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Violences électorale à Bantè, Savè et Tchaourou: Talon apporte son soutien aux soldats blessés et condamne


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En vue d’apporter son soutien aux agents des forces de sécurité et de défense blessés pendant les manifestations préélectorales, le Président Patrice Talon était au chevet des 28 membres du personnel des forces de défense et de sécurité à avoir subi des préjudices corporels graves des suites des violences préélectorales enregistrées. C’était à l’Hôpital d’instruction des armées de Cotonou. Patrice Talon s’est dit meurtri par la violence des dégâts constatés sur les soldats qui, sur le terrain, n’assuraient que la libération des voies envahies par les assaillants empêchant ainsi le convoyage de divers matériels vers les paisibles populations et vers les pays de l’Hinterland. «Chers soldats, recevez à travers ma voix, la reconnaissance du peuple entier, nous sommes fiers de votre courage et de votre bravoure. Tout sera mis en œuvre pour que chacun de vous retrouve rapidement la santé», a indiqué le Chef de l’Etat, très affecté par les préjudices subis. Pour rappel, dans le but d’empêcher toute circulation et de diviser le pays en deux, les opposants avaient notamment eu recours à des jeunes gens et à des chasseurs, dont certains sont venus des pays voisins. Ils avaient alors installé des barrages sur les routes inter-Etats n˚2 et n˚3. Ces barrages, disposés sur plusieurs dizaines de kilomètres, étaient constitués de troncs d’arbres, de pneus enflammés, de camions immobilisés en travers de la chaussée. Les forces de défenses et de sécurité, après des négociations infructueuses, ont entrepris de dégager les barrages. C’est ainsi qu’elles ont été violemment prises à parti par des tireurs embusqués armés de fusils de chasse et d’armes de guerre.

Lire quelques extraits des propos du Chef de l’Etat, Patrice Talon

« On a atteint des proportions inacceptables et nous allons tout faire pour que cela ne se répète plus jamais »

« Je viens donc de leur témoigner la gratitude de la nation toute entière. Mais à titre personnel, ce que j’ai vu est effroyable. Je suis meurtri parce que j’ai vu des gens qui sont allés servir la nation, dégager les barrages qui ont coupé le pays en deux, et qui ont fait l’objet de tirs nourris pendant cette noble mission d’ouverture des voies pour relier le nord et le sud pour que les pays de l’hinterland qui quittent notre port, reçoivent leurs marchandises et leurs médicaments. Si on n’avait rien fait du tout, cela aurait duré combien de temps ? Qu’est-ce que le pays serait devenu ? Nous avons besoin les uns des autres. Les pays de l’hinterland sont allés sur ces deux voies après l’échec des discussions pour ramener les uns et les autres à la raison. Faute d’avoir pu raisonner les concernés, ils ont entrepris de dégager la voies, c’est à dire enlever les troncs d’arbres et les véhicules exposés au travers de la voie. Pendant qu’ils le faisaient, on leur a tiré dessus, sans cesse pendant pratiquement 48h. Il y a eu des blessés. On entend des gens revendiquer cela au nom des chasseurs, dans un pays dans lequel des gens qui sont formés pour aller à la chasse sont armés aussi bien de leur fusil de chasse que des armes de guerre pour tirer sur leurs compatriotes qui ne faisaient rien d’autre que de dégager des obstacles. Je crois qu’on a atteint des proportions inacceptables dans la République et nous allons tout faire pour que cela ne se répète plus jamais. D’abord, identifier tous les instigateurs et auteurs d’une manière ou d’une autre afin qu’ils répondent de leurs actes et tous ceux qui ont été manipulés et qui sont les moins fautifs. Les plus criminels sont ceux qui les ont manipulés pour arriver à une telle situation. On a tiré sur nos hommes comme sur du gibier. Mais, le Bénin est un grand pays et ensemble nous saurons nous relever de cela pour que le traumatisme ne dure pas trop dans nos têtes, parce que c’est de nature à tromper nos valeurs, notre foi et notre unité. Je crois que le pire est derrière nous. Nous allons œuvrer ensemble à réparer ce qui ne va pas, à maintenir un climat de sécurité et de paix afin que ce genre de choses n’arrivent plus jamais. En tout cas, je m’y engage et je voudrais que les uns et les autres aussi s’y engagent et que le Béninois le plus ordinaire, qu’il soit dans son village ou son quartier s’y engage pour que nos heurts ne nous amènent plus à ces genres de choses qui sont inacceptables. On entend des gens dire publiquement qu’il faut armer les chasseurs pour tirer sur leurs autres frères et sœurs qui sont venus apporter la paix. Ceux qui sont à Malanville, à Kalalé, à Djougou ont aussi besoin de recevoir leurs vivres, leurs médicaments et consorts. Des gens ont appelé leurs autres compatriotes et complices, envoyé des moyens pour tirer sur nos garçons et que cela doit continuer. C’est terrible. Notre rôle est d’arriver à gérer ce genre de situations et ils ont été formidables. Ils ont géré cela avec foi, sérénité et professionnalisme. Ils ont été victimes et ils n’ont pas fait assez de victimes dans le rang des assaillants et des populations. D’après ce qui m’a été rapporté, ils ont tiré des coups de semonce pour les dissuader et les reculer afin qu’ils puissent progresser dans le dégagement des obstacles. Je leur tire chapeau. Je suis venu leur exprimer toute la reconnaissance de la nation. C’est des héros. Nous saurons leur apporter les soins nécessaires, quel que soit ce que ça va coûter pour leur rétablissement prompt, sans séquelle. Nous serons indéfiniment reconnaissants à eux pour cet acte de courage et de bravoure. Ils sont admirables et ça, c’est le Bénin ».

Edwige Totin

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