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Le triomphe de la vérité

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Léonide Gbaguidi: «Nous voulons faire asseoir la gymnastique au sein de la société béninoise»


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Le président de la fédération Léonide GbaguidiDans le but de développer la gymnastique, surtout la gymnastique rythmique partout au Bénin, la fédération de la discipline que préside Léonide Gbaguidi a initié une série de formations à l’endroit des entraineurs. A l’issue de la première phase, votre journal s’est rapproché du président qui a non seulement confirmé sa satisfaction, mais aussi lancé un vibrant appel aux autorités pour la mise à disposition des salles du palais des sports et du hall des arts. « Cela aidera la discipline, à défaut d’avoir son propre gymnase, de décoller, puisque l’ambition est de rendre ce sport populaire au Bénin ». Lisez.

L’évenement précis: Que peut-on retenir à l’issue de la première phase de la formation que vous avez initiée à l’endroit des entraineurs et moniteurs de gymnastique rythmique ?

Léonide Gbaguidi: On peut retenir que la formation s’est déroulée dans de très bonnes conditions et que nos objectifs par rapport à cette première phase ont été largement atteints. On peut également retenir que nous avons une dizaine d’entraineurs et moniteurs de gymnastique rythmique qui sont non seulement formés, mais qui ont apprécié le contenu du cours et la méthode de rendre de l’experte suissesse, Eléna Atamacheva, qui a été envoyée par la fédération internationale. Il faut dire que pendant les dix jours qu’a duré la formation, les stagiaires ont eu droit à plus de pratique que de théorie, vu que l’experte a été elle aussi, une grande pratiquante.

A l’issue de cette phase, à quoi les stagiaires doivent-ils s’attendre encore ?
En réalité la première phase n’est pas totalement terminée. Il est vrai que l’experte qui a fini une partie de sa mission est repartie, mais le travail dont continuer avec les coaches qui ont été formés. Ils sont appelés à mettre tout ce qu’ils ont eu comme connaissance en pratique sur le terrain. Puisqu’ils ont la chance de partir vers les enfants qu’ils encadrent dans la mesure où ils sont d’abord des enseignants d’EPS. Donc, c’est une opportunité pour eux de fonder la gymnastique rythmique au Bénin. Il faut dire que cette phase sera suivie d’une deuxième et d’une troisième pour lesquelles l’experte sera encore au Bénin. Mais, avant, il faut retenir que nous avons une formation à l’endroit des moniteurs dans toutes les communes. Cela va nous faire 154 moniteurs, à raison de 2 moniteurs par commune.

Parlez-nous un peu du contenu des cours ?
Vous savez, ce qui est fait, c’est déjà l’initiation. C’est-à-dire, les mouvements de bases qu’on doit montrer à un enfant de 6 à 7 ans qui désire pratiquer la gymnastique rythmique. Il s’agit de comment travailler la souplesse chez l’enfant, comment faire les pas de ballets, comment introduire la musique dans la gymnastique rythmique, comment utiliser les cinq engins que sont le cerceau, le ruban, la paire de massue, la corde et le ballon. Voilà les points qui ont été abordés tout au long de cette phase avec plus de travail sur la corde et le cerceau. Pour ce qui concerne les autres engins, c’est lors des prochaines phases que l’experte va approfondir leur usage avec les stagiaires.

La prochaine phase va démarrer quand ?
Comme je le disais, la prochaine phase va commencer le 1er novembre prochain, soit dans deux semaines. Puisque c’est à cette date que l’experte va revenir. Et après son retour, une rencontre sommaire sera faite avant qu’elle ne se déplace de point focal en point focal. Pour aller voir ses entraineurs à l’œuvre sur le terrain afin de procéder aux corrections s’il le faut. Mais avant, il faut préciser qu’il sera organisé une formation des moniteurs. Des gens qui seront initiés pour encadrer les enfants. Et c’est sur ces enfants-là que les exercices seront faits quand l’experte sera là.

Monsieur le président, vous formez des entraineurs. Ils vont travailler avec les enfants pour les initier. Sachant que le Bénin ne dispose pas de gymnase, que comptez-vous faire ?
Je pense que l’Etat central mise beaucoup sur la jeunesse ; et çà, c’est intéressant. Mais, si les enfants peuvent, en faisant du sport, s’amuser, se donner la santé et pourquoi pas se développer comme il le faut, ce sera encore plus intéressant. Je veux dire par là qu’un gymnase est indispensable à ce que nous faisons dans chaque département. A défaut, il faut que l’on puisse installer tout au moins un gymnase pour la gymnastique. Vous savez, les équipements de la gymnastique coûtent cher. Les installer et les déplier chaque fois participe à leur détérioration. Il faut donc que ces équipements soient installés et laissés sur place. Pour avoir donc cela, il faut forcément que nous ayons un gymnase pour la gymnastique. Je souhaite, à cet effet, que les dirigeants mettent en place un projet pour doter le Bénin d’un gymnase de type olympique. Cela va nous permettre de grandir davantage. Mais à défaut qu’on nous libère les infrastructures qui peuvent faire office de gymnase comme le palais des sports et le hall des arts. Avec ces deux infrastructures, je pense que les gymnastes peuvent mieux s’en sortir. Il en sera de même pour les autres sportifs qui auront à exploiter ces installations. Il est vrai qu’il y a des activités d’intérêt national qui s’y mènent des fois comme l’emmagasinage des outils électoraux, mais cela ne suffit pas pour sacrifier la jeunesse.

Que diriez-vous pour conclure cet entretien ?
Je voudrais demander aux autorités de revoir leur politique vis-à-vis de la gestion des infrastructures sportives dont je viens de citer les noms. Car, le fait de ne pas avoir accès à ces lieux nous pénalise dans la préparation de nos athlètes et par conséquent le pays aussi.

Propos recueillis par Anselme HOUENOUKPO

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