plier devant la décision.

Houngbédji et ses sources de financement après Bongo

C’est une information que vous me donner actuellement en me disant que Bongo finançait Houngbédji. Paix à son âme ! Heureux ceux qui ont vécu  en laissant de trace. Je crois qu’il a laissé de trace pour notre continent. Venant à la question que je rejette, je vous dirai que le Prd fonctionne sur  des cotisations de militants qui alimentent notre parti. Au Prd la grille des cotisations est connue. Les députés, les élus locaux, les conseillers… ont leur part de cotisation.

Les sources de revenus d’un avocat sans exercice

Je crois que là aussi c’est un bel exemple. C’est comme si vous êtes en Europe. Même le vendeur de pain va en vacance. Il faut que nous même nous en arrivions à ce point là.  Vous savez, le développement n’est pas matériel. Ce sont des choses que nous disons et que nous exécuterons si vous exercez jusqu’à un niveau donné, vous laissez la place aux autres.

Si un retraité est bien organisé, il peut avoir très bien cette richesse. Voilà pourquoi comme nous enseigne la bible celui qui dépense tout ce qu’il trouve, ne sera pas riche et les lendemains seront difficiles pour lui. C’est pour vous dire qu’après sa retraite, il a l’idée de mettre un peu de côté pour pouvoir surbvenir à ses besoins.

4 ans de gestion du pouvoir en place

Par rapport à la gestion de Boni Yayi, permettez-moi de vous dire qu’au moment où il prêtait serment 90% des béninois saluait le changement. En temps normale le vocable ” changement ” n’est pas mauvais la preuve, le président Houngbédji déjà en 1996 parlait du changement. Maintenant que les résultats ne sont pas ce qu’on attendait, on est obligé de le changer et de mettre un autre. Le Bénin n’est plus ce pays qui était honoré. Si vous sortez un peu, on vous demande, est ce vrai ce qui se passe actuellement dans votre pays. En exemple ce qui s’est passé avec l’affaire de la Cen-Sad. Ça a sali à plus d’un titre le pays. Aujourd’hui, il y a un recul au niveau de la presse qui fait poser de question à l’opinion internationale. Le Bénin qui faisait parti des premiers, aujourd’hui, il ne fait plus parti des 40 premiers organes de presse du monde. Alors c’est le moment de comprendre qu’on doit mettre fin aux tromperies de Yayi. S’il va au service à 08 heures et quitte à 22 heures où plus, ce n’est pas qu’il manque de volonté. Mais il n’a pas de vision, les aptitudes manquent. Donc il n’a pas la chance de réussir. Cent (100) jours après sa prise du pouvoir, j’ai commencé par prendre mes distances par rapport à la manière dont le pays est géré. Et sans vous mentir l’UN est une chance. Ce n’est pas facile que des partis se mettent ensemble pour former une alliance qui deviendra bientôt un parti politique. Voilà nos repères au niveau de l’UN. Je demande de pardonner ceux qui parlent de vieille classe politique. L’ANC bientôt aura 100 ans dans quelques jours, voulez vous dire que ses fondateurs sont des cancres ?

Carte d’identité

 

Sans être né cuillère dorée à la bouche, Badarou Moukaram a réussi à se construire un avenir  aujourd’hui enviable. Jeune élève à l’école primaire privée Jaky de Missèbo à l’époque, l’actuel Directeur exécutif chargé de la communication de la coalition l’Union fait la nation a fait ses premiers pas  dans le cursus scolaire à l’école primaire publique d’Ayélawadjè à Akpakpa dans le 2ème arrondissement de Cotonou de 1976 à 1981.  Par la suite, aux frais de ses parents, il se rendra au Congo Brazzaville un 21 du mois de septembre 1986. L’objectif était clair : tout faire pour se tracer un destin. Et ça, le jeune Moukaram l’a réussi. Prenant très tôt la mesure de la situation économique de ses parents en chute après son départ de Cotonou, le jeune Badraou à 18 ans, devra se prendre pratiquement en charge et ce à l’extérieur. Comme à la guerre, il se jettera dans la bataille et fera sien, l’adage populaire ” la vie est un combat “. De Congo Brazzaville au Congo Kinshasa, le secrétaire général du parti du Renouveau démocratique a réussi à se taper d’abord son baccalauréat en 1989 avant de poursuivre ses études universitaires pour enfin obtenir une Maîtrise  en Finance économie. Mais là-bas, conscient de son engagement politique, il se lancera dans la vie associative durant tout son cursus scolaire pour se faire une bonne dose d’expériences comme ses compatriotes Albert Tévoédjrè, les anciens Présidents Nicéphore Soglo et Emile Derlin Zinsou qu’il prend comme des références. Fièrement, il raconte son militantisme grâce auquel il est aujourd’hui propulsé devant la scène politique à travers les différents postes qu’il  occupe après son retour au bercail. ”

