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Le triomphe de la vérité

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Démission de la Cps/Lepi et modalités de poursuite de la Lepi : L’Union fait la Nation durcit sa position et menace


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Loin de ralentir leur élan de mettre en échec le processus actuel de réalisation de la Lepi pour imposer une « Lepi consensuelle » qui échappe à l’impératif de délai des élections de 2011, la décision DCC 19-949 du 05 avril 2010 de la Cour Constitutionnelle déclarant contraire à la constitution la loi abrogatoire votée par l’Assemblée nationale n’a fait que durcir la position de l’opposition.  Pour cette fois, ce sont les résultats du Groupe de travail mis en place par le Chef de l’Etat lui-même qui offrent de la matière à cette opposition. A travers un communiqué de l’Alliance Union fait la Nation en date du 07 avril 2010, les acteurs politiques de l’opposition s’accrochent aux manquements relevés par le Groupe de travail dans le processus, pour désormais en faire leurs conditions  de participation au processus de réalisation de la Lepi. Ainsi, ils ont mis à travers ce communiqué en relief les faits comme les cas de  non dénombrement de ménages ; les cas de dénombrements fantaisistes de ménages, les données statistiques contestables dans nombre de départements du pays… mentionnés dans le rapport du groupe de travail pour relancer leurs exigences. Mais la particularité de ces exigences reformulées de l’UN est qu’elles revêtent un caractère plus objectif dans le sens où elles sont fondées sur un travail commun de tous les acteurs du système électoral et recommandé par le Chef de l’Etat. Désormais donc, l’Un déclarant comme il le fait dans son communiqué son soutien aux « … conclusions du Groupe de travail», notamment  la nécessité « d’organiser la suite du processus du RENA de manière à réussir les phases à venir »  et exigeant « … par conséquent leur mise en œuvre avant la poursuite des opérations, en particulier avant le démarrage des opérations de recensement porte à porte » est entrain de réclamer la reprise de toutes les opérations effectuées dans le cadre du Rena. Et cette exigence qui ne se fonde que sur le résultat du groupe de travail, n’est que logique et justice face à des opérations de cartographie censitaire chaotiques.

D’ailleurs ce durcissement de la position de l’Union fait la Nation qui se dégage aisément de leurs exigences, se note dans la menace qu’elle adjoint à la non satisfaction de ses conditions.  Elle annonce une  désolidarisation « … de toute opération engagée dans la confusion actuelle et en violation du consensus que constitue le Rapport du Groupe de travail » et « … confirme les démissions de ses représentants à la Commission politique de Supervision ».

Battue sur le front de la Loi par le pouvoir à travers la décision DCC 19-949 du 05 avril 2010 de la Cour Constitutionnelle, l’opposition se rattrape sur les faits. Et il se rend compte que rien qu’en jouant sur les faits que lui offre en abondance le rapport du groupe de travail, elle peut aisément atteindre le même objectif que l’abrogation à savoir éviter pour les prochaines élections une Lepi conçue par l’actuel pouvoir. 

 

        COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 6 avril, à l’invitation du Chef de l’Etat, une délégation de l’Union fait la Nation a pris part à une séance de concertation sur le rapport élaboré par le Groupe de travail spécial constitué à la suite d’une précédente séance de travail tenue le 9 mars dans le but d’évaluer le processus d’établissement de la LEPI.

L’Union fait la Nation se réjouit que les travaux du Groupe de travail aient confirmé le caractère illégal, opaque et confus des opérations effectuées jusqu’à ce jour, notamment la cartographie censitaire. Appréciant en effet les résultats de cette opération, le rapport mentionne :

·  Des cas de  non dénombrement de ménages ;

· Des cas de dénombrements fantaisistes de ménages ;

· Des données statistiques contestables dans nombre de départements du pays (par exemple, 477 villages et quartiers de ville au lieu de 311 dans le Borgou ; 355 villages et quartiers de ville au lieu de 380 dans l’Atacora ; population de 8 ans et plus supérieure à la population totale estimée pour la même période dans le Plateau, etc.…)

· Délimitations imprécises et bases non stables des villages et quartiers de ville ;

·  Non publication de la liste exhaustive des données stipulées à l’article 24 de la loi »

L’Union fait la Nation constate que les exposés des responsables de la MIRENA , loin de dissiper les craintes, n’ont fait que confirmer le caractère suspect des résultats. C’est ainsi qu’à titre d’exemple, le nombre d’enfants de moins de 8 ans ne serait que de 30.000 dans tout le département de l’Alibori.

C’est ce qu’a rappelé l’Union fait la Nation lors d’une longue concertation en comité restreint dans la salle d’audience du Chef de l’Etat, en présence des Représentants de l’Union européenne et du PNUD.

Dans ce cadre, l’Union fait la Nation a rappelé l’observation du Groupe de travail en ce que «  le fait qu’une échéance fixe soit agitée comme un chiffon rouge

Entraîne autant de précipitation que de crispations nuisibles à la sérénité des activités techniques ainsi qu’à la préservation du consensus politique ». Elle a également rappelé la recommandation n° 3 du Groupe de travail qui demande d’ « assurer une gestion plus réaliste et avisée du chronogramme pour éviter les suspicions nuisibles au consensus politiques et à la sérénité des techniciens chargés de la mise en œuvre des opérations ».

L’Union fait la Nation tient à porter à la connaissance de l’opinion publique ces points de vue qu’elle a développés au cours de la concertation en comité restreint. Elle soutient les conclusions du Groupe de travail, notamment  la nécessité « d’organiser la suite du processus du RENA de manière à réussir les phases à venir ». Elle exige par conséquent leur mise en œuvre avant la poursuite des opérations, en particulier avant le démarrage des opérations de recensement porte à porte.  

L’Union fait la Nation se désolidarisera de toute opération engagée dans la confusion actuelle et en violation du consensus que constitue le Rapport du Groupe de travail. A cet effet, elle confirme les démissions de ses représentants à la Commission politique de Supervision.

                                                                                    Fait à Cotonou, le 7 avril 2010

                                                                              Le Coordonnateur général de L’UNION

                                                                                                      Kolawolé   A.  IDJI

Médard GANDONOU

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