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Le triomphe de la vérité

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Cafouillage aux termes du 2è congrès de l’Association des communes du Bénin: L’ANCB, un monstre à deux têtes


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ahanhanzoallagbeLe film d’une élection catastrophique

Qui est le président de l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb) depuis samedi, date de clôture du deuxième congrès ordinaire ? Difficile de répondre à la question pour quelqu’un qui a suivi de près les travaux du début jusqu’à la fin. Car aujourd’hui, deux bureaux dirigent l’association en violation des textes qu’elle s’est donnés.
Avec deux bureaux élus pour diriger nos 77 communes, l’Ancb est-elle aujourd’hui crédible devant ses partenaires et pourra-t-elle jouer son rôle d’interface entre communes et pouvoirs publics d’une part, et entre communes et partenaires d’autre part, afin de représenter et défendre les intérêts de ses membres ? L’Association nationale des communes du Bénin existe-elle encore ?  La liste des interrogations qui découlent de la situation dans laquelle se trouve depuis samedi dernier l’Ancb est incommensurable. Consciemment ou inconsciemment, on a tué l’Ancb. Les travaux se sont bien déroulés même s’ils étaient nombreux, ces maires qui pavanaient sur l’esplanade du Palais des Congrès à discuter avec les hôtesses et autres visiteuses attendant les élections pour se rendre très dynamiques. On se demande si certains maires ont lu une fois les statuts et règlement intérieur de l’association dont ils se réclament membres puisqu’ils ont péché dans leur attitude, celle de vouloir prendre « by force » la direction de l’Ancb. Le vendredi 21 aux environs de 17 heures alors que le présidium est déjà mis en place pour le déroulement des élections, un maire se lève, demande la parole pour une suspension d’une heure au nom des Fcbe. Le présidium leur accorde 15 minutes de suspension. Mais à la surprise générale, c’est à 22 heures 12 minutes que les maires Fcbe ont rejoint la salle du Palais des Congrès. Ils venaient ainsi de faire plus de cinq heures de suspension alors qu’on leur avait accordé 15 minutes seulement. Le présidium et les autres maires ont pris patience et sont restés sur place. « On se croyait à l’Assemblée nationale », lance dans la salle un maire qui a voulu glisser sur ses lèvres, son trop plein du cœur. Les travaux ont repris. Mais la réponse du berger à la bergère ne tarde pas à venir. Sévérin Adjovi maire de Ouidah, Moukaram Océni maire de Porto-Novo et biens d’autres maires ont soif d’une autre suspension. Prenant la parole à tour de rôle, ils demandent une suspension d’une heure. Le présidium leur accorde 30 minutes. Craignant les conséquences de la première suspension qui de 15 minutes a amené à 5 heures d’horloge, le président du présidium menace : « Vous m’obligerez à démissionner tout de suite si la suspension dure ».
Gabin Euloge ASSOGBA
Un monstre à deux têtes
L’assemblée générale ordinaire de l’Association nationale des communes du Bénin (ANCB) qui  s’est déroulée du 20 au 22 novembre dernier au palais des congrès de Cotonou a visiblement accouché d’une souris. Les intérêts partisans et les calculs politiques ont conduit à l’élection de deux bureaux à la tête de l’association. Une situation de crise qui plonge les communes du Bénin dans une division au détriment du développement.
Annoncée tambours battants, l’assemblée générale de l’ANCB n’a pas comblé les attentes du public. Le vendredi 20 novembre, premier jour des assises, le bureau virtuel était déjà connu des ténors de l’association. Malgré les calculs qui se faisaient dans l’ombre, les participants à l’assemblée générale savaient que le nouveau président est le maire d’Abomey Blaise Ahanhanzo Glèlè de la Renaissance du Bénin (RB) qui devrait rempiler.Ce schéma était arrêté par le groupe des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) dans le but d’avoir des compensations politiques  en  matière de soutien de la RB aux activités du chef de l’Etat. A vrai dire, si les choses allaient dans ce sens, la formation politique de Rosine Soglo était partie pour lâcher le G4 qui deviendra  par la force de la politique G3. Les données allaient absolument changer à l’Assemblée nationale. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme les FCBE le souhaitent car Léhady Soglo estimant qu’il est dans un groupe a souhaité que toutes les sensibilités politiques se retrouvent dans le nouveau bureau de l’association des maires. Pour lui, il fallait que le PRD de maître Adrien Houngbédji, le PSD de Bruno Amoussou et le Madep de l’honorable Séfou Fagbohoun se retrouvent également dans le bureau au même titre que la RB. En vérité , sa logique était que le G4 puisse être présent à ce niveau et dans le cas contraire, la RB était prête  pour retirer son candidat de la course. Cette proposition de Léhady Soglo a fait dresser les cheveux sur la tête des FCBE. Ils ne s’expliquent pas comment leurs adversaires politiques peuvent se tailler aussi facilement la part du lion alors qu’ils sont en minorité. Une suspension est intervenue à la demande des FCBE. Les données ont changé. Les vraies tractations commencent sur le terrain, le maire de Ouidah Séverin Adjovi avait entre temps rejoint ses collègues des G. Mais les FCBE conservent toujours la supériorité numérique avec 46 maires. A la suspension, les FCBE goupillent leur plan. Il n’est pas question  pour eux de céder une quelconque place aux adversaires. Ayant rejoint la salle avec leur idée toute faite, l’autre partie demande aussi une suspension. A leur retour, l’entente n’a pas été possible. Les maires des G se retirent de la salle. Ils se sont retrouvés  ailleurs pour continuer les travaux qui ont conduit à la mise sur pied d’un bureau. Dans le même temps, les maires FCBE ont continué également les travaux qui ont abouti à l’élection du maire Soulé Allagbé à la tête de l’association. L’ANCB venait donc d’avoir deux bureaux. Car dans leur riposte, les adversaires au camp FCBE a gardé l’association mère avec à sa tête le maire Blaise Ahanhanzo Glèlè. Qui Cette situation induit la division dans les communes. Or en réalité, le développement devrait être la priorité des élus locaux. Malheureusement la politique a pris le dessus. Peut-être que les FCBE mettront en place l’association nationale des communes cauris du Bénin (ANCCB) comme cela est agité au sein l’opinion. Déjà le samedi dernier, l’etat major des FCBE a tenu une séance de concertation pour décider de la conduite à tenir face aux comportements de l’autre partie. Mais il est indéniable que c’est la volonté du chef de l’Etat de contrôler toutes les maries qui déteint négativement sur les travaux de l’Association nationale des communes du Bénin.
Bruno H. DJOGBENOU

