.
.

Le triomphe de la vérité

.

Interview exclusive de la vedette béninoise, Pélagie La Vibreuse:Pélagie La Vibreuse répond aux critiques sur sa chanson solévi


Visits: 66

Pélagie La Vibreuse répond à ses détrateurs et dévoile ses ambitions

Après quelques échanges téléphoniques avec son époux, son producteur et manager, Alain Vigan, le fondateur de la maison de production « Es la Hora », Pélagie Boton Mahugnon, alias Pélagie La Vibreuse me reçoit à son salon dans le quartier Arkonville sis dans la commune d’Abomey-Calavi. Pagne noué aux hanches avec une chemise sans manche, l’artiste était en compagnie de son jeune garçon et quelques amis quand j’ai fait mon entrée dans son salon.

Après les civilités, son mari l’invite à la table à laquelle nous nous étions installés. Jouant à merveille son rôle de manager auprès de la vedette, Alain Vigan finit par la convaincre d’accepter un entretien avec moi. Elle accepte donc de se prêter à mes questions. Sans détour et dans une atmosphère détendue, conviviale et sous l’œil vigilent d’Alain Vigan, nous avons fait un long voyage dans la vie de l’artiste. Le plat de résistance de nos échanges était bien son dernier morceau baptisé Solévi qui suscite aujourd’hui moult polémiques. Elle répond aux nombreuses critiques qui lui sont faites et étale ses ambitions.

L’Evénement Précis: Vous venez de sortir un morceau qui crée la polémique. Il s’agit de Solévi dans lequel vous avez décrit les différentes catégories de sexes chez l’homme. Beaucoup pensent que si vous en êtes arrivée là, c’est parce que, excusez moi l’expression, vous les avez tous goûtés. Qu’avez-vous à répondre par rapport à ces différents commentaires ?

Pélagie La Vibreuse: Je vous remercie beaucoup pour votre curiosité. J’avoue que c’est une question à laquelle je m’attendais. Pour tout vous dire, je pense que ceux qui racontent ces choses-là ne maîtrisent pas trop nos richesses culturelles. La vérité c’est qu’il s’agit d’une chanson que chantait ma feue grand-mère tout le temps pour calmer ses petits enfants. C’est une chanson populaire que j’ai reprise en partie en y apportant une touche particulière capable de plaire au public.

 Cela fait en réalité partie de nos richesses culturelles. Puisque celle qui me chantait cela, c’est-à-dire ma grand-mère ne vit plus, j’ai repris la chanson pour lui rendre hommage à ma manière. Je voudrais donc inviter tous ceux qui font ces commentaires sur Solévi d’aller mieux se renseigner sur notre culture. Car, je pense que ce n’est pas ce que nous voyons en ville aujourd’hui qui constitue forcément notre culture. Il faudrait aller à la source pour découvrir ces richesses culturelles en matière de danses et de chants qu’il urge aujourd’hui de valoriser. Moi, c’est ce que j’ai fait en chantant Solévi.

Je n’ai fait donc que ressusciter une chanson qui faisait tabac dans le temps. C’est exactement ce que j’ai fait en chantant « Hommage au roi » pour ainsi faire honneur aux rois du Bénin, plus particulièrement à celui d’Abomey connu sous le nom de Béhanzin. Je pense qu’au lieu de faire des critiques sur du néant, il paraît bien utile de faire un minimum d’efforts pour s’informer sur les réalités de notre culture avant de se prononcer. Je pense qu’en réalité, ceux qui font ces critiques-qu’on m’en excuse- sont hypocrites.

 Soyons francs. Quelle jeune fille aujourd’hui ne maîtrise pas le sexe? Même à 13 ans, il y en a qui connaissent le sexe. Que cachons-nous alors. Moi je pense qu’il vaut mieux leur parler du sexe au lieu de le leur cacher et qu’elles le découvrent finalement elles-mêmes. J’ai chanté donc Solévi pour que cela puisse permettre aux gens de poser des questions sur le sexe pour être mieux édifiés sur le sujet.

Si je vous comprends bien, Solévi est donc la reprise d’une chanson populaire.

