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Par un calme après midi de juillet 2007, nous descendons à Boori, un petit village perdu au pied de la savanne au cÅ“ur de la commune de N’dali. Ici, la vie de milliers d’enfants ont été sacrifiées au nom d’une pratique traditionnelle, autrefois très en vogue. Ainsi, dans bien d’autres communautés vivant dans l’aire socioculturelle Baatonu. « L’infanticide rituelle consiste généralement à donner la mort à un nouveau né, par diverses manières, condamné par la société parce qu’il serait né dans des conditions préjudiciables à la paix, au bonheur, à la prospérité ou à la quiétude de sa famille, de son milieu ou de son environnement », nous explique le Père Bio Sanou, Président de l’ONG Espoir Lutte contre l’Infanticide, qui a enseveli plus d’une quinzaine d’années de sa vie dans le combat contre ce phénomène.
L’infanticide rituelle est une pratique traditionnelle séculaire aussi vieille que la culture du peuple Baatonu, un groupe ethnique vivant dans la région Nord-est. « Elle est née au sein des baatombu et ne provient de nulle part. Aucune autre culture ou ethnie n’en est la source même si elle existerait sous d’autres formes ailleurs », certifie Bake Bissimou, un sage de la région de Boori, un grand foyer de l’infanticide où l’on pense que la pratique siège encore dans les habitudes. Selon lui, l’infanticide rituelle n’est pas faite pour honorer un dieu comme c’est le cas dans les royaumes africains, il s’agit plutôt de conjurer le mauvais sort qui menace la vie de la société à la naissance d’un enfant sorcier.
Ce phénomène couvre entièrement toute l’aire socio-culturelle baatonu dans les départements du Borgou, de l’Alibori et de l’Atacora au nord du Bénin et aussi dans le nord-Ouest du Nigeria voisin. Particulièrement au Bénin le phénomène de “bii yon’bou” couvre les communes de Bembèrèkè, Sinendé, Kalalé, Nikki, N’dali, Pèrèrè, Parakou, et Tchaourou dans le département du Borgou , à environ
« Depuis ma naissance jusqu’à l’age de 7 ans je n’ai pas pu marcher, ni déféquer mes excréments. Mes parents, croyant que je suis un Bii yon’Bo (enfant sorcier) m’ont amené en milieu Lokpa pour être tué, mais l’oracle a prédit que je serai un grand homme demain. Ils m’ont ramené, soigné et j’ai été guéri. Aujourd’hui, je suis le chef de ce village que vous voyez et je soigne toutes sortes de maladie ». Cette déclaration du chef du village Makantoko situé dans la commune de Djougou, guérisseur traditionnel de son état lève un coin de voile sur l’interprétation et les pratiques liées à l’infanticide rituelle. Elle montre jusqu’à quel point, la perception de l’enfant dit sorcier est purement subjectif et est basé sur l’ignorance des anomalies physiologiques d’un enfant qui vient de naître.
En effet, l’enfant est qualifié de sorcier lorsqu’il sort du ventre de sa mère en présentant le siège, ou les membres. La fille au “sexe blanc” et celui dont la mère meurt le jour de l’accouchement sont également rangés dans la catégorie des enfants sorciers. Si un enfant naît avec une ou plusieurs dents ou s’il pousse de dent dans son huitième (8è) mois d’ge, surtout par la mchoire supérieure, il ne saurait échapper à l’infanticide rituelle ; sans oublier l’enfant né avec un nombre supplémentaire des membres ou d’un organe quelconque et les siamois.
Il existe d’autres cas limités à des régions ou clans. Mais les huit (8) cas d’anomalie sont les plus répandus dans l’ensemble de l’aire socioculturelle baatonu. Parmi ces enfants dits sorciers, il est néanmoins distingué des “enfants porte-malheur et des enfants véritablement appelés”bii yon’bou”, termes qui signifient enfant-sorcier.
Les enfants porte-malheur sont des enfants qui perdent leurs parents géniteurs à la naissance. Cette catégorie d’enfant est souvent victime d’exclusion sociale durant toute leur vie. Mais, ils sont relativement mieux acceptés après des cérémonies spécifiques. Chez les fulbé (peulhs) situés dans le nord-est du Bénin par exemple, le chef de culte Makom, un sexagénaire aux barbichettes grisonnants raconte que la pratique consiste à quitter le campement en y abandonnant le nouveau-né seul, après avoir enterré la mère. L’évènement ne pouvant se passer inaperçu, c’est généralement une famille du voisinage qui prend en charge la garde de l’enfant. Ce dernier devient de ce fait, leur propriété après l’abandon des parents géniteurs.
Les enfants sorciers appelés”bii yon’bou” sont victimes d’un rejet définitif par leurs parents géniteurs.
Il s’applique aux enfants siamois et d’un enfant né avec un nombre supplémentaire de membres ou d’un organe. Dans ces cas jugés extrêmes, l’enfant est automatiquement récupéré par des sages et sa mère gardée par les gardiennes de la tradition à la naissance. La décision du conseil des sages de la famille de tuer immédiatement l’enfant, est instinctive et sans appel. Cette décision est exécutée par un bourreau avant même que les voisins prennent connaissance de la naissance du bébé. Il existe plusieurs procédés pour “réparer”, c’est-à-dire tuer ces types de “bii yon’bou”. Ces €˜réparations’ se font fréquemment:
-par asphyxie : le bébé est mis pendant généralement une demi- journée, dans une jarre qu’on referme hermétiquement après y avoir ajouté des chiffons.
