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Le triomphe de la vérité

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El Hadj Samari BANI Président du Parti INVR- KOKARI: « On doit être patient et laisser le processus suivre son cours dans l’affaire du maire de Dangbo»


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Donner des positions du parti Impulsion pour une Nouvelle République (INVR Kokari). C’est à cet exercice que s’est livré Bani Samari, Président dudit parti s’est livré. A travers cette interview, il relate la position de son parti qui, appartenant à la Mouvance présidentielle, ne supporte pas les invectives de  l’opposition contre les actions du Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi. Offusqué par les déclarations et actions des ténors de la vielle classe politique dans le cadre de l’affaire arrestation du maire de Dangbo, Bani Samari, condamne avec véhémence ces agissements qu’il qualifie d’anti démocratique au prétexte que le dossier est pendant devant la justice. Estimant qu’on ne peut conquérir le pouvoir par la rue au Bénin, le président de l’Invr-Kokari demande à l’opposition de cesser d’intoxiquer l’opinion publique.


L’Evénement précis :  A l’issue de son dernier congrès, votre parti a renouvelé sobani samarin soutien ferme au Chef de l’Etat. Pourquoi?

 El Hadj Samari BANI: Tout à fait Messieurs les journalistes, le dernier congrès de notre parti INVR- KOKARI tenu les 04 et 05 Juillet  dernier à Gogounou a été clair à ce sujet. Tout ce que le Chef de l’Etat et son gouvernement ont entrepris et les résultats qu’on est en train d’obtenir dans notre pays sont tels que le parti ne peut que soutenir ces actions. Est-ce qu’il faut encore se mettre à citer tout ce qui a été obtenu comme résultats ? Je pense que non. Cela cadre en réalité avec les objectifs du Parti, reprécisés à l’occasion, de contribuer au développement harmonieux de notre nation. De ce fait, nous nous sommes engagés totalement dans le soutien aux actions du Chef de l’Etat.

Mais après cette déclaration de soutien, qu’avez-vous fait concrètement pour manifester votre soutien au Chef de l’Etat ?
Vous savez  l’un des principes chers à notre formation politique est d’éviter les agitations stériles et tapageuses. Cela ne  fait pas avancer et cela ne rapporte rien de concret au développement de la nation. Notre soutien aux actions du Chef de l’Etat n’est pas de nous agiter. C’est plutôt d’expliquer à notre base les réalisations du gouvernement, puis de travailler avec elle pour barrer la route à l’intoxication. Pour ce travail, si vous menez votre petite enquête sur le terrain, là où nous sommes vraiment présents, vous allez constater que c’est difficile que l’intoxication marche.

Il y a donc intoxication dans le pays ?
Oui, il y a intoxication. Et cela va crescendo pour ternir les actions de la mouvance.

Qui sont ceux qui sont à la base de cette intoxication ?
Ceux qui font de l’opposition informelle bien sûr. Ils posent des actes d’opposants mais refusent de signer la charte de l’opposition pour y être formellement. Ils se disent de l’opposition alors qu’en réalité tous ceux-là luttent pour un partage inadéquat des richesses du pays. Le partage du « gâteau » comme cela se dit péjorativement. Et là, ils versent dans l’intoxication. Pour eux, sans doute, tous les moyens sont bons pour parvenir à leurs fins. Nous pouvons citer plusieurs exemples. Premièrement, on fait d’une grosse histoire l’arrestation et l’incarcération du maire de Dangbo. Deuxièmement, on fait des marches tous azimuts pour donner une mauvaise image du pays au plan international. Lorsque vous œuvrez pour donner une mauvaise image de votre pays à l’extérieur, je crois qu’il y a un manque de patriotisme. C’est pour ça que nous cultivons dans notre parti l’esprit citoyen. En fait, la gangrène du pays c’est le manque de patriotisme. Un autre exemple est la campagne d’intoxication orchestrée, en son temps, autour de la couverture de tout le territoire national par la télévision et la radio publique, l’ORTB. C’est simplement de la mauvaise foi. Nous savons tous que les moyens de communication constituent un important moyen de développement. En plus, ce projet était devenu un impératif. Je voudrais partager avec vous une des réalités de  Natitingou, une ville importante du pays car étant le chef lieu du département de l’Atacora. Dans les années 85-90, quand vous demandiez aux enfants qui est le Président du Bénin, ils répondaient que c’est Eyadema. Parce que c’est la télévision togolaise qu’on captait. On n’avait pas la télévision nationale.

