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Journalistes, techniciens et personnel administratif de l’Ortb ont donné de la voix. Réunis en conférence de presse le mercredi 22 mars 2017 dans les locaux de la radio nationale, ils réclament le payement des salaires liés aux avancements. Dans ses propos liminaires, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’audiovisuel du Bénin (Syntrab-Ortb), Bernard Bonou a fait savoir que, loin d’une demande, les travailleurs ne réclament que leur droit. A cet effet, il a exposé un lot de dénonciations dans la gestion de l’office. Loin d’attaquer le Directeur général, il pense que ce dernier doit empêcher les complicités avec certains agents dans sa gestion. C’est d’ailleurs cette situation qui justifie selon le syndicat, la mauvaise volonté de la direction à rembourser les sous dus. Mais, l’acte qui a le plus révolté les travailleurs, porte sur la « surfacturation » dans l’achat de deux ordinateurs portatifs à 1.650.000 fcfa l’unité, et plus loin, les manœuvres de blocage des communiqués et reportages du syndicat sur les antennes des organes publiques et privés de la place. Au regard de ces faits, le syndicat déduit, qu’il y a bien de l’argent pour payer les salaires réclamés. A cet effet, son intervention a été renforcée par celles de certains de ses collègues qui ne sont pas allés par quatre chemins pour exiger un changement de fusil d’épaule dans la lutte. C’est le cas du journaliste Tanifiani Tchabi qui pense que la situation est facilitée par le syndicat qui a porté espoir sur la direction générale au lieu d’aller par des actions de lutte les plus rudes.
Le stop des autres !
A la suite du secrétaire général du Syntrab-Ortb, Bernard Bonou, certains agents de l’office ont donné leur avis sur la situation exposée. Pour le journaliste Plévert Noutéhou, « l’option choisie pour réclamer ces salaires est attentatoire à la réussite de la doléance ». Il pense qu’il faut mettre de la manière dans les revendications. « Le syndicat ne fait pas la politique comme cela se passe avec notre syndicat. Il n’a pas pour mission de créer une féodalité » conclu Plévert Noutéhou. Portant, à l’image de son collègue Mesmin Adisso leur casquette respective, de rédacteur en chef et rédacteur en chef adjoint, ils ont partagé leur souci de bloquer les reportages qui n’honorent pas l’image de l’Ortb. Toutefois, ils réaffirment leur engagement à respecter la déontologie et l’équilibre des reportages sur la télévision nationale. Pour sa part, le journaliste Osias Sounouvou, appelle à l’union tout en invitant le bureau exécutif du Syntrab-Ortb à la patience et à la négociation. Car, souligne-t-il, « depuis toujours, les luttes pour le mieux-être des agents dans cette société étatique sont rudes ». Certains travailleurs pensent que la conférence est organisée pour saboter les efforts actuels directeur général. Les regards sont tournés vers la direction générale pour la suite à donner à cette sortie médiatique.
Wandji A.
