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Le triomphe de la vérité

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Sous L’Arbre à Palabres avec Grégoire Laourou, Président de l’Union de la majorité présidentielle plurielle (UMPP):« L’UMPP soutient Boni Yayi et les réformes par conviction »


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Grégoire Laourou, «L’Umpp n’est pas un parti qui soutient les actions du Chef de l’Etat pour bénéficier des largesses du pouvoir ou créer des dépenses inutiles à la majorité»

Invité Sous l’Arbre à Palabres, l’Honorable Grégoire Laourou, Président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale revient ici sur le fonctionnement du Parlement et l’actualité des grèves qui paralysent le système éducatif béninois. A la tête de l’Union de la Majorité Présidentielle Plurielle (UMPP) depuis trois ans, il estime que les partis soutenant l’action du Chef de l’Etat le font par conviction, et ce malgré les divergences d’opinions qui font la force d’un groupe. ..

Et si on en parlait

La santé actuelle de l’Union de la majorité présidentielle plurielle (UMPP) à l’Assemblée Nationale

La majorité présidentielle plurielle se porte très bien aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Vous voyez, les choses évoluent depuis que nous sommes arrivés à l’Assemblée nationale. Nous étions tout au début une cinquantaine de députés se réclamant de cette majorité.Mais aujourd’hui, nous avons 62 voire 63 députés sur les 83 que compte la représentation nationale. C’est pour vous dire que depuis le début, la majorité s’est renforcée et que nous avons, une majorité confortable.

 Maintenant,le concept de majorité n’est rien d’autre que la mise ensemble des synergies de tous les députés qui soutiennent l’action du gouvernement en place à travers le docteur Boni Yayi. C’est tous ces députés-là qui se sont retrouvés dans ce creuset pour échanger, discuter, prendre des positions par rapport aux dossiers importants de la nation soumis à l’Assemblée Nationale. Donc, elle est là à l’entame de la législature, elle s’est consolidée et nous avons espoir qu’elle se consolidera davantage au fil du temps.

Quelles sont les composantes de la majorité présidentielle aujourd’hui ?

La majorité présidentielle, c’est la majorité présidentielle primaire comme on devait pouvoir l’appeler.C’est-à-dire, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). C’est cette majorité qui était tout au début de l’élection du président Boni Yayi et qui a travaillé jusqu’à la fin de la 5ème législature. Dans l’intervalle et dans le souci d’élargir cette majorité, les Forces cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe) ont tendu la main à d’autres partis et regroupements politiques.

Certains ont voulu se fondre dans les Forces cauris pour un Bénin émergent, mais d’autres par contre ont choisi de garder leur identité propre et de soutenir les actions du président de la république. Voilà pourquoi il y a des partis qui ont voulu soutenir tout en gardant leur identité propre. Je puis vous citer le Fac du Ministre Houdou Ali et les autres, le Rund de l’honorable Idrissou Ibrahima, le parti Udd-Wologuèdè de l’honorable Zéphirin Kindjanhoundé, l’UNDP du président Zinsou. Voilà des partis qui sont venus à la majorité présidentielle pour soutenir la majorité tout en gardant leur autonomie organisationnelle. Donc, c’est le regroupement des Fcbe et de ces partis affiliés qui soutiennent la même cause qui forme l’UMPP.

Quels sont les mécanismes de partage de l’information au sein de la majorité présidentielle plurielle ?

Tous ces partis n’ont pas pris la couleur des Fcbe. Ils ne sont pas pour autant des éléments qui sont venus s’agripper ou se joindre uniquement aux Fcbe. Ils participent à la prise des décisions. Pour preuve, quand nous prenons le cas du bureau de l’Union pour la majorité présidentielle plurielle (Umpp), moi je suis Fcbe, je suis président.

Le vice-président c’est l’honorable Idrissou Ibrahima du Rund. Vous verrez dans le bureau qu’il y a le représentant des FAC en la personne de Houdou Ali, Kindjanhoundé Zéphirin à travers son parti Udd. C’est vous dire que ce ne sont pas seulement les Fcbe qui sont aux commandes mais plutôt tous les partis qui ont accepté de venir. Donc les décisions se prennent ensemble avec les autres partis qui nous ont rejoints.

