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Le triomphe de la vérité

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Les travailleurs dénoncent les atteintes aux libertés


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Gaston AZOUA, Secrétaire Général de la CSTB   Les travailleurs se sont manifestés hier à la bourse du travail de Cotonou. Ils ont protesté contre ce qu’ils appellent  les actes d’atteintes aux libertés dans notre pays. Les responsables de cinq centrales ont assuré le show devant une foule de militants et de curieux.


Mardi 22 janvier 2008, il est 09h40 mn. Sur l’esplanade de la bourse du travail de Cotonou, une foule de travailleurs attendent impatiemment. Les discussions vont bon train. En attendant la vraie cérémonie, l’on commente sur le match qui a opposé les Ecureuils du Bénin aux Aigles du Mali la veille.  Une table disposée sur la terrasse à l’entrée principale du hall sert de présidium pour les manifestants. Quelques minutes plus tard, les responsables syndicaux font leur apparition. C’est le premier Secrétaire général adjoint de la CSTB Paul Essè Iko qui tour à tour a passé la parole à ses camarades pour délivrer leurs messages. Cinq centrales ont harangué hier la foule par la voix de leurs représentants. Il s’agit de la Confédération Syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes (COSI), de la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin ( CSA-Bénin), de la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB) et de l’Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin (UNSTB). Le Secrétaire général de la CSTB a été la premier à prendre la parole. A l’occasion, Gaston Azoua note que le regroupement de ce jour est un signe de protestation contre les velléités d’atteinte aux libertés fondamentales. Il rappelle que le Président de la République qui a promis le 26 août 2006 asseoir sa gestion sur une gouvernance concertée avait promis que rien ne se ferait sans les travailleurs. Mais très tôt, les travailleurs selon le Secrétaire général de la CSTB se rendent compte de ce qu’ils sont menacés de jour en jour. « La liberté démocratique est menacée. Nous ne pouvons plus parler. Ceux qui ont droit à la parole sont ceux qui soutiennent le président Yayi Boni », déclare Gaston Azoua.

Le Secrétaire général de la CSA-Bénin  Dieudonné Lokossou à son tour mentionne que c’est grce aux travailleurs que le changement s’est opéré au Bénin et qu’on ne peut pas accepter dans un pays une pensée unique. Michel Kissi  n’est pas d’accord avec ce qui ce passe actuellement dans le pays. Le premier Secrétaire général adjoint de la CGTB estime avec ses camarades qu’il y a une menace de confiscation des libertés. Et de ce fait, les enseignants, les praticiens hospitaliers, les agents de santé qui sont en grève doivent continuer leurs mouvements. Pour lui, les travailleurs sont libres de s’organiser ou de se regrouper et l’article 12 de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples leur en donne le privilège.

Le Secrétaire général de la COSI, quant à lui dit non à la dictature, au népotisme et au fascisme. A en croire Georges Kakaï Glèlè, les politiciens ne peuvent plus parler, la société civile non plus mais les syndicats sont là et sont prêts à ne pas démordre. Le premier Secrétaire général adjoint de l’UNSTB relève que la presse est muselée et prive le public des vraies informations. Elle a même choisi son camps selon les propos du représentant de l’UNSTB. Rendant publique leur déclaration conjointe, les centrales syndicales menacent d’appeler à un arrêt collectif de travail dans les tout prochains jours en cas de persistance des violations des libertés syndicales.

Bruno DJOGBENOU

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