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Le triomphe de la vérité

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Interview du Secrétaire permanent du Comité technique d’organisation du hadj: Le docteur Azizou Chabi Imorou fait le point et exprime son soulagement


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Le Secrétaire permanent du Comité technique d’organisation du hadj,  Dr Azizou Chabi Imorou, est satisfait. Après l’atterrissage du dernier vol béninois en terre sainte saoudienne, il fait le point et confie ici ses sentimentsau sujet de l’organisation qui a eu le soutien indéfectible du chef de l’Etat.

L’événement précis :  Le dernier vol des pèlerins du Bénin vient d’arriver en terre sainte saoudienne avec vous-même à bord. Quelles sont vos impressions ?
Dr. Azizou CHABI IMOROU :  Comme vous pouvez le constater vous-même, ce sont des sentiments de soulagement et de satisfaction. Satisfaction pour une mission accomplie par toute une équipe dont je ne suis qu’un maillon. En application des instructions du chef de l’Etat, Dr Boni Yayi, nous avons reçu des directives claires et précises du ministre des Affaires étrangères, coordonateur national du Hadj pour que les choses se passent avec beaucoup plus de professionnalisme et de rigueur de telle sorte qu’il n’y ait la moindre contestation, la moindre frustration. Nous les avons suivies à la lettre et c’est le résultat que vous remarquez ensemble avec nous.

Le dernier vol est parti, laissant au sol quelques pèlerins. Ceux-ci vont-ils finir leur hadj à Zongo ?
Effectivement à la fermeture du dernier vol à Cotonou, une trentaine de pèlerins n’ont pu être embarqués. Il s’agit essentiellement des pèlerins qui, du fait de certaines difficultés inhérentes à l’opération n’ont pas pu, malheureusement, obtenir leur visa à temps. Ces derniers n’ont pas pu achever toutes les formalités de départ avant l’heure de décollage de l’appareil. Des échanges sont en cours avec la Compagnie éthiopienne, et nous espérons qu’ils pourront être transportés par vol régulier Cotonou – AddisAbéba- Djeddah.

Beaucoup parlent de passeports rejetés ou de visa refusés. De quoi s’agit-il exactement ?
Ce sont des problèmes techniques liés à l’utilisation des TIC. Vous savez, le Royaume d’Arabie Saoudite a décidé cette année de mettre en place un nouveau système de délivrance des visas. Pour ce faire, une plateforme a été conçue par le Ministère saoudien des Affaires étrangères. L’inscription des pèlerins sur cette plateforme exige du coup l’utilisation d’un lecteur électronique de passeport. Un kit a donc été mis à notre disposition et toutes les opérations devront désormais se faire par cette voie. C’est la lecture de nos passeports par le Kit mis à disposition qui a posé beaucoup de problèmes. Des passeports sont simplement rejetés lorsque la machine fournie ne parvient pas à lire la zone codée, ce que les spécialistes appellent le code MRZ. Beaucoup de passeports ont été rejetés parce que cette zone électronique présente des tâches d’encre, parce qu’elle a été abimée ou parce que leslettres finales n’étaient pas soigneusement imprimées. Or, c’est seulement lorsque le passeport est lu, que le visa peut être donné. Pour contourner ces difficultés et grâce au concours de la Direction de l’Emigration et de l’Immigration, les passeports concernés ont été reproduits et soumis à nouveau. Ce qui a permis de gérer nombre de cas. Dans d’autres cas, la simple reproduction n’a pas toujours réglé le problème, et cela fait partie des points sur lesquels nous pensons déjà qu’une rencontre d’harmonisation technique sera nécessaire entre nos deux parties.   

Combien de Béninois, au total, ont foulé la terre sainte de l’Islam cette année, et ils sont répartis sur combien de vols ?
Réponse : Au total, la compagnie Ethiopian Airlines affrétée pour le compte du Bénin a effectué treize liaisons entre Djeddah et Cotonou et a pu effectivement conduire en terre sainte 3.649 pèlerins béninois depuis le lancement le 18 septembre dernier du vol inaugural placé sous l’autorité du président de la République. Si j’ajoute les 400 personnes environ qui ont emprunté pour diverses raisons les vols réguliers, nous avons, au total, un contingent de 4.049 pèlerins.

Quels sont les secrets de l’organisation du hadj 2014 pour qu’on ait enregistré le moindre remous, contrairement au passé ?
Il n’y a pas de secret particulier. C’est le résultat de plusieurs semaines de travail entre l’équipe de coordination et les différents groupes de convoyeurs qui ont collaboré en parfaite intelligence avec nous. C’est aussi l’engagement des ministères sectoriels impliqués, notamment, le Ministère de l’Intérieur, celui en charge des transports, le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère chargé des relations avec les institutions. Chacun a, plus que par le passé, joué sa partition. C’est enfin le prix de la rigueur du coordonateur national du Hadj dont le leadership a permis d’aplanir les difficultés et de concilier les intérêts des différentes parties. Car grâce à la détermination du ministre Bako-Arifari et sa capacité de persuasion, les préoccupations ont trouvé des solutions idoines et le Bénin a bénéficié des conditions favorables aussi bien des autorités de l’Arabie Saoudite que
des structures impliquées dans l’organisation de la Mecque. Les autres conditions qui ont milité en faveur de l’amélioration de l’organisation du Hadj cette année sont, notamment, la capitalisation et la mise en application des recommandations tirées des expériences antérieures.

Désormais, les musulmans béninois, candidats au 5ème pilier de l’Islam peuvent-ils se considérer comme définitivement à l’abri des tracasseries et déboires liés à l’organisation du hadj dans notre pays?
Réponse : Si on maintient le dispositif qui a été mis en place avec la participation des différentes parties intervenant dans l’organisation du hadj, il y a de fortes chances que les choses aillent en s’améliorant. Pour ce faire, l’accompagnement de l’Etat devra être maintenu. Quoi qu’il en soit, seules la discipline et la rigueur mettront définitivement fin aux tracasseries liées à l’organisation du hadj.

Entretien réalisé par Gérard AGOGNON

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