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Le triomphe de la vérité

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Sécurité dans le transfert des véhicules du port vers les parcs délocalisés : Vers la signature d’une dizaine d’agréments mafieux au port


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Le Port autonome de Cotonou (Pac) serait-il le prochain théâtre d’un scandale au Bénin ? Rien n’est moins sûr à l’observation des manœuvres qui s’y mènent depuis quelques semaines dans le secteur des véhicules d’occasion. En effet, des personnalités tapies dans l’ombre mènent diverses manœuvres avec l’objectif affiché de faire délivrer par le ministre d’Etat, chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Pascal Irénée Koupaki une dizaine d’agréments à des sociétés dont certaines ne jouissent ni de l’expertise requise ni de l’expérience nécessaire pour garantir la sécurité dans le transfert des véhicules d’occasion du port vers les parcs délocalisés pour leur vente. Ainsi, déterminés à sacrifier l’intérêt des opérateurs économiques du domaine des véhicules d’occasion contre ceux égoïstes et porteurs de germe de la stagnation des recettes induites par cette activité, ces personnes bénéficiant du soutien de certaines autorités en charge du secteur, mettent en péril la sécurité dans le transfert de ces véhicules qui exige discrétion, organisation technique et pratique ; toutes choses dont ne disposent pas la plupart des sociétés soumises à l’attention du ministre d’Etat pour bénéficier d’agrément et exercer légalement.

                Cette situation est d’autant plus alarmante, selon plusieurs analystes, que l’affaire Bsat de l’opérateur économique Florent Kissèzounon est encore d’actualité au sein de l’opinion publique. En effet, témoignant d’une incapacité notoire à respecter les cahiers de charge, les responsables de cette société avec la complicité des autorités, avaient fait l’option de procéder à un changement frauduleux du nom de leur société défaillante pour adopter désormais celui fictif de Bne en vue de masquer leur incapacité à faire face à leurs obligations vis-à-vis du Fisc béninois.

Face à cette situation rocambolesque, l’autorité de tutelle avait décidé de mettre sur pied une commission pour mener des investiations sur les allégations portées à tort ou à raison contre la structure Bsat ; toute chose qui a conduit à mettre en lumière les carences et insuffisances préalablement relevées au sein de cette  structure pourtant agréée. C’est cette même situation qui a amené la commission de suivi de la filière, sur recommandation du comité inter ministériel à effectuer un travail d’appel à candidature d’examen des dossiers et d’adjudication à une société concurrente capable de mener à bien le volet sécuritaire du commerce des véhicules d’occasion. Le compte-rendu du travail effectué par le comité depuis des mois continue de croupir dans les tiroirs du Ministère en charge de l’économie portuaire. C’est dans ce contexte qu’est intervenu le jeudi 29 juillet 2010 l’invitation d’une dizaine d’entreprises avec et/ou sans expérience dans le domaine  pour  apposer leur signature sur les lettres d’agrément des autorités du ministère de l’économie portuaire avant leur transfert au ministre d’Etat Irénée Koupaki pour validation. Cette démarche qui vient battre en brèche le résultat du  minutieux travail fait par la commission de suivi de la filière des véhicules d’occasion au Bénin, laisse transparaître une volonté de porter entorse au bon sens et à la bonne gouvernance dans ce dossier. D’ailleurs, parmi les sociétés invitées à apposer leur signature, figure un Groupement d’intérêt économique (GIE) qui, selon des sources concordantes, serait un prête-nom de la structure Bsat recommandé depuis le palais de la République malgré les défaillances déjà observées au niveau de cette société. Comment comprendre un tel comportement de cadres bénéficiant de l’entière confiance du Chef de l’Etat dans sa volonté de faire du port autonome de Cotonou une référence dans la sous région et surtout procéder à l’assainissement de la filière longtemps gangrénée par la corruption, des véhicules d’occasions ?

N’est-ce pas là une volonté affichée par ces cadres de saboter les efforts de Boni Yayi et de son ministre d’Etat de faire de la bonne gestion une réalité dans tous les secteurs de développement du pays ?

En tout état de cause, la responsabilité du ministre d’Etat, Pascal Irénée Koupaki, déjà interpellé par certains acteurs de la filière des véhicules d’occasion, est fortement engagée en raison de son implication personnelle à travers la délivrance des agréments aux sociétés dont les dossiers sont déjà sur sa table. Somme toute, pour éviter le piège tendu par cette mafia économique pour ruiner les efforts déjà faits depuis l’avènement du Dr Boni Yayi,  le ministre Koupaki  se voit dans une position où de profondes investigations constituent sa seule issue de secours afin de mettre hors d’état de nuire toutes les manœuvres destinées à freiner l’élan du Chef de l’Etat sur la voie de l’émergence économique du Bénin.

 Wandji A.

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