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Le triomphe de la vérité

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Engagement lors du Discours d’indépendance: Décret d’application du statut de l’opposition, un os dans la gorge de Boni Yayi


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Adrien HOUNGBEDJI, Président PRDLe Président Boni YayiMalgré le vote de la  Loi 2001-36 du 14 Octobre 2002 portant statut de l’opposition, sa promulgation et les engagements de discours du chef de l’Etat le Dr Boni Yayi le 31 juillet dernier, la mise en application de ce texte apparaît depuis le général Mathieu Kérékou comme un casse-tête pour tous les gouvernements.
Le Président Boni Yayi malgré toute sa bonne volonté de faire prévaloir un libre jeu de la démocratie au Bénin, s’est certainement heurté aux potentialités de « dopage » de l’opposition que préconise ces textes. Depuis son accession à la magistrature suprême, il n’a pas pu, plus que son prédécesseur, prendre le risque de concéder un rang ministériel au Président de l’opposition. En effet, l’article 15 qui est le bourreau de tous les exécutifs disposent en son deuxième alinéa que les avantages accordés aux Chefs de l’opposition « ne sauraient être inférieurs à ceux accordés aux membres du gouvernement ». Le Chef de l’opposition est donc une création législative perçue par les dirigeants comme un instrument redoutable pour la quiétude d’un gouvernement mais en même temps comme un baromètre certain de l’avancée de la démocratie. Que choisir ? L’os est difficile à croquer pour le Chef de l’Etat le Dr Boni Yayi.
Actuellement l’on feint d’être légaliste en sur-usant des largesses et failles légales puisque c’est au fond  même de  ce contraignant article 15 que l’Exécutif puise les sources de son blocage. En effet, cet article préconise que les avantages protocolaires et autres des Chefs d’opposition prévus par le statut de l’opposition, soient « définis par décret pris en conseil des ministres ». Jusque-là on a attendu en vain ce décret.
 
On est démocrate ou on ne l’est pas €¦.
En s’abstenant de prendre le décret d’application de la loi portant statut de l’opposition, le Président Boni le Président Boni Yayi est en train de laisser entrevoir dans l’opinion nationale et internationale un absence de prédisposions instinctives qui caractérisent les hommes d’Etat des grandes démocraties. Ces petits calculs politiciens qui vont de l’addition des revenus du Chef de l’opposition à la place majestueuse qui lui serait désormais réservée dans les manifestations populaires ou cérémonies officielles  sont des caractéristiques typiques des Etats et des gouvernements aux élans monarchiques et au relent nostalgique des périodes de partis uniques.
Soit on est démocrate et l’on conçoit avec la constitution du Bénin du 11 décembre 1990 en son article 3 du préambule que « la souveraineté nationale appartient au peuple. Aucune fraction du peuple, aucune communauté, aucune corporation aucun parti ou association politique, aucune organisation syndicale ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ».
Au Bénin, tout porte encore à croire que seule la partie gagnante des élections présidentielles a le droit de s’attribuer les avantages pécuniaires et protocolaires. Dès lors, les autres sont condamnés à l’expectative le temps du mandat des premiers. On est démocrate ou ne l’est pas.  €¦.

Médard Gandonou

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