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Le triomphe de la vérité

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NEGOCIATIONS: Gouvernement et syndicats repartent dos a dos


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Le Cic de Cotonou a servi de cadre le vendredi dernier à la poursuite des négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales. Cette rencontre capitale a enregistré la présence des ministres Emmanuel Tiando, Lawani et Bernadette Agbossou Sohoudji ainsi que de nombreux  responsables syndicaux.
Après la rencontre du lundi 22 octobre dernier qui s’est soldée par un statut quo entre les différents acteurs des négociations, la rencontre entre les syndicats et le gouvernement représenté par trois de ses membres revêtait un caractère particulier. En effet, après de nombreux et longs mois de pourparlers soldés par un bilan mitigé, le round du vendredi dernier visait à relancer les débats dans la perspective de trouver un terrain d’entente quant aux différentes revendications des centrales syndicales. La satisfaction de ces revendications, ayant pour les unes des incidences financières sur les finances publiques et non pour les autres, ont une nouvelle fois servi de pomme de discorde entre le gouvernement et les syndicats. Ainsi pour les revendications à conséquence financière au nombre desquelles se trouvent  la revalorisation de la valeur du point indiciaire, l’apurement des arriérés salariaux, la revalorisation de la fonction enseignante, le paiement équitable des primes à tous les agents de l’Etat, la réduction des taux d’Ipts par tranche de salaires l’institution d’un mécanisme de révision des pensions des retraités tous les deux ans entre autres, seules quelques unes ont pu être abordé lors des deux heures d’échanges entre les parties. Selon Laurence Monteiro de la Centrale des Organisations Syndicales indépendantes (Cosi), les échanges n’ont pas abouti à un accord sur les modalités de mise en Å“uvre des différentes décisions. Par ailleurs, les centrales syndicales incitent le gouvernement à réévaluer la valeur du point indiciaire entre 7 et 15% selon les propositions émises d’un syndicat à un autre. Le gouvernement quant à lui, est disposé selon Mme Monteiro à hisser le point indiciaire à 3% ; toute chose qui paraît insuffisant aux yeux des syndicats même s’ils notent une disponibilité du  gouvernement au dialogue.
Cette même tendance à la mésentente s’observe au niveau des revendications sans incidence financière pour le contribuable béninois. Au nombre de ces revendications, la refonte des textes de la fonction publique, l’organisation des concours professionnels et la mise en Å“uvre de la décision de reversement dans les corps des agents permanents de l’Etat, des agents contractuels gés de moins de 40 ans à la date de signature de leur premier contrat de travail.
Pour le Ministre du Travail et de la Fonction Publique (MTFT), Emmanuel Tiando, bien qu’houleuses, les négociations se déroulent dans une bonne ambiance et permettent  d’augurer de lendemains heureux pour les différents points en discussion entre les parties. Il ne manque d’appeler les centrales syndicales à la patience car selon ses propos, le gouvernement fait de nombreux efforts pour décrisper l’atmosphère sociale ; il en veut pour preuve les 15 milliards annuellement consacrés par ce dernier à l’apurement des arriérés salariaux. Après ces échanges sans d’importants résultats, rendez vous est pris par les différentes parties pour les semaines prochaines en vue de poursuivre les débats.
Jean-Claude D. DOSSA

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