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Le triomphe de la vérité

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Entretien de Me Adrien Houngbédji sur Rfi: ” Je me mets avec conviction et détermination pour gagner en 2011 “


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La détermination de Me Adrien Houngbédji commence à peine. Interrogé hier sur RFI, il a retracé le processus ayant conduit à sa désignation et mis l’accent sur l’accord commun qui caractérise désormais l’Union fait la Nation. Pour lui, l’objectif final reste de gagner les élections de 2011 en toute transparence.

 Christophe Boisbouvier : Alors traditionnellement l’opposition est divisée au Bénin. Comment avez-vous réussi à vous entendre ? 

Me Adrien Houngbédji : Je crois que tout est parti d’une prise de conscience collective à savoir que divisés, nous perdrons et que unis nous gagnerons. Nous avons depuis le 12 mars 2008, par étape, méthodiquement, engagé ce processus qui nous a conduits à une conférence à Cotonou, un séminaire à Abomey-Bohicon en 2008, un protocole d’accord du mois d’août dernier et enfin la convention que nous avons faite pour désigner notre candidat. Donc aucun miracle.

 Est-ce que votre alliance est soudée sous un programme commun ?

Absolument ! Vous savez, il y avait cinq partis politiques au départ. Aujourd’hui, il y en a six. Nous avons adopté un projet de société et une charte. Les comités sont en train d’être mis en place pour qu’avant le début de la campagne nous présentions un programme qui est le programme commun du gouvernement de l’Union.

 En 2006 la famille Soglo et Bruno Amoussou avaient appelé à voter Boni Yayi au 2e tour,  c’est-à-dire contre vous. Est-ce qu’il a fallu jeter la rancune à la rivière ?

Il n’y avait pas que la famille Soglo et Bruno Amoussou. Tous ceux qui sont aujourd’hui dans l’Union avaient appelé à voter pour Yayi Boni. Bien sûr,  il a fallu jeter comme vous le dites la rancune à la rivière. Je crois que le point d’orgue en tout cas en ce qui concerne  le président Soglo et moi-même, a été le jour de son anniversaire, le 28 novembre dernier où je lui ai demandé publiquement pardon pour ce qu’il considère  comme faute commise à son endroit.

 Le pardon pour 1996, l’année où vous aviez  choisi Mathieu Kérékou ?

Voilà ! 96 pour avoir fait un autre choix.

Alors dans le camp présidentiel, on dit que la seule chose qui vous unit c’est l’hostilité au président Boni Yayi et  que votre alliance n’est qu’une union de façade !

Tous ceux qui sont ensemble aujourd’hui, sauf nous,  ont voté pour le président Yayi Boni. Donc s’il y a hostilité aujourd’hui, c’est au président Yayi Boni de se poser des questions. Pourquoi des formations politiques  qui l’avaient soutenu en 2006 sont aujourd’hui toutes opposées à sa politique ?  C’est à lui de se poser la question.

Quant à dire que c’est une alliance circonstancielle, non je vais vous donner l’exemple. Nous n’avons  pas fait notre union juste pour aller aux élections présidentielles. Nous avons fait notre union et nous nous sommes donnés deux ans pour arriver à la fusion  de toutes les formations politiques qui sont membres de l’union. Nous aurions pu dire tout de suite que nous sommes un parti politique. Mais non, nous nous sommes donnés deux ans. Pourquoi ? Parce que nous voulons évaluer étape par étape la solidité, la cohésion de ce que nous faisons et si à l’évaluation nous estimons que nous avons fait bonne route, et bien nous allons former un parti politique et un seul.

 C’est-à-dire que vous allez survivre à l’élection de Mars 2011 ?

Oui absolument. C’est notre objectif. Nous pensons que pour la démocratie  et pour l’alternance, il est bon qu’il y ait une simplification du paysage politique. Il ne faut pas favoriser l’émiettement des partis politiques. Je crois qu’aujourd’hui au Bénin, il y a plus de 150 partis politiques. Tous les week-ends, il s’en crée. Et nous voulons, nous les principales formations politiques, donner l’exemple pour simplifier la classe politique.

 Au Bénin, la limite d’âge est fixée à 70 ans. C’est  donc la dernière fois que vous pouvez vous présenter à la présidentielle. Est-ce que ce paramètre a joué dans le choix de votre candidature ?

Ecoutez si tel était le cas, j’en connais au sein de l’union qui auront 69 ans et 364 jours le jour des élections. S’il en est ainsi, le choix devrait porter sur quelqu’un qui aura 69 ans 364 jours au moment du dépôt des candidatures. Donc ce n’est pas raisonnable de dire que c’est ce paramètre de l’âge qui a joué. Mais comme je ne me suis pas choisi moi-même, c’est plutôt aux autres qu’il faut poser la question de savoir pour quelle raison c’est moi qu’ils ont choisi.

 Quel  est l’objectif d’Adrien Houngbédji, victoire dès le 1er tour ou victoire au 2e tour ?

L’objectif de l’Union fait la nation est de parvenir à l’alternance au terme d’une élection transparente. D’où notre combat actuel pour que le processus électoral soit consensuel et même paritaire. Nous nous battrons pour que la Liste électorale permanente informatisée soit établie de façon paritaire comme cela se voit dans beaucoup de pays, pour qu’on s’assure que tout le long du processus, chacune des principales formations se trouve représentée. Nous voulons qu’au stade de la cartographie et à celui du recensement, il y ait des représentants du président de la République et des représentants de son opposition à parité et ainsi de suite jusqu’à la fin du processus pour nous assurer que le Bénin reste un modèle de démocratie et de transparence électorale. Donc 1er tour ou 2e tour, nous notre objectif c’est de gagner les élections et de les  gagner au terme des élections transparentes.

 Et si le président de la Banque ouest africaine de développement Abdoulaye Bio Tchané doit y aller lui aussi, est-ce que vous envisagez une triangulaire ?

Ecoutez, il appartient au président de la Boad de dire s’il est candidat ou pas. Mais  pour le moment sa candidature est éventuelle, virtuelle. Il n’a pas encore dit qu’il est candidat. Donc, quand il l’aura dit , nous apprécierons.

 Et, en ce moment-là, vous pourrez envisager peut-être des accords de désistement entre lui et vous ?

Ecoutez  M. Boisbourvier,  je ne souhaite pas préjuger. Laissons d’abord qu’il vienne. Le jour où il dira qu’il est candidat, en ce moment-là, nous nous réunirons  et dirons ce que nous pensons faire avec cette candidature.

 C’est la 5e fois que vous êtes candidat. Adrien Houngbédji, est-ce que cette fois c’est la bonne ?

Ecoutez je ne suis pas Madame Soleil. Mais ce que je peux vous dire, c’est que l’Union fait la Nation m’ayant désigné pour être son porte-flambeau je me mets avec conviction et détermination  pour que nous puissions gagner cette élection.

 Source : Rfi

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1 thoughts on “Entretien de Me Adrien Houngbédji sur Rfi: ” Je me mets avec conviction et détermination pour gagner en 2011 “

  1. oloulade

    je viens par la presente exprimer toutes mes felicitations au president adrien houngbedji.
    que le SEIGNEUR tout puissant l’accompagne; nous sommes derriere il y parviendra;
    amen

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