Est-ce à dire que vous condamnez ceux qui estiment que le Chef de l’Etat ne travaille pas ?
Celui qui dit que le Chef de l’Etat ne travaille, est aveugle et sourd. C’est aussi quelqu’un qui ne se déplace pas. On voit aujourd’hui des choses qu’on n’avait jamais pensé voir ici au Bénin. Et puis, moi je suis triste par le fait de cette intoxication. Parce que dans le courant de cette semaine, j’ai entendu des gens dire qu’on a raccourci le délai de livraison de l’échangeur de Godomey et que cela mettrait en danger des Béninois et des Béninoises. Que voulons-nous au juste dans ce pays? Est-ce que nous voulons des travaux qui se livrent avec des retards ou des travaux qu’on exécute bien et qu’on livre dans les délais requis ? Réduire le délai de livraison, en quoi cela met-il en danger les Béninois ? N’y t-il pas un corps de contrôle de ces travaux sur le terrain ? N’y a-t-il pas des calculs de dimensionnement de ces différents ouvrages ? Mais, il y a un corps de contrôle sur le terrain qui regarde tout ça ! Si les gens travaillent de jour et de nuit pour livrer avant le délai contractuel, en quoi cela met-il les Béninois dans l’insécurité ? Je suis triste parce qu’on dirait que les gens se sont donnés comme mission de saboter toutes les actions du gouvernement. Ce n’est pas patriote. Qu’on soit mouvancier, opposant ou modéré, je crois qu’il faut donner à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Il faut reconnaître qu’il y a du travail qui se fait dans le pays. Peut-être la manière, les méthodes, peuvent être critiquées. Mais, c’est celui qui ne fait rien qui ne se trompe pas. Moi je suis formel là-dessus. Et de grâce, cessons d’être des apatrides. Il faut avoir un peu de cœur pour ce Bénin. Il faut avoir l’amour du pays, être patriotes.

Est-ce parce que vous estimez que l’opposition ne doit pas soutenir le maire de Dangbo que vous parlez d’intoxication ?
Non, en ce qui concerne la question du maire de Dangbo, le dossier est à la justice. Il y a séparation des pouvoirs. Vous voulez que le Chef de l’Etat donne des instructions à la justice pour la libération du Maire? Chacun doit savoir que dès qu’un dossier est au niveau de la justice, il faut la laisser faire son travail. Sinon, là encore on va dire qu’il y a immixtion de l’exécutif dans le judiciaire. Je crois qu’on doit être patient et laisser le processus suivre son cours. En quoi le Chef de l’Etat voudra-t-il mettre un citoyen en prison ? Pourquoi cherche-t-on à lui mettre ce manteau pour ternir son image et jeter du discrédit sur le gouvernement. En tout cas, en conclusion, je veux dire que c’est Dieu qui donne le pouvoir.

Estimez-vous donc que le Chef de l’Etat ne doit pas accéder aux requêtes de l’opposition ?
Mais, il ne s’agit pas du tout de cela ; ce n’est pas lui qui dirige la Justice. Laissez les magistrats faire leur travail. Il ne peut pas donner des instructions. Ou alors, vous pensez que le Chef de l’Etat va donner des instructions pour dire libérez le maire de Dangbo ? Il faut voir à travers cette requête qu’elle peut constituer un piège que ceux qui crient aujourd’hui vont exploiter demain.

En tant que Président de INVR- KOKARI, quel appel avez-vous à lancer face à la situation de crise, de tension qui s’observe dans notre pays?
L’appel que j’ai à lancer, c’est qu’il faut mettre la balle à terre car ce n’est pas dans la rue qu’on peut conquérir le pouvoir. Il faut que chaque parti travaille à convaincre les électeurs sur son projet de société. C’est le plus important. Il faut que chaque sensibilité travaille pour que le jour du vote les électeurs s’expriment en sa faveur. C’est tout ce que nous demandons. Toute l’agitation qui se fait n’est pas nécessaire. C’est les électeurs à la base qui ont la clé de tout. Donc, c’est eux qui peuvent décider si l’on doit changer de chauffeur ou non en 2011. Sachons raison garder.

Interview  réalisée par Gérard AGOGNON 

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