Lutte engagée entre  puissance d’Etat et partenaires au développement

Un bicéphalisme insolite s’est installé à la tête de l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb) aux termes des congrès des 20 et 21 novembre 2008. L’Ancb est donc désormais  dirigée par deux Présidents. Le Président sorti le Maire d’Abomey qui a, d’un côté pu se faire renouveler son mandat est porté par une coalition faite de leaders politiques de G4, G13 et Force Clé s’opposant au régime actuel du Dr Boni Yayi. La coalition de la mouvance présidentielle faite des maires Fcbe quant à elle a présenté également son Président de l’Ancb en la personne de Allagbé maire de Parakou.
C’est désormais donc une déclaration de guerre entre les deux blocs politiques en chiens de faïence sur plusieurs dossiers de la nation depuis quelques temps. Le camp Fcbe conduit par le maire Allagbé jouit de toute évidence du soutient du chef de l’Etat donc de la puissance publique. Cette machine d’Etat qui a la possibilité de faire et de défaire les Chefs. Cette force qui peut installer n’importe quel bureau, lui donner les moyens de fonctionnement et en faire un instrument légal quelques fois même contre toute légitimité.
Le camp des alliances  G et Force Clé conduit par le maire Blaise Ahanhanzo Glèlè qui dispose de l’avantage considérable de conservation des attributs de l’Ancb du fait de la présidence de l’Association qui est assumée par Ahanhanzo qui se succède et qui est en parfait accord avec les partenaires au développement.
En effet, s’il est une évidence que l’Ancb ne saurait atteindre ses objectifs sans une franche collaboration avec le pouvoir central, il faut reconnaître que cette institution fonctionne pleinement aujourd’hui sur les appuis des partenaires au développement. D’un seul partenaire, l’Association compte à ses chevets neuf partenaires techniques et financiers qui lui assurent une autonomie organisationnelle et financière. Mais de toute évidence, la clé de ses relations est dans la main du Président Ahanhanzo.
Médard GANDONOU

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