La date du 25 février confirmée pour l’organisation des premières journées de la majorité ?

Je ne saurais la confirmer. Vous savez, nous sommes en train de faire des travaux préliminaires. Sur le principe, ça va se faire mais sur la date, il peut y avoir des amendements.

Et le bureau de l’UMPP n’est-il pas caduc ?

Le bureau de l’Umpp a une durée de six mois renouvelable et c’est ce que disent les textes. Donc, on peut le renouveler autant que possible si le travail est bien fait. C’est une reconduction tacite comme vous le dites. Je suis élu depuis 3 ans, le travail se fait sans tambours ni trompettes. Concrètement, nous avons donné des avis sur des dossiers importants de la nation, et surtout nous avons travaillé largement aux côtés du Chef de l’Etat pour sa réélection.

 Je le dis parce que les Ccmp(Cadre de concertation de la majorité présidentielle) qui ont été créés se retrouvent dans les 77 communes du Bénin. Ces cadres ont été installés. A l’université de Parakou, il y a eu un cadre, à l’université d’Abomey-Calavi, il y en a eu un autre, et tout cela a été fait comme des structures de décentralisation de l’UMPP. Dans ce cadre, vous trouverez non seulement les Fcbe, les partis politiques qui soutiennent les actions du Chef de l’Etat mais aussi les associations et regroupements de jeunes soutenant la même cause. C’est donc ce travail fait en commun, ce travail de fourmi qui a permis d’avoir ce résultat-là.

Vous fonctionnez sans siège pourtant !

L’Umpp n’a pas de siège à proprement parler, après trois ans. Cela ne veut pas dire que nous ne travaillons pas. Nous avons notre alter égo, je parle bien sûr des Fcbe qui ont un siège et nous nous réunissons là pour limiter les dépenses. L’Umpp n’est pas un parti qui soutient les actions du chef de l’Etat pour bénéficier des largesses du pouvoir ou créer des dépenses inutiles à la majorité. Si les Fcbe ont un siège, alors, nous préférons aller rester là-bas pour travailler et éviter les locations qui vont constituer des charges inutiles. C’est une volonté de gérer avec efficacité le peu de ressources dont nous disposons.

La célérité dans le vote du budget 2012

Le problème que vous posez est double. Vous savez, pour mettre en place un budget, il faut des procédures. Même si l’on vote ce budget le 22 décembre, sa mise en place peut prendre deux mois. Voter le budget en décembre, c’est vrai que c’est la première fois sous le régime du président Yayi, mais cela ne veut pas dire que c’est la première fois au parlement. Ce qui s’est passé, c’est un exploit calendaire. Et sous l’ère du renouveau démocratique, le vote du budget annuel 2004 est intervenu autour du 22 au 23 décembre. Ce n’est pas inédit et ça dépend de comment on est organisé. C’est vrai que c’est inédit pour le régime Boni Yayi et je souhaite qu’il en soit ainsi jusqu’à la fin de son mandat.

Le coup de gueule entre Azanaï et Nago, comment vous le gérez ?

Vous me donnez l’occasion de m’exprimer sur ce sujet qui est tout à fait essentiel. J’ai dit tout à l’heure que la majorité présidentielle n’est pas une caisse de résonnance. Ce n’est pas un groupe où tout le monde dit la même chose ou chante la même chanson. Il y a des courants de pensée qui traversent la famille et c’est normal.

Ce n’est même pas normal qu’on se réunisse pour que tout le monde dise que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, non ! Donc, c’est une majorité où des groupes d’individus ont des points de vue divergents.C’est normal qu’ils fassent entendre ces points de vue. Nous, on n’est pas là pour imposer à tout le monde de dire la même chose à tout moment. Les points de vue peuvent diverger et on va se rapprocher les uns des autres pour en discuter. Sinon que moi, je ne trouve pas un quelconque problème à ce qui s’est passé. Chacun a eu sa lecture du règlement intérieur.