C’est la reprise partielle d’une chanson populaire. Nos aînés le savent bien.

Après avoir analysé les nombreux commentaires qui ont été faits sur ce morceau, avez-vous finalement regretté de l’avoir chanté ?

Pas du tout. En dehors de ces quelques commentaires, le produit coule comme l’eau de robinet. Je ne peux pas vous dire aujourd’hui combien d’exemplaires de ce CD j’ai déjà vendus. Les gens en achètent et le réclament sans cesse. Mieux, à l’occasion des journées culturelles dans les collèges, je suis sollicitée de part et d’autre pour animer. Ce que les gens réclament le plus lors de mes prestations, c’est bien ce morceau. Franchement, c’est à cause de Solévi que l’album se vend comme de petits pains.

 C’est pour vous dire donc que je ne regrette rien. Si c’était à refaire, je le referais. Je pense que ce n’est pas bien de chercher à tuer un artiste qui essaie de se battre pour la valorisation de sa culture. Au lieu de me critiquer, je pense que ceux-là feraient mieux de me féliciter, de m’encourager. Si vous prenez les morceaux par exemple de la danse Sakpata, le répertoire est pratiquement constitué de ces genres de chansons. Et pourtant, les gens en achètent à profusion. Une fois encore, je demanderais à ces personnes qui me critiquent d’aller fouiller le répertoire des chansons dans nos couvents. S’ils les détestent, je pourrais comprendre leurs critiques.

Quelle est aujourd’hui votre situation matrimoniale ?

Je suis mariée et mère de trois enfants. Je vis d’ailleurs sous le toit de mon mari.

Votre époux ne trouve-t-il pas d’inconvénients à vos chansons et les critiques que cela suscite dans l’opinion ?

Pas du tout alors. Au contraire, c’est lui qui m’encourage à évoluer dans ma carrière. Il est d’ailleurs à la fois mon manager et mon producteur. La réalité, c’est qu’il a une part active dans ce que je suis devenue aujourd’hui dans le show-biz béninois.

Quelles sont actuellement vos ambitions ?

C’est de pouvoir travailler et dépasser les grands noms de la musique que j’apprécie beaucoup. Je veux nommer mes mamans Vivi l’Internationale, Angélique Kidjo et consorts. Je compte donc me battre sérieusement pour avoir cette grande renommée qu’elles ont aujourd’hui et les dépasser pourquoi pas.

L’autre critique que les gens vous font, c’est celle liée à vos différentes prestations au cours desquelles parfois vous vous asseyez sur des hommes, même des maris d’autrui. Par rapport à ce comportement, certains estiment que c’est une manière pour vous d’arracher les maris d’autrui. Qu’en dites-vous ?

(Elle sourit légèrement et s’étonne) : Oh lààààààà ! Je n’ai pas du tout l’intention d’arracher le mari de qui que ce soit. Comme je vous l’ai dit, je suis mariée depuis fort longtemps. Que vais-je alors aller chercher avec le mari d’autrui ? Je ne sais pas moi. Cette façon de faire constitue en fait une façon de marquer mon identité artistique.

Un vrai artiste doit pouvoir avoir une spécificité par laquelle il pourrait être déterminé. Et c’est peut-être ma folie artistique qui me conduit à le faire parce que je le fais le plus naturellement possible et sans m’en rendre même compte. Un vrai artiste sur scène ne se contrôle pas généralement. Lorsque tu as réellement le germe de la musique en toi, il te serait très difficile de pouvoir te contrôler lorsque tu te retrouves sur scène, devant des milliers de gens qui te regardent.

Vous voulez donc dire que si cela était à reprendre, vous le referiez ?

Tout à fait. Tant que je vivrai, je le ferai.

Nous approchons de la fin de l’année, moment bien indiqué pour les sorties d’album. Avez-vous des surprises à faire à vos fans dans ce sens ?

A travers le morceau Solévi, j’ai découvert que le public béninois m’aime vraiment. J’en veux pour preuves les nombreux encouragements et sollicitations que j’ai reçus ces derniers temps. Très sensible à ces multiples soutiens, j’envisage bien sortir un morceau pour les remercier et leur donner la garantie que je ne me détournerai jamais de ma mission : celle de promouvoir notre culture. En plus de cela, je projette sortir également mon CD vidéo toujours pour faire du plaisir à mes fans et à ceux qui m’aiment. D’ici peu, tout sera finalisé. J’avoue que des surprises, il y en aura à profusion.

