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Le triomphe de la vérité

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Présidentielle de 2016: Me Joseph Djogbénou, Un combattant pour la liberté


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Le talentueux avocat et professeur émérite qui a séduit plus d’un, ne pouvait pas longtemps échapper aux tumultes des tribunes engagées du côté des droits humains. Ici encore, l’intellectuel protéiforme se jette dans l’arène avec ses tripes, et y laisse de prestigieuses empreintes. C’est en 2002 que Joseph Djogbénou, à pas silencieux, intègre la troupe des défenseurs des Droits humains au Bénin, en tant que président du Conseil d’administration de l’ONG ‘Droits de l’Homme Paix et Développement (DHPD-ONG).
Pendant cinq ans, il s’attèlera à conférer à cette organisation, les bases juridiques et organisationnelles dont elle avait besoin. Après lui avoir donné cette
armature minimale mais indispensable, il s’effacera, fidèle à sa conviction que les actions qui se veulent efficaces n’ont point besoin de s’éterniser.
Mais entre-temps, DHPD-ONG aura donné naissance, sous l’impulsion de Joseph Djogbénou au Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix au Bénin (ANEP-BENIN). Il sera le premier président du conseil d’administration de ce réseau qui ne tardera pas à s’imposer dans la sous-région ouest africaine. En 2004, le flamboyant président représentera le Bénin au conseil d’administration Afrique de l’Ouest du West Africa Network for Peacebuilding.
Le virus du militantisme assumé du côté des droits humains et d’une certaine idée de la liberté et de la démocratie, circule depuis longtemps dans les veines de cet avocat que l’injustice, l’oppression et la brutalité indignent. Il s’est imposé l’axiome de Zola : « vivre indigné ». A l’instar d’un leitmotiv, il se repasse cet impératif face à l’absurdité des pouvoirs qui renient leurs propres engagements. En 2006, il est au premier rang du Front des Organisations de la Société Civile pour des élections présidentielles (FORS-Présidentielles 2006), pour exiger que l’élection présidentielle se tienne à bonne date. Il gagne ce combat difficile, tant se cristallisaient déjà toutes les passions létales à la démocratie.
Mais ce combattant infatigable des croisades démocratiques ne s’arrête pas en si bon chemin ; il sait que seul le courage des hommes libres fait reculer la témérité des tyrannies, et il a compris que le pouvoir installé depuis 2006, participe aussi dans sa conception de la gouvernance, au musellement des libertés et des expressions. Initiateur de la rencontre des Organisations de la Société Civile du 9 février 2008 reconnue comme étant la réunion constitutive du Front des organisations de la Société Civile pour la réalisation de la Liste électorale permanente informatisée (FORS-LEPI), il peut être considéré comme l’un des artisans d’une conception équilibrée et transparente de la liste électorale informatisée dont l’on a pu, grâce à sa contribution et à sa vigilance, identifier les pièges que le régime en place avait pu y semer, et dont la triste expression avait, entre-temps, hélas été, le K.O électoral de 2011.
En juin 2010, Joseph Djogbénou devient le président du Front des Organisations de la Société Civile pour des Elections Libres, Pacifiques et Transparentes (FORS-ELECTIONS), qui est une coalition d’ONGs au service de la démocratie, de l’alternance politique et des élections transparentes au Bénin et même en Afrique. Engagé à fond dans cette démarche, il ne se décourage pas en face des vicissitudes qu’elle induit et des découragements que parfois elle génère. C’est que le combat pour la liberté est au fil du temps, devenu pour lui une passion absolue. Celle-ci a pris maturation dans l’expérience des souffrances et des injustices sans réponse ; l’habillage intellectuel de l’indignation en tant qu’impératif, est venu faire le reste.
L’homme a multiplié les initiatives : Commission Electorale Citoyenne Alternative (CECA), le programme ‘’Plaidoyer, Eveil de Conscience et Appui au contrôle citoyen des Cycles électoraux au Bénin, (PEACE)’’, le décompte parallèle des résultats électoraux en 2011….
Chacune de ces initiatives, chacune de ces organisations est aussi portée par des femmes et des hommes de valeur ; car, pour que l’engagement de Joseph Djogbénou ait un sens, il faut bien qu’il soit partagé par plus d’un : les Béninois de toutes confessions et de tous milieux professionnels se mobilisent aussi ; apportent leur contribution au Grand œuvre du respect des droits humains et du renforcement de la démocratie. Qu’eût été le combat de Djogbénou sans ces femmes et ces hommes qui ont, le long du temps, surgi de tous les coins du Bénin pour dire non à l’inacceptable ? Mais le mérite premier de l’homme est d’avoir su mobiliser les ferveurs pour en faire une force nationale dont l’ancrage est d’abord éthique.
Comment un tel homme ne pouvait-il pas devenir l’épouvantail des oppresseurs et des tricheurs de toutes les catégories ? Il assume ce rôle sans forfanterie, ne s’armant que des exigences de sa conscience et de l’amour de son pays. Djogbénou est un passionné du Bénin et de la liberté de ses compatriotes. Il a multiplié les risques pour préserver cette liberté, et l’intégrité d’une démocratie dont il voudrait pouvoir toujours être fier.
L’intellectuel engagé, le militant courageux, l’humaniste inlassable, sont une trilogie de l’excellence et de la vertu politique. C’est une trilogie-atout dont nous aurions tort d’ignorer les exceptionnelles richesses à la fois pour le Bénin et pour le continent.
C’est indubitablement aux commandes de l’exécutif qu’un tel potentiel à la fois affectif et technique, s’exprimerait plus utilement : utilement pour chacune de nos aspirations, utilement pour ceux qui désespèrent d’un Bénin grand et prospère, utilement enfin pour une nation que l’on n’entend plus, que l’on ne voit plus, tant est sidérante sa médiocrité.

Wandji A.

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