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Le triomphe de la vérité

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Conséquences des interdictions de marches de protestation: La semaine des frondes politico-sociales contre le gouvernement


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zinzindohoue, le ministre de l'intérieurLa semaine du 27 juillet 2009 ne sera pas de tout repos au régime du Dr Boni Yayi. A la suite des interdictions successives de manifestations enregistrées ces dernières semaines notamment les interdictions de marche du Parti politique de l’opposition Nep-Mixalodo et des centrales syndicales, l’on s’attend logiquement à des rebondissements de la part des acteurs politiques et syndicaux étouffés dans leur élan. Ainsi le gouvernement du Dr Boni Yayi devra faire face cette semaine et dans les prochains jours, à une série de frondes sociales voire politiques qui risquent de prendre une ampleur incomparable aux premières actions annihilées. Certains analystes sociopolitiques projettent même une semaine qui marquera le déclic de l’apaisement social relatif qui prévaut, pour être la porte ouverte à des séries de manifestations hostiles au régime en place.

Les syndicats doublent la mise
Plutôt qu’à une marche anodine qui serait passée dans les oubliettes de la mémoire collective, le gouvernement ou du moins, le Préfet de l’Atlantique Littoral qui en constitue un délégataire  de pouvoir au niveau départemental a contribué, par son acte d’interdiction, a cristallisé les positions contre le pouvoir.  Ainsi on assistera dans cette même semaine à deux manifestations d’envergure de la part des centrales syndicales. La marche de protestation interdite sera renouvelée le jeudi prochain  avec un taux de participation revu complètement à la hausse. Mais avant cette journée fatidique, les centrales projettent pour demain une grève générale de protestation qui paralysera toute l’administration publique. L’action gouvernementale en vue de sauvegarder l’image extérieure du régime sur le plan de la démocratie maladroitement pensée va donc attraper un effet pervers que cette semaine contribuera à mieux présenter aux pouvoirs publics.

Les politiques se concertent
Croire à l’échec de la marche de Nep Mixalodo et à un silence plat de cette formation politique, c’est oublier tout le risque et l’outrecuidance que recouvre la déclaration d’appartenance officielle faite par un parti politique qui a, à sa tête un Douanier en fonction publique. C’est également ignorer l’abnégation et le sens des droits à la liberté d’opinion et d’expression pour l’ancien activiste des mouvements universitaires dans ce même pays Séraphin Agbangbata, Vice président du Nep-Mixalodo. Et selon des informations concordantes, ce parti est en pleine concertation pour des actions plus musclées et d’envergure dont les signes précurseurs seront perceptibles courant cette semaine. Leur concertation avec les leaders de l’opposition G4 et Force Clé n’est pas anodine. Si le gouvernement ne lâche pas alors très du lest pour laisser cette formation manifestée dans les plus brefs délais, c’est à une action commune avec toute la classe politique opposante qu’il assistera avec des conséquences plus dramatiques pour l’image du régime.
En somme, cette semaine sera une forte épreuve pour le gouvernement qui devra assister passif face à des mouvements populaires qui ne prendront pas cette fois-ci des couleurs de protestations contre une manière de gestion des affaires publiques mais plutôt de protestations contre les menaces sur les libertés publiques. 
Médard GANDONOU

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