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Centenaire de la résistance de Kaba: Le Héros de Pélima honoré en avril prochain


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1917-2017. Cent ans déjà que le vaillant combattant de Pélima, Bio Tchayeba, Kaba, a rendu l’âme suite à une résistance farouche aux colonisateurs. Pour honorer sa mémoire, l’Union des peuples de l’Atacora et de la Donga pour la promotion des acquis de Kaba est revenu sur les grandes lignes de la vie de l’homme et des activités entrant dans le cadre de la commémoration du centenaire de sa résistance, prévue du mercredi 5 au vendredi 7 avril prochain, à Natitingou. C’était au cours d’une conférence de presse tenue au Codiam, hier, mardi 14 mars 2017.

 

Traqué de toute part et surpris par 1000 hommes de la colonie française dans le repaire de Datawori au nord-est de Natitingou, le 7 avril 1917, Kaba succomba les armes à la main, après une résistance farouche aux colonisateurs. Telle est la fin de vie du célèbre guerrier de l’Atacora dont le centenaire de la résistance sera célébré en avril prochain, à travers les grandes lignes de son histoire, de sa résistance, un pèlerinage sur les sites de combat suivi d’une cérémonie endogène en sa mémoire. Les conférenciers notamment, le président du Bureau exécutif de l’Union, Allassane Tigri, et celui du Conseil d’administration, Emmanuel Tiando, sont revenus sur le milieu social et les grandes lignes de sa résistance. Le premier conférencier explique qu’à la différence de Béhanzin et de Bio Guerra, Kaba n’était pas issu d’un milieu royal mais, plutôt, d’un milieu modeste composé de paysans. Le natif de Pélima, situé entre Natitingou et Kouandé, a su garder les vertus acquises de ce milieu pour se forger en un homme doué d’une grande intelligence, d’une bravoure exceptionnelle, d’une grande force de caractère et d’un sens poussé de l’organisation et de stratégie. Selon les propos d’Allassane Tigri, ce sont ces caractères qui expliquent l’originalité et le succès de la révolte qu’il a conduite. Il a dû fédérer et organiser autour d’une même cause, plusieurs groupes socio culturels qui ne connaissaient pas un système politique centralisé et ne parlaient pas la même langue. Sa résistance contre les colonisateurs était bien connue. Comme dans les autres parties de la colonie du Dahomey, explique le président Emmanuel Tiando, les causes se résument au refus de l’instauration de l’ordre colonial dont les travaux forcés, les réquisitions diverses et surtout le recrutement militaire qui avaient pour conséquences la perte des libertés des populations de l’Atacora et de la Donga. Son initiative de lutter contre l’instauration de l’ordre national a répondu aux aspirations du peuple qui s’y est joint par la fourniture des armes, des vivres et des renseignements sur les mouvements de la colonne française. Comme certaines sources orales le précisent, au combat, Kaba pouvait compter sur sa grande puissance occulte, c’est-à-dire, se rendre invisible à l’ennemi et compter sur ses flèches qui ne rataient jamais leur cible sinon même qu’elles touchaient plusieurs ennemis avant de retourner loger dans son carquois. Des facultés qui n’ont pas émoussés l’ardeur des colons.

Rastel DAN

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