Vous avez une manière particulière de vous habiller et d’habiller vos danseurs, ce que beaucoup copient d’ailleurs. Quel est votre secret ?

En fait, je n’ai pas de secret en tant que tel. La musique étant une passion pour moi, j’essaie de tout faire pour me différencier des autres et donner du plaisir aux gens qui m’écoutent. Et c’est dans ce sens que je ne cesse de faire des collections de tenue pour paraître bien singulière.

On raconte également que vous avez l’art de séduire. Vous le faites pourquoi ?

(Elle sourit et fixe son regard sur moi) : Oh ! Franchement, je ne m’en rends pas compte. Je ne sais pas si ce que je fais constitue de la séduction. De toute façon, mon intention à moi n’est pas du tout de séduire. Je le fais naturellement et cela vient comme ça. Maintenant, si les gens considèrent vraiment qu’en le faisant je séduis, ça me fait bien plaisir parce qu’après tout je suis une femme et une femme qui sait séduire, je pense que ce n’est pas mauvais. Donc je prends cette remarque comme un compliment.

Puisque vous avez l’art de séduire, votre mari devrait en être très heureux. Est-ce que par moment, dans certaines circonstances que je ne veux pas nommer, il vous exprime son bonheur d’être à vos côtés ?

(Surprise de la question, Pélagie écarquille les yeux, finit par sourire fièrement et jette un regard séduisant vers son mari qui nous assistait lors de l’interview) : Vous êtes trop curieux. C’est une question trop profonde et privée. (Après un large sourire, elle repose la question à son mari) : Est-ce-que je te rends heureux ?

(Ce dernier répond par l’affirmative avec sourire aussi, puis désormais, Pélagie se sent autorisée à répondre) : Oui, je le rends heureux. Il ne cesse de le mentionner chaque fois. En un mot, il est très fier de moi, surtout qu’il sait que je ne fais rien de ce que les mauvaises langues racontent sur moi. Si on a pu tenir la route jusqu’à ce jour, je ne suis pas déçue de lui et je ne le décevrai pas non plus

Beaucoup d’artistes femmes ont aujourd’hui de sérieuses difficultés à rencontrer leur âme-sœur du fait des préjugés que l’on a sur elles. Vous, vous avez fait exception à cette règle. Quels conseils pourriez-vous donner à vos consœurs qui sont dans cette situation ?

C’est vrai que ce n’est pas du tout facile d’avoir un foyer stable quand on est artiste. Comme nous le répétait ma grand-mère, c’est la femme qui se marie à l’homme et non le contraire.

Il faut tout faire pour aimer réellement son homme, le chérir et se mettre à ses petits soins. Il faudra donc que mes consœurs enlèvent de leur tête que parce qu’elles sont belles, qu’elles ont tous les atouts de femme, elles peuvent malmener l’homme comme elles l’entendent. De cette façon, je pense bien qu’il leur serait très difficile de rester sous le toit d’un homme

. J’ai eu la chance d’avoir beaucoup écouté mes grands parents qui n’ont jamais cessé de me rappeler que quoi que la femme soit, elle doit pouvoir se soumettre à son mari, ne pas le juger, mais l’aimer franchement et le chérir afin qu’il soit là pour elle. Ce sont des conseils que moi j’ai pratiqués dans ma vie et je pense que cela porte ses fruits.

 Il ne suffit pas d’être une femme belle pour prétendre avoir tous les hommes à ses pieds. Si vous vous comportez de cette façon-là, vous n’aurez peut-être jamais un mari malgré votre beauté. Une fois encore donc, je répète ce que ma grand-mère m’a toujours dit : « C’est la femme qui se marie à un homme et non le contraire ». C’est bien profond ça.

Déjà qu’on dit que vous avez des atouts de séductrice, vous auriez certainement des prétendants autour de vous surtout que vous êtes artiste et que vous êtes sollicitée de part et d’autre. Comment parvenez-vous à gérer tout ça ?

