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Le triomphe de la vérité

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Lu Pour Vous: Tout sur la farouche vengeance d’une femme séropositive


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La Charmante Louve de Fabrice Alawoé
Paru aux éditions « Ruisseaux d’Afrique », La Charmante Louve de l’écrivain togolais Fabrice Alowoé met en exergue un fait de société assez sensible qui traumatise plus d’un. Le Sida, le mal du siècle qui fait courir les chercheurs du monde qui malheureusement n’ont pu trouver la thérapie nécessaire pour l’extirper de la société. Avec « La Charmante Louve », vous découvrirez le poids de l’angoisse et le drame que peut causer aux hommes ce mal planétaire qui fait ravage. Pour mieux éclairer les uns et les autres sur les risques d’infection, Fabrice Alawoé fait une lumière sur le prototype de femme qui, portée par le désir malsain de venger son sort, décide de ne pas mourir seule. Il s’agit ici, de la charmante séropositive Ahouéfa, le personnage principal de ce roman qui, nourrie par la vengeance aveugle fait une colonie de victimes sur son passage.
De nationalité togolaise, Fabrice Alawoé est né le 14 décembre 1976. Il vit à Lomé où il travaille dans une société de distribution de produits cosmétiques. A travers son roman  La Charmante Louve , l’auteur choisit de mettre en lumière, les comportements qui compromettent la vie des êtres humains en général, mais celle des jeunes en particulier. Morceau choisit par cet acteur africain pour sensibiliser la couche juvénile, c’est le « Sida », cette maladie qui continue de semer la panique dans le rang des hommes compte tenu de sa gravité et de l’impossibilité de la traiter de façon efficace. Le personnage principal sacrifié ici sur l’hôtel de la vengeance savamment entretenue par la charmante jeune lycéenne Ahouéfa, c’est Edem, un jeune homme, fils unique de sa famille modeste.

