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Malgré les mesures fiscales prises dans le budget 2009 en faveur des entreprises, la situation du Bénin n’a pas varié d’un iota dans l’environnement des affaires. C’est ce qu’il convient de retenir dans le tout dernier classement pays opéré par la Banque Mondiale, la Société Financière Internationale et Palgrave Macmillan quant aux facilités d’affaires faites aux entreprises. Dans leur rapport conjoint intitulé Doing Business publié cette semaine, l’institution a mis en exergue les avancées et les retards notés dans la plupart des pays du monde. Sur un total de 183 pays, notre pays pointe au 172è rang, derrière des pays comme le Togo (166è), le Zimbabwé (159è) ou le Soudan (154è) ! La Guinée est 173è et le Niger 174è. Dans le classement effectué l’an dernier par la même institution sur 181 pays, le Bénin était toujours 172è. C’est dire qu’il y a eu recul dans l’environnement des affaires dans notre pays. Ce classement est une très mauvaise publicité pour l’investissement au Bénin. Il constitue aux yeux des investisseurs un condensé des tracasseries qui les attendent s’ils choisissent d’investir dans notre pays. C’est en prenant la mesure de cette mauvaise publicité que le Chef de l’Etat a mis sur pied l’année dernière un comité destiné à améliorer les conditions d’investissement au Bénin et notamment le classement de notre pays dans le rapport Doing Business. Présidé par l’ancien Directeur général du Port autonome de Cotonou et actuel Secrétaire permanent du Conseil Présidentiel de l’investissement (CPI) , Christophe Aguessy, il est constitué de six sous-comités qui se réunissent périodiquement. L’un de ces sous-comités réfléchit sur la fiscalité de développement qui a permis cette année d’effectuer des allègements fiscaux importants au profit des entreprises naissantes. Apparemment, le travail effectué à l’intérieur de ces sous-groupes n’a pas encore porté ses fruits. La mise en vigueur de cette fiscalité dite de développement et de l’ensemble des mesures devant permettre d’égaler les facilités d’investissement offertes dans les pays en meilleure situation que le nôtre est attendue pour l’année prochaine. Doing Business 2010 est la septième édition d’une série de rapports annuels sur les réglementations qui facilitent la pratique des affaires et celles qui la compliquent. Le rapport présente des indicateurs quantitatifs sur la réglementation des entreprises et la protection des droits de propriété qui permettent de faire des comparaisons entre 183 pays — allant de l’Afghanistan au Zimbabwé — et dans le temps. Ont été évaluées, les réglementations ayant une incidence sur dix stades de la vie d’une entreprise: création d’entreprise, octroi de permis de construire, embauche des travailleurs, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et fermeture d’entreprise. Les données de Doing Business 2010 datent du 1er juin 2009.
Olivier ALLOCHEME