Je pense que toute femme qui a une certaine beauté est toujours sollicitée par les hommes, je dirai même embêtée. L’essentiel, c’est d’être toujours direct avec ces hommes-là. De toute façon, moi je ne cache jamais que je suis mariée. Tous ceux qui me côtoient et rôdent autour de moi sont informés de ce que je ne suis pas libre. J’ai toujours été directe avec eux. Certains posent même cette condition avant d’aider les artistes. Moi je n’hésite pas à refuser toute aide conditionnée de cette façon-là.

Un mot pour conclure cet entretien

Je dis toute ma gratitude à tous ceux qui aiment ce que je fais, le consomment et qui m’aident aussi à grandir dans ma carrière de part leurs soutiens. J’avoue que sans eux, je ne suis rien. Je voudrais aussi inviter tout le peuple béninois à consommer sans modération le morceau Solévi qui est d’ailleurs très apprécié malgré tout ce que certaines personnes font pour le tuer. Vive la musique béninoise et vive Solévi !

Entretien réalisé par

Donatien GBAGUIDI

Reviews

  • Total Score 0%



14 thoughts on “Interview exclusive de la vedette béninoise, Pélagie La Vibreuse:Pélagie La Vibreuse répond aux critiques sur sa chanson solévi

  1. delmundo

    bjr j’ai beaucoup apprécié votre entretien avec pelagie la vibreuse, c’est très interressant. si vous pouvez pensez à une emission televisée dans ce sens ce serait une nouveauté pour le showbiz beninois.merci

  2. Robert KOAKLO

    slt tous
    laisse Pélagie vibrer.
    solevi ne peut rien modifier de la mentalité des jeunes, rien que de la joie.
    Toute personne aimant critiquer un artiste, doit le rencontrer et non par les médias. Mettons de béninoiserie de coté.
    Quant à l’artiste, je lui souhaite courage et la moderation des clips afin que ces oiseaux de mauvais augures n’ajouteront plus leur critique destructif.
    Quant à son époux vigan alain, pas facile de laisser sa femme dans ce domaine. je lui tire chapeau et veux s’inscrire dans son école.

  3. serpos

    oh! quel parfait entretien. comprenez que l’artiste doit toujours faire quelque chose pour se remarquer.si déja son homme l’a pu accepté ainsi c’est relax. affaire de solévi…oublions tout ça. péla faut toujours vibrerrrrrrrrrrrrrrrrr le découragement n’est pas au programme. tes fans te soutiennent.salut donatien

  4. Augustin AGOHOUMBO

    Salut mon grand!Bravo à toi pour cet entretien très instructif avec Pélagie la vibreuse.Vraiment tu es un homme et si tu continues sur ce lancer;ce serait très bien pour la culture béninoise.Je propose que prochaine tu t’arranges afin que cela soit une émission télévisée parce que tout le monde n’a pas le temps d’aller sur internet.
    Quant à toi Pélagie,tu as su bien répondre à toutes les questions.Soit alors fière de toi et de ce que tu fais.J’aime trop ta chanson “Solévi”et mes enfants ne font que la fredonner.As-tu oublié que les critiques font grossir?Il y a un adage fon qui dit:”Laissez-les dire”.Courage et ça va aller.Que Dieu te fortifie!

  5. Charbel kokouvi

    Frenchemant l’artiste est vraiment courageuse devant son tendre mari elle n’a pas exité d’etre frenche avec le porteur d’interview.sans mentir elle est une start a imité.du courage ma chérie “LA VIBREUSE”je te soutien.

    LE Chaboté.

  6. Kestella

    si j’ai pu lire ton interview jusqu’à la fin, eh bien c’est parce tu vis sous le toit de ton mari avec tes enfants.
    te dis un gros bravo, que tu succès pr toi
    Mouahhhk

  7. Remi Tohou

    Bravo Pela beau comme interview. le franc parler de l’ artiste nous séduit. Il vaut mieux approcher les gens pour les connaitre au lieu de les critiquer. Kassa ma do guiaaaaaa!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page