 Maintenant, vous pouvez me demander mon point de vue.Ça c’est un autre problème mais on ne peut pas empêcher quelqu’un d’avoir un point de vue différent de ce que le président de l’Assemblée ou le bureau de l’Assemblée peut avoir. Moi je ne suis pas là pour juger un collègue. Je peux interpréter ce que disent les textes qui nous régissent et donner mon point de vue sur la compréhension de chacun sur ces textes mais pas pour juger.

Les dysfonctionnements qui entrainent les grèves

Qu’est-ce que vous appelez dysfonctionnement ? La grève ce n’est pas un dysfonctionnement. C’est prévu par la constitution. C’est la liberté d’expression. Si les gens ne sont pas contents de la manière dont ils sont traités du point de vue de la rémunération tout au moins, ils ont le droit et c’est prévu par la constitution. Il y a une loi spécifique sur le droit de grève. Donc moi je ne considère pas que ce soit un dysfonctionnement.

Maintenant, vous devez me dire est-ce que la manière dont les choses ont été conduites permet de dire que ça a été bien fait ? C’est ça la question. Est-ce qu’au moment où les négociations se menaient, la clarification a été faite pour que chacun sache que c’est 25% pour les autres et que les 25% que les enseignants ont eus se limitaient à ça. C’est la question qui est posée aujourd’hui parce que j’ai le sentiment que tous ne disent pas la même chose. Le gouvernement dit que les enseignants ont déjà eu 25% et que les 25% qui restent c’est ça qu’on a donné aux autres pour faire l’égalité. Mais les autres disent que les 25% qu’ils ont eus, c’est pour la fonction enseignante.

Et si on décide de donner autre chose aux autres corporations, on doit pouvoir leur en donner aussi. C’est là le débat. Maintenant, il aurait fallu clarifier ce point pour éviter ces confusions qui s’installent aujourd’hui. En tout cas, j’ai le sentiment que le gouvernement a pris la mesure de la situation et va discuter avec les uns et les autres pour clarifier la situation pour permettre vraiment que l’école béninoise reprenne ses activités. Puisque ça ne fait plaisir à aucun parent de voir les enfants déambuler dans les rues comme cela se fait aujourd’hui. Donc ce n’est pas un dysfonctionnement pour moi.

Cela joue sur le niveau des enfants

Vous savez, je suis le premier à déplorer le niveau de formation de nos enfants aujourd’hui. Parce qu’à ce niveau effectivement, et ce n’est pas à mettre à la charge du gouvernement actuel, quand moi-même j’étais ministre, nous déplorions cette situation. Donc, moi je pense que le gouvernement doit tout faire pour apporter un correctif au programme tel qu’il se déroule aujourd’hui. Puisque au quotidien nous vivons ça. Quand un enfant te parle Français, il n’y a pas de contenu réel.

On se demande même s’ils vont réellement à l’école. Donc là, il y a vraiment un problème qu’il faut corriger. Et je pense que le gouvernement doit s’atteler à le faire. Ma réaction est encore qu’il faut que le dialogue s’instaure entre tous les partenaires sociaux. Je ne veux pas faire l’apologie de mon gouvernement pour dire que le gouvernement fait beaucoup d’efforts. Il faut que les syndicats mettent de l’eau dans leur vin.

La vie chère qu’en dites-vous ?

Il y a quelques années quand on parlait de chocs exogènes à certaines occasions, personne ne comprenait. Mais nous avons vécu cela en direct la fois dernière avec la crise du pétrole au Nigéria. C’est ça un choc exogène en réalité. Il a suffi que les prix augmentent là-bas pour que le lendemain nous ayons les répercutions ici. Donc de façon claire il y a beaucoup de chocs comme ça dans le monde dont nous recevons le contrecoup. Il y a des chocs endogènes aussi.