En bref parcours d’étudiant, j’ai été syndicaliste. J’ai été fait secrétaire à  l’information  et à la propagande des élèves et  étudiants du Bénin vivant au Congo. C’était en 1987. Et le 21 mai 1990, j’ai créé l’association des élèves et étudiants béninois vivant au Congo et au  Zaïre. Du retour du Congo, j’ai été d’abord conseiller politique au groupe choc Prd. C’était en 1997. J’ai été chargé de la communication du comité directeur du parti ici à Cotonou et  par la grâce des congressistes  il y a 4 ans maintenant, je suis devenu le secrétaire général du parti “. Il a été syndicaliste dans la filière Véhicules d’occasion, Secrétaire général du groupement des importateurs dont il assume aujourd’hui la Présidence d’honneur.

Une fois sa Maîtrise en poche après des années d’étude au Congo, Moukaram Badarou revient au pays pour se lancer dans les affaires pour  faire valoir sa formation professionnelle. ” Je suis revenu au Bénin. J’ai été dans la filière ” Véhicule d’occasion “, a-t-il précisé pour donner une idée de ce qui l’a occupé après son retour au bercail. Mais toujours en quête permanente  du renforcement de ses capacités intellectuelles, le secrétaire général du Prd ne fermera pas les portes aux études. Il s’inscrit en dépit de ses nombreuses occupations, à l’Université d’Abomey-Calavi d’où il obtient son Diplôme d’étude supérieure spécialisé en économie à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg).  Très ambitieux, l’homme touchera d’ailleurs à tout. Il a même été Directeur de publication d’un journal très connu à l’époque. Nostalgique, il rappelle en ces termes ses talents de journaliste : ” J’ai été Directeur de publication du journal ” Bénin Espoir ” et puis après, j’avais jugé utile de renforcer mes capacités “. Il faut dire somme toute que Moukaram est un homme véritablement attaché aux valeurs morales et sociales dont il en définit le repère.  Pour lui, ” seule une bonne fidélité à ses repères peut permettre à l’homme de donner un véritable sens à sa vie “.

 Initimité

Issu d’une famille nombreuse, Moukaram Badarou est orphelin de père et de mère depuis plusieurs années. 4ème enfant de sa mère, il est le 9ème d’un père polygame avec 16 enfants. Mais sur le plan matrimonial, l’homme refuse de ressembler à son père. Il est monogame et le proclame d’ailleurs fièrement. Son statut de musulman convaincu ne l’en a pas non plus dissuadé. Père de 4 enfants, Moukaram Badarou se réclame un mari exemplaire envers son épouse qu’il affirme aimer beaucoup.Et parlant de l’amour, il jure  sa fidélité envers celle là qu’il a rencontré au cours de son aventure  au Congo, une  de ses compatriotes Béninoises de la famille Gazard à qui il ne manque pas de  rendre hommage. Même si l’homme avoue avoir été plusieurs fois au faîte des tentations en dehors de sa ” chère épouse “, il confesse y avoir résisté avec fierté. Mais en réalité, cette résistance et cette fidélité dont parle Moukaram ne se mesurent qu’à l’un des repères que lui-même s’est donné. ” Je comprends que la tentation ne manque pas comme vous le dites, mais je crois quoiqu’elle soit, sur le plan social, le plan amoureux, le plan affectueux ou le plan politique, les ambitions, les références doivent être fonction des repères, des visions et on  ne doit pas tricher avec ça”. De peur de se faire attirer le regard des ” aventurières ” en dehors de son foyer, Badarou Moukaram ne sort jamais sans sa bague d’alliance. ” Ce n’est pas pour rien que je me promène avec mon alliance au doigt. C’est pour montrer que je suis occupé. Je me suis arrangé, une fois marié, d’être toujours porteur de ma bague d’alliance pour pouvoir montrer à tout moment que j’ai une épouse “. Admirez-vous le secrétaire général du Prd ?  Voulez-vous être son ami ? Si oui, il vous faudra surtout cultiver la sincérité et la loyauté, des qualités sans lesquelles il vous ferme automatiquement les portes de l’amitié. A table, Badarou Moukaram adore le riz accompagné d’une sauce simple au poisson. Sa boisson  préférée, c’est tout simplement l’eau. L’alcool relève pour lui du passé depuis qu’il a fait le Hadj. ” Je dois avouer que je prenais du Wisky au Coca, mais depuis que j’ai fait le Hadj, je me suis donné comme principe de laisser l’alcool “, a-t-il confessé.

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