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Le triomphe de la vérité

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Grogne des conducteurs de véhicules de l’Etat: Vers une paralysie générale de l’administration béninoise


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Une grève de 48 heures renouvelables en vue

L’administration publique sera paralysée dans quelques jours si rien n’est fait pour améliorer les conditions de travail des conducteurs de véhicules de l’Etat. Réunis au sein du Bureau Exécutif National du SYNACOVAB, les conducteurs de véhicules administratifs sont décidés à paralyser les activités dans nos services publics. En effet, douze (12) mois après leur sortie médiatique au cours de laquelle, ils ont dénoncé la manipulation, la brimade et la marginalisation qui s’observent au niveau de l’administration publique béninoise Marius Akplogan, Secrétaire général du Bureau exécutif national du Syndicat national des conducteurs de véhicules administratifs du Bénin (SYNACOVAB) et les siens fustigent le gouvernement qui jusque-là n’a donné aucune réponse à leurs doléances. Après moult tentatives pour se faire entendre, le boycott des autorités étonnent les conducteurs de véhicules administratifs qui veulent passer à la vitesse supérieure. Marius Akplogan ne comprend pas pourquoi, pendant que le Chef de l’Etat a reçu toutes les couches sociales, aucune suite n’a été donnée à la lettre d’audience qui lui a été adressée depuis le 07 mars 2007 pour exposer les points de la plate forme revendicative des conducteurs de véhicules administratifs. Même le ministre de la Fonction publique a été sollicité en vain pour servir de porte-parole auprès du Chef de l’Etat. Le Bureau Exécutif National du Synacovab a décidé après plusieurs concertations avec les bureaux de coordinations départementales et les comités syndicaux de base des ministères, institutions de l’Etat et autres de marcher sur la présidence ou paralyser toute l’administration publique pour dire dénoncer l’utilisation abusive des conducteurs de véhicules administratifs, le non payement effectif des primes et indemnités prévues par le statut des agents permanents de l’Etat, le non payement des frais de mission et les perdiems conformément au décret 2007-155 du 03 Avril 2007, le non hébergement des conducteurs lors des missions à l’intérieur et à l’extérieur, le non renforcement des capacités professionnelles, le non payement des primes de rendements de risques, de médicaments et des dotations en lait€¦Encore un os dans la gorge du gouvernement du changement qui est appelé à honorer ses engagements vis-à-vis des conducteurs de véhicules administratifs  décidés à aller jusqu’au bout.  
Ils souffrent
Les conducteurs de véhicules administratifs souffrent. Il faut avoir le courage de le dire. Sinon, comment imaginer qu’après avoir parcouru plus de 400 kilomètres de route pour un séminaire qui a lieu dans le septentrion du Bénin, le chauffeur passe la nuit dans un véhicule au moment où les patrons où les journalistes en mission dorment dans des hôtels de luxe. C’est révoltant et aberrant, car le lendemain matin, ce chauffeur est le premier à se mettre sur pied, nettoyant le véhicule pour d’autres aventures routières. Et lorsque survient un incident (pas encore un accident), il est abandonné sur les lieux cherchant seul des solutions pour ne pas perdre son poste. Or, l’Etat ne pense même pas à une formation en faveur de ses chauffeurs sur le code de la route sur les véhicules de haute gamme qui sortent des usines ces dernières années. Point de savoir encore quand il percevra sa prime parce que le décret 2007-155 du 03 avril 2007 portant régime des frais de mission à l’intérieur du territoire national est mal appliqué. Ce qui fait qu’après deux jours de mission, les chauffeurs perçoivent tardivement les primes d’une journée et prennent un seul repas. Comment donc expliquer cette discrimination qui fait aujourd’hui du conducteur de véhicule administratif, un « boy », un marginalis逦Pis, lors des séminaires, forum, atelier€¦, ils sont renvoyés comme des chiots par les services traiteurs. Ils finissent par mourir au volant sans primes de risque, sans assurances pendant que le patron a la chance d’aller se soigner en Europe. Est-ce que vous savez que parmi ces chauffeurs, certains sont plus diplômés que leur boss ? La brimade que subissent les conducteurs de véhicules administratifs est criarde et le syndicat a aujourd’hui raison de vouloir mettre fin au désordre. Foncez les gars comme vos patrons vous demandent parfois de foncer  sur les zémidjans pour obtenir satisfaction. Mais gare à vous si des conducteurs patriotes se faufilent dans vos rangs.
Gabin Euloge ASSOGBA

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