Il y a que certains commerçants sont véreux. Ils ont acheté à un prix donné et profitant de l’ambiance générale, ils augmentent les prix. La combinaison de ces deux facteurs peut bien amener à la cherté de la vie. C’est encore au gouvernement d’intervenir à ce niveau, même si nous sommes une économie de marché où la libre concurrence devrait s’établir. C’est au gouvernement de prendre ses responsabilités pour faire ramener les prix à leur juste proportion. Donc, ce que la CSTB a fait (la marche du 16 février 2012 contre la vie chère), moi je comprends cela.

Tout ce qui se passe à travers le monde doit nous interpeler et nous amener à réfléchir profondément pour nous amener à comprendre que si nous devons exposer les revendications, nous devons le faire de façon pacifique. Encore que l’expression bruyante de leur détresse que nous avons observée, moi je n’ai pas mal pris ça. Une fois encore, c’est prévu par la constitution, c’est pour cela que ça a été autorisé. Parce que si ça n’avait pas été autorisé, ils n’allaient pas pouvoir marcher. Donnez-moi l’exemple d’un pays où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes aujourd’hui ?

Il n’y en a pas. Donc on ne peut pas dire que c’est ici seulement que ça ne va pas. Mais quand je dis que ça ne va pas ici, que ça ne va pas ailleurs, je dis aussi que les gens ont le droit de manifester ici, qu’ils ont le droit de manifester ailleurs. Moi j’ai vu tout cela en France, en Espagne et en Grèce et vous avez vu aussi les mouvements de foule. C’est partout. Donc on ne peut pas trouver que c’est notre gouvernement qui est le responsable de tous les péchés d’Israël.

Le PRD ne pense pas la même chose que vous ?

Pour nous, la sortie du PRD, c’est un non évènement. Parce que tout ce qui a été dit est connu et su. Et ça c’est du déjà-entendu. Et nous avons eu le sentiment que c’est le remake des discours de campagne. On a déjà entendu cela.

La loi sur le statut de l’opposition, le Prd réclame sa révision qu’en dites-vous ?

Il n’y a pas de loi parfaite. Est-ce qu’ils ont commencé déjà par appliquer la loi dont ils réclament l’amélioration aujourd’hui. Il faut commencer par appliquer ça. On dit en droit que l’application de la loi c’est dans le temps et dans l’espace. Nous sommes aujourd’hui en février 2012. La loi qui doit s’appliquer aujourd’hui est la loi qui existe. Les propositions que fait le Prd, même si on les intègre dans la loi, si le législateur ne décide pas que la loi rétroagisse, elle agira pour l’avenir. Mais parlons du présent. C’est pour ça que je dis qu’il faut appliquer le texte tel qu’il est aujourd’hui et l’améliorer.

La qualité de la sixième législature

Je crois que je vous côtoie dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Je vous ai côtoyé durant toute la cinquième mandature et je vous revois là-bas aussi en ce moment. Donc je considère que vous avez pu savoir quand même que pendant toute la cinquième législature le bilan est largement positif, tant du point de vue parlementaire, des commissions, qu’au niveau des plénières. Le travail est largement positif. Nous avons travaillé au cours de la cinquième législature, c’est vrai et nous travaillons encore maintenant.

Mais nous travaillons d’abord dans un climat apaisé, c’est important. Pour parler des commissions au niveau de l’Assemblée, les commissions travaillent avec beaucoup de détermination et d’enthousiasme et dans un climat apaisé. Moi je suis heureux d’appartenir à cette sixième législature qui a fait un pas par rapport à la situation de la cinquième législature. Et je suis convaincu que si nous avançons comme cela, nous aurons une législature de qualité.

Les défauts de la législature actuelle. Quels sont-ils ?

Vous savez un texte n’est jamais parfait. A l’épreuve du temps, on en découvre les imperfections. Il y a que par exemple dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les questions de transhumance politique ne sont pas encore réglées. Quelqu’un peut bien venir sous l’étiquette de FCBE et dire trois mois après qu’il n’est plus FCBE. Du point de vue de l’éthique politique, cela pose un problème que le règlement intérieur n’a pas pris en compte.