– par empoisonnement : le ou les bourreaux font boire un violent poison au “bii yon’bou” qui mourra en quelques minutes.
– par traumatisme : le bébé est remis à des bourreaux qui l’emmène hors du village, au pied d’un grand arbre contre le quel on fracasse sa tête jusqu’à ce qu’il meurt. Après la mort du “bii yon’bou”, son corps est soit enterré soit séché et gardé par les bourreaux qui ont souvent besoins des organes de ces types d’enfants comme ingrédients pour composer des gris-gris.
Pour M. YATAOU, le fondement de cette pratique, réside dans la manière de percevoir et d’expliquer les phénomènes incompris au sein de ces communautés. C’est une perception renforcée par l’orgueil social en vigueur dans la hiérarchie familiale et développé dans des localités non encore ouvertes à la modernité.
Au plan social, on se retrouve avec une couche de population de Gando, complexée et marginalisée dans la hiérarchie sociale baatonu et fulbe. « Face à un griot, un Gando ne bénéficie véritablement pas de louanges, car on ne trouve pas un clan auquel il faut l’identifier », explique Moussa Tamou YATAOU. Dans la cours des rois on les retrouve dans de bas rôles tel que : le colportage, le service domestique des rois, des rôle de bourreaux, les missions difficiles et périlleuses, etc.
Aussi, leur mariage ou même leur simple concubinage avec un partenaire d’un clan des baatombu ou des fulbè est vivement contrarié surtout lorsqu’il s’agit de l’union entre un homme Gando une fille/femme baatonu ou fulbe. Jusqu’à ce jour les Gando ont toujours leurs organisations locales paysannes séparées de celles des Baatombu.
De nos jours, le phénomène semble avoir disparu. Mais ce n’est qu’une apparence perceptible dans les grandes agglomérations. Dans la réalité, même si la pratique a diminué d’ampleur, elle persiste dans d’autres cadres avec des stratégies plus affinées. Car, il existe toujours des baatombu traditionnels pur sang, n’ayant jamais fait le chemin de l’école et vivant près de 100% de temps annuel à la ferme ou en campagne à l’abris du regard des ONG et autres structures de lutte contre l’infanticide rituelle. Dans ces localités difficiles d’accès, faute d’infrastructures routières praticables aux véhicules, les accouchements et les infanticides se font à domicile dans la plus grande discrétion. Ce qui ne favorise pas les enfants dits sorciers. En plus, les baatombu vivant dans ces localités retranchées et enclavées n’auront jamais l’audace, selon les déclarations d’un sage de la commune de Sinendé, de garder en vie un enfant jugé de sorcier au risque de susciter contre eux, la colère des génies de la brousse qui les abritent et les nourrissent.
Sur le terrain, plusieurs formes de lutte contre cette forme d’infanticide sont entrain d’être menées. On peut par exemple citer l’information diffusée par les divers média au sujet de la protection des droits des enfants et des mesures juridiques prises par les pouvoirs publiques pour réprimer les auteurs de cette pratique. L’éducation sociale, Å“uvre des ONG, les services publics, les organisations internationales et les médias, accentue la sensibilisation en vue de l’adoption et de l’appropriation des programmes de lutte par les communautés.
La répression, quoique très rare, existe et est menée par les autorités compétentes pour décourager à jamais les irréductibles et les récidivistes.
Par Gérard Guèdègbé, Journaliste Indépendant
Pour comprendre les problèmes africains et mondiaux, il faut d’abord percer le mystère des multiples d’une seule et même entité qui, par ses multiples, est en afrique sous les traits de certains noirs hommes et aussi femmes; est en occident sous les traits de certains blancs etc. C’est à dire que par ses multiples qui était l’un de ses grands secrets, il est à plusieurs endroits du monde à la fois.
Oui les multiples de Lucifer porteur de lumière sont sous les traits humains et animaux. C’est à dire le jumeau siamois, que certains cultes africains appelent les dieux jumeaux, d’où les cultes des jumeaux comme c’est le cas au pays bamiléké et dans différents pays d’Afrique.
Lucifer = lumière primordiale lion qui est dieu, et son jumeau déchu ou double éteint qui est le diable. C’est à dire les deux aspects d’une seule et même énergie lion ou entité cosmique métaphysique.
L’aspect ténébreux ou énergie négative lion qui est le diable jumeau déchu de l’énergie positive lion ou lumière primordiale qui est dieu, est celui qui depuis la nuit des temps, sème les injustices et les violences partout dans le monde.
Des personnes qui vont en guerres pour tuer d’autres personnes comme elles sortent pourtant au sein des familles qui parlent de dieu. Les sorciers et sorcières ou personnes négatives qui affectionnent le mal vivent au sein des familles.
Oui lucifer porteur de lumière, et qui est appelé dans la genèse biblique Arbre de connaissance du bien par son aspect lumière ou dieu, et de la connaissance du mal par son aspect ténébreux ou néant, ou diable, est en vous dans vos Sacrums, et autour de vous par ses irradiations ou multiples.
Dans vos textes dits sacrés, il est dit ceci: il est en vous et autour de vous.
Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent.