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Le triomphe de la vérité

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Gouvernance au sommet de l’Etat: Les graves révélations de Talon, la classe politique éclaboussée


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Patrice Talon confond les contestataires de la réforme du système partisan

Le Président Patrice Talon met tout sur la place publique. Pour justifier la haine dont il fait l’objet de la part d’une certaine classe politique, le Chef de l’Etat, reçu le vendredi 30 avril 2021 sur RFI et France 24, a révélé que c’est parce qu’il a fermé tous les vannes pour engager des réformes audacieuses dont la pertinence de la réforme du système partisan qu’il a opérée en 2018 : « Le pays était coupé en morceaux et réparti entre les acteurs politiques ». A l’occasion de cet entretien constitué de graves révélations sur la mafia politique, le Président de la République a aussi passé au peigne fin le processus ayant conduit ruiner le pays et contre lequel son engagement pour la lutte contre la corruption et l’impunité ne faiblira pas même au cours de son second mandat qui commence le 23 mai prochain. Voici l’intégralité des révélations.

En 60 ans, « il n’y a aucun secteur dans lequel, le Bénin a pu donner un signe de pays qui progresse et peut se prendre en charge et essaie de répondre aux besoins de ses concitoyens. En 2016, le constat est catastrophique ». Tels sont les propos tenus par le chef de l’Etat Patrice Talon lors de l’entretien qu’il a accordé à France 24 et RFI, la semaine dernière. Et selon le Président de la République, cette situation a un grand impact qu’il justifie en ces termes : « Moins de la moitié des Béninois avait accès à l’eau potable en 2016 où j’accédais à la fonction. L’électricité, n’en parlons pas. Le Bénin ne connait d’électricité que par épisode et encore quelle qualité d’électricité ? Le pays n’est pas du tout couvert. Les routes et les pistes, n’en parlons pas. Le peu réalisé en 60 ans est mal fait. Les infrastructures marchandes n’existent plus. C’est une catastrophe. La santé c’est pareil ». Cette situation catastrophique que le Président Talon a découverte, n’est pas, selon ses propos, du fait des Béninois qui sont des travailleurs, mais cela est essentiellement dû à la qualité de la gouvernance. « C’est dû à nos gouvernants qui sont devenus au fil du temps les prédateurs de leurs pays malheureusement à l’instar de la plupart des pays africains. ». Et pour se justifier, le président de la République révèle : « Mon pays le Bénin est devenu l’otage de sa classe politique faite de toute sorte d’individus y compris même des trafiquants de drogue », a commencé par expliquer le Président Talon qui détaille qu’avant la réforme du système partisan, créer un parti politique est un moyen de prendre sa part de gâteau. Pour caricaturer ses déclarations, Patrice Talon a laissé entendre que les partis politiques sont devenus le couteau avec lequel chacun vient prendre sa part et la préserver : « Dans ces conditions, on a pu observer que le pays était coupé en morceaux et réparti entre les acteurs politiques. Je l’ai constaté en 2016 que telle régie financière est pour tel parti, telle régie c’est pour un autre encore, pour un autre encore c’est la recette de la frontière avec tel pays, le port est aussi pour tel autre… Bon le pays était coupé, et c’était la règle si bien qu’un Président élu a l’obligation de préserver le système afin que chacun ait sa part, à la limite, le nouveau Président élu peut faire un petit réajustement pour distribuer certaines cartes aux uns et aux autres pour avoir la paix politique », a fait savoir le chef de l’Etat. Par ailleurs, Patrice Talon a renseigné que pour voter les lois, ce sont des valises d’argent que le régime en place envoyait au Parlement. «Pour voter les lois, ce sont des valises d’argent que le régime en place envoie au Parlement. Une situation qui a fini par enfoncer le Bénin davantage dans la misère. Et les acteurs politiques forts du pillage organisé du pays, pouvaient donc à chaque élection, entretenir les électeurs par des présents. Ce qui fait que les Béninois, tous dans la misère, manquant de tout, se contentent du peu qu’on leur donne pour aller voter », se désole le chef de l’Etat. Aussi a-t-il démontré que la nécessité de faire la réforme du système partisan a été exprimée par la classe politique béninoise avant l’avènement de son régime au pouvoir. « J’étais en exil en 2015, quand la législature précédente composée de ceux qui étaient en charge des affaires dans le pays, c’est-à-dire ceux installés en 2015, le président élu à l’époque dans son discours d’investiture a fait l’état des lieux et a dit que le pays était dans une décadence grave et que l’arène politique devrait être réformée si on veut que le Bénin renoue enfin avec la dignité et le développement. Je n’étais pas au pays. Donc le leitmotiv de l’action parlementaire devrait être la réforme », a révélé Patrice Talon. Après avoir fait ce diagnostic en 2016, il dit avoir engagé avec le concours du parlement, des réformes institutionnelles et constitutionnelles afin que le Bénin renoue enfin avec la dignité et le développement.

Extrait des révélations du président Talon

Vous n’avez pas cherché à éliminer tous vos adversaires pour gagner avec 86% ?
Je vais vous dire ce qui se passe au Bénin. Si vous n’avez pas une certaine connaissance de la situation, vous allez faire une mauvaise lecture. (….). On peut constater aujourd’hui que depuis plus de 60 ans après notre indépendance et plus de 30 de renouveau démocratique, donc de démocratie, de compétition électorale, on peut constater que le Bénin n’a réussi à donner aucun signe de développement et que l’essentiel nécessaire à la survie, continue de manquer à la majorité de nos concitoyens. Moins de la moitié des Béninois avait accès à l’eau potable en 2016 où j’accédais à la fonction. L’électricité, n’en parlons pas. Le Bénin ne connait d’électricité que par épisode et encore quelle qualité d’électricité ? Le pays n’est pas du tout couvert. Les routes et les pistes n’en parlons pas. Le peu réalisé en 60 ans est mal fait. Les infrastructures marchandes n’existent plus. C’est une catastrophe. La santé c’est pareil. Il n’y a aucun secteur dans lequel, le Bénin a pu donner un signe de pays qui progresse et peut se prendre en charge et essaie de répondre aux besoins de ses concitoyens. En 2016, le constat est catastrophique. Mais cela n’est pas du fait des Béninois pris individuellement. Tout le monde sait que les Béninois sont travailleurs pris individuellement. Tout le monde sait également que cet état de choses est essentiellement dû à la qualité de la gouvernance. C’est dû à nos gouvernants qui sont devenus au fil du temps les prédateurs de leurs pays malheureusement à l’instar de la plupart des pays africains. Mon pays le Bénin est devenu l’otage de sa classe politique faite de toute sorte d’individus y compris même des trafiquants de drogue. Les partis politiques ont été créés, en 2016 il y avait près de 300 partis politiques. Créer un parti politique est un moyen de prendre sa part de gâteau. Les partis politiques sont devenus le couteau avec lequel chacun vient prendre sa part et la préserver. Dans ces conditions, on a pu observer que le pays était coupé en morceaux et réparti entre les acteurs politiques. Je l’ai constaté en 2016 que telle régie financière est pour tel parti, telle régie c’est pour un autre encore, pour un autre encore c’est la recette de la frontière avec tel pays, le port est aussi pour tel autre… Bon le pays était coupé, et c’était la règle si bien qu’un Président élu a l’obligation de préserver le système afin que chacun ait sa part, à la limite, le nouveau Président élu peut faire un petit réajustement pour distribuer certaines cartes aux uns et aux autres pour avoir la paix politique. Pendant longtemps cela caractérisait le Bénin et amusait même certains comme vous, et que pour voter les lois, ce sont des valises d’argent que le régime en place envoie au Parlement. Une situation qui a fini par enfoncer le Bénin davantage dans la misère. Et les acteurs politiques forts du pillage organisé du pays, pouvaient donc à chaque élection, entretenir les électeurs par des présents (des tee-shirts, des sacs de riz, des feuilles de tôle, de l’argent…). Ce qui fait que les Béninois, tous dans la misère, manquant de tout, se contentent du peu qu’on leur donne pour aller voter. C’est cela la règle, la belle démocratie du Bénin qui après les réformes paraît avoir disparu. Si c’est cette démocratie que les réformes vont faire disparaitre, alors chapeau pour le Bénin.

Laurent D. Kossouho

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