Donc il faut revisiter et voir par rapport à la pratique de tous les jours quels sont les éléments nouveaux que nous devons y insérer pour rester collés aux réalités actuelles de notre pays. Vous savez, je vous ai dit qu’à l’Assemblée, lorsqu’il y a des questions autour desquelles tous les points de vue convergent, ça veut dire que c’est bien analysé. Ce que la tendance générale de l’Assemblée a retenu, c’est de dire qu’il faut augmenter le nombre de secrétaires parlementaires. Vous savez tous que lorsque nous n’avons aucun secrétaire parlementaire, même si le quorum est atteint nous ne pouvons pas démarrer les travaux.

 Il peut arriver que les deux secrétaires parlementaires soient malades ou absents. Ça peut être aussi par des machinations politiques qu’ils disparaissent pour empêcher qu’on avance. Si on ajoute un secrétaire parlementaire, est-ce que ça ne règle pas ce problème ? On peut avoir trois secrétaires parlementaires. Dans certains pays, on en a jusqu’à six. Moi je ne trouve pas ça comme une charge supplémentaire pour notre pays.

La loi sur la corruption

Une loi est faite pour être appliquée. De mon point de vue, si la loi est votée c’est bien pour qu’elle soit appliquée, donc elle le sera. Nous on avait déjà fait la sensibilisation sur ces lois là en tant que parlementaire. Si le gouvernement le fait aujourd’hui, c’est pour renforcer ce qui a été fait. Vous savez, la loi sur la corruption a un caractère économique. Vous n’avez pas idée des désastres que cause la corruption dans ce pays.

 C’est trop grand. Donc je considère qu’on vulgarise cette loi là, qu’on l’explique pour qu’elle participe à faire prendre conscience aux populations. Parce que, tenez-vous bien, dans cette loi, il y a des obligations qui sont à la charge des populations ! Par exemple le fait de dénoncer. C’est-à-dire que si vous dénoncez, l’autorité qui reçoit la dénonciation a l’obligation de vous protéger pour ne pas vous exposer à la vindicte populaire.

Il faut que les gens sachent ce qui peut aider la population à déclencher le phénomène de dénonciation qui ne doit pas être confondu aux règlements de compte. Si quelqu’un dénonce et qu’on vérifie et que c’est faux, cette personne est passible de sanction aussi. Ces lois ont besoin d’être rendues publiques pour que tout le monde les comprenne.

Mais la Haute Cour de Justice est encore inactive

Voilà un point à partir duquel il faut toucher la constitution. Les mécanismes, les modalités de fonctionnement de la Cour n’ont pas été suffisamment clarifiées. S’il était donné de réviser la constitution, il faut clarifier ces choses-là pour que d’abord cela fonctionne bien selon des modalités et des procédures bien claires et je pense que c’est tout le monde qui y gagnera.

Carte d’identité

Un pur produit des sérails de la finance

Né en 1953 à Savalou dans le département des Collines, Grégoire Laourou est un spécialiste des finances publiques. Après sa Maîtrise obtenue à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) à l’Université nationale du Bénin (l’actuelle Université d’Abomey-Calavi), l’homme a suivi plusieurs formations de spécialisation entre 1980 et 1982, notamment à l’Ex Centre de formation des cadres de l’administration publique.

Mais il ne s’est pas arrêté là. En effet, Grégoire Laourou est également allé à l’école de plusieurs instituts et centres de formations de grande renommée à l’extérieur. Successivement, il a suivi plusieurs stages de formations, notamment au Centre Ouest- africain de formation des cadres à Dakar au Sénégal, dans un Institut à Abidjan réputé dans la formation des cadres sur les questions financières, à l’Institut du Fonds monétaire international(FMI) à Washington puis à Tunis en Tunisie. « J’ai complété ma formation à l’extérieur par ces stages pratiques qui sont même finalement plus utiles que les diplômes théoriques, parce que j’ai retenu beaucoup de choses à ces occasions-là, puisque là c’est la pratique », explique-il.