De l’état sain à la séropositivité d’Edem
Tel que présenté par l’auteur dans son roman, le jeune Edem est un fils à maman. Orphelin de père, il menait une vie très exemplaire avec sa maman qui représentait quasiment tout pour lui. Très attaché à la vie chrétienne, Edem était même destiné à faire un mariage religieux avec sa dulcinée Hélène, elle aussi très croyante. Edem et Hélène, c’était donc le parfait amour. Pour avoir la bénédiction divine, ils devront même s’abstenir de toute relation intime avant le mariage. Ces quelques passages du roman à la page 8 illustrent parfaitement l’harmonie qui régnait au sein de ces amoureux  lorsque Hélène entreprend un voyage sur la Côte d’Ivoire où vit sa famille: «Penses-tu que je te manquerai ?
-Bah ! Hélène, je ne sais pas encore, il faudrait que tu partes d’abord, alors je pourrais juger.
-Toi, tu manques totalement de tact, tu n’as aucun égard pour moi, comment ai-je pu tomber sur un type comme toi ?
-Justement ! parce que je n’ai aucune qualité. En avoir moins, dans certains cas, c’est en avoir plus. Je lui posai un baiser paternel sur le front alors qu’un chauffeur nous prenait les deux sacs de voyages pour les déposer dans le coffre d’une Berline 4 x 4 au deux cinquième vide » Plus loin, à la page 10 plus précisément, au bord du regret de lcher Edem, Hélène finit par douter de son projet voyage : « Chaque seconde, Edem, je ne veux plus y aller ». Mais celui-ci la rassure et elle prend enfin le départ. Tout était alors bien parti pour ces deux amoureux. Mais, le voyage d’Hélène n’a pas tardé à plonger Edem dans l’erreur de sa vie. Aussitôt donc après le départ de sa fiancée, Edem prend la résolution d’aller visiter son ami d’enfance Jo, lui installé à quelques kilomètres de Kpalimè, une localité du Togo. C’est évidemment à cet endroit que le malheur s’empare d’Edem. L’élément fondamental ici qui va bouleverser complètement la vie d’Edem, c’est son infidélité. En effet, une fois chez son ami Jo à Kpalimè, l’acteur principal de ce roman décide par ignorance de faire la fête organisée par son ami Jo avec sa toute nouvelle conquête, Berthes, que dis-je, Ahouéfa. A première vue, cette jeune fille d’une très mauvaise réputation présentait sans nul doute l’aspect d’une femme exemplaire. C’est d’ailleurs ce qui a motivé Edem à la courtiser ce jour-là tout en l’invitant à la fête. Ces déclarations de la page 13 à la page 14 rendent bien compte de la situation : « Au moment de nous dépasser, je ne résistai pas à l’envie de lui adresser la parole.
-Mademoiselle, mademoiselle. Elle ne parut pas m’avoir remarqué, encore moins m’avoir entendu et continuait son chemin€¦€¦. Des noms défilaient dans ma tête€¦ : Berthes ? Pardi ! J’ai vu juste, elle s’arrêta net et se retourna lentement. Nous marchmes en silence un moment. » Mais, malgré sa résistance à accepter les avances d’Edem, Berthes vint pourtant à la fête à laquelle elle était invitée. Pour Edem, cette nuit-là était paradisiaque. Au seuil du festin amical, Edem fit ce qu’il ne fallait pas sans beaucoup d’insistance alors qu’au départ, sa nouvelle Berthes se montrait bien dure. Mais le mal ici qui a fini par avoir raison d’Edem, c’est qu’il a eu des relations intimes avec Berthes sans protection. Edem avoue donc son infidélité de la page 21 à la page 23 du roman en ces termes : « Lorsque nous entrmes, je me rendis compte que je n’étais pas assez chaussé pour jouer le match qui s’annonçait€¦.je retournai à la chambre de Jo, je la fouillai et je découvris dans une pochette un vieux préservatif . Je m’en saisis et revins dans la chambre. Pour la première fois, je trompai ma petite amie. Je sortis de cet ébat essoufflé et sous le coup d’une folie inexplicable. Je courus vers la salle de bain et enlevé le préservatif. Mais au lieu de le jeter, je verser uniquement le contenu dans la cuvette du W.C et y pris de l’eau du robinet. Je secouai légèrement pour le laver€¦. Malheureusement, quand je revins je revins dans la chambre, je me laissai aller au désir de toucher ce corps voluptueux qui ne cessait de s’offrir. Sans préservatif, je fis l’amour encore et encore. » Mais partie depuis ce jour de cette chambre, Edem ne revit plus Berthes, en fait Ahouéfa puisqu’elle avait répondu sous un faux nom lorsque Edem tentait de la conquérir. Alors, l’angoisse atteint définitivement Edem qui vient de commettre une erreur monumentale.
En effet, psychologiquement atteint par son forfait, Edem commence à se poser mille et une question sur sa santé. Un an environ après donc, il finit par faire le test de dépistage pour lever le doute. Les résultats de ce texte lui confirmeront sans nul doute, sa séropositivité. A la page 36 du roman, il prend la mesure de son état de santé : «€¦.Je la saisis et m’employai à trouver où le résultat se trouvait sur le rectangle du papier blanc. Alors, je le lis dans un coin, en biais, écrit rouge sur blanc : Positif confirmé. Les bonds dans ma poitrine s’arrêtèrent. Mon cÅ“ur se mit à me faire mal. » Une fois informé donc de son état sérologique, Edem change complètement sa manie de vivre et laisse découvrir sur tout ce qu’il fait, l’angoisse, la peur de mourir. C’est ainsi que sa mère, le connaissant très bien finit par découvrir qu’un malheur s’empare de son fils, son unique d’ailleurs. Sous les questions persistantes de sa mère, Edem avoue alors à qui de droit son état de santé. Complètement abattue, sa mère, prise d’une crise cardiaque rendit l’me quelques jours plus tard. La vie d’Edem prend alors une nouvelle tournure. Non seulement il doit vivre de façon permanente avec ce mal qui va finir par l’emporter, mais également, désormais, il devint la principale cause de la mort de sa mère. La vie devient alors assez dégouttante pour Edem qui finit par lcher à la page 61 du roman : « Je n’avais jamais autant regretté la vie que pendant ces derniers jours qui défilaient, m’emportant irréversiblement vers les méandres célestes. » Mais avec cette angoisse, Edem décide de retrouver Berthes, la femme qui l’a rendu si malheureux. Il vint alors à Kpalimè à nouveau et se lança dans la recherche de Ahouéfa. Des jours après, il finit par lui mettre la main dessus. Mais ce jour des retrouvailles, Edem a encore eu des relations intimes avec elle avant de lui avouer son état. Sa surprise a été alors grande quand Berthes affirme qu’elle était bien consciente de son état sérologique et lui confessa enfin la raison de sa vengeance et ce fut de façon sincère : « €¦ Et puis un jour, en rangeant les papiers de Christophe, une note d’un docteur, sûrement un tradi praticien qui lui reprochait certains comportements qu’un séropositif ne devrait pas avoir. A la lecture de la note, j’étais effondrée, mais j’eus le courage de ne rien lui dire jusqu’à ce qu’il rentre à Lom逦 J’ai partagé avec eux, ma maladie. J’ai d’abord commencé avec les enfants de Christophe. Il avait huit enfants. Cinq d’une première femme et trois d’une seconde dont un garçon. C’est le seul que je ne suis pas arrivée à avoir, non pas parce que je n’ai pas couché avec lui, mais parce qu’il n’a jamais négligé le port du préservatif€¦Et puis je décidai de m’en prendre à la société ». A ces propos, face à la sincérité de l’histoire, Edem décide de se marier avec Ahouéfa pour qu’ensemble, ils puissent bien faire face à cette maladie. Ce qui fut fait et le couple séropositif prit son destin en main.
Donatien GBAGUIDI

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