Il passera toute sa carrière au Ministère de l’économie et des finances au sein duquel il est entré en 1982. C’est à raison donc que l’on l’assimile aux finances :« si les gens m’assimilent aux finances, je crois que c’est lié à mon parcours. Je ne suis resté qu’au ministère des finances. J’ai fait trente ans là. Beaucoup de gens m’ont connu là et j’ai eu la chance d’être ministre des finances », explique-t-il. Nanti de capacités, Grégoire Laourou occupe successivement dans l’administration des finances le poste de Chef service des études et vérifications, Directeur adjoint des pensions et rentes viagères, Directeur des pensions et rentes viagères, Directeur de la solde et des dettes viagères puis enfin Directeur Général-adjoint du budget.

Fort de ces expériences, Grégoire Laourou est appelé à servir son pays à un degré supérieur. C’est donc tout naturellement qu’en 2002, lorsque le gouvernement cherchait l’homme qu’il fallait pour relever l’économie nationale, le choix est porté sur Grégoire Laourou. Ainsi, il est nommé Ministre de l’économie et des finances sous le régime du Général Mathieu Kérékou, poste qu’il occupera jusqu’en 2005.

Et là, c’est une chance que l’homme ne sous-estime pas. « C’est une chance que j’ai eue d’être nommé Ministre de l’économie et des finances », se réjouit-t-il. Et le financier rompu à la tâche n’a pas démérité. Il a réussi à laisser un bilan satisfaisant en portant le taux de croissance à un niveau supérieur. Après cette expérience réussie au plan professionnel, Grégoire Laourou s’offre d’autres ambitions pour servir davantage son pays.

Ainsi, en 2007, il se positionne sur la liste des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) pilotée par le Président de la République, Docteur Thomas Boni Yayi. Il est alors élu pour la première fois de sa vie, Député à l’Assemblée nationale, 5ème Législature. C’est donc tout naturellement qu’il prend la Présidence de la Commission des Finances du Parlement. Pour avoir assumé avec succès sa toute première expérience de parlementaire, ses électeurs lui ont renouvelé leur confiance en l’élisant pour un deuxième mandat.

 C’était à l’issue des élections législatives de 2011. A son retour au Palais des Gouverneurs, ses collègues lui ont encore confié le poste de Président de la Commission des finances, poste qu’il occupe jusqu’à ce jour, cumulativement avec sa fonction politique de président de l’UMPP.

Intimité

Pas trop complique

Marié et père de plusieurs enfants, l’Honorable Laourou en bon natif de Bantè, adore l’igname pilée, mais se montre réservé sur toute boisson alcoolisée. Les rares fois qu’il lui plaît d’en prendre, c’est du bon vin qu’il choisit même si sa meilleure boisson, c’est tout simplement l’eau naturelle. Pour bien garder sa forme, il consomme beaucoup de fruits et s’adonne aux activités sportives. Calme, mais discret, l’ancien ministre des finances aime la franchise et les hommes honnêtes.

Photo de famille après l’entretien

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One thought on “Sous L’Arbre à Palabres avec Grégoire Laourou, Président de l’Union de la majorité présidentielle plurielle (UMPP):« L’UMPP soutient Boni Yayi et les réformes par conviction »

  1. yaho valère

    Quel éloge du brave! Nous remarquons dans votre rédaction, que Monsieur Laourou est marié et père de plusieurs enfants….Cela voudra dire qu’il est le père de tous les enfants du monde donc puisque le noombre de ces enfants est indéterminé! Celà pour nous, est l’indice certain que,celui que vous dites ëtre le ”brave” cache une ou des vérités à l’opinion publique non…

    Cet homme comme vous nous le faites savoir, est-il véritablement un bon père de famille et, encore a-t-il véritablement ce qu’un citoyen aimant sa patrie et son pays autant que vous le dites a pour sa famille restrain et celle élargie?

    Merci d’avance pour la lumière faite sur cette question.

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