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La salle rouge du palais des congrès de Cotonou a servi de cadre, le vendredi 26 mars dernier, au lancement officiel de la campagne du Président Patrice Talon, candidat à sa propre succession à la présidentielle du 11 avril 2021. A cette occasion, son programme pour le quinquennat 2021-2026 a été présenté à ses sympathisants et militants des partis politiques de la mouvance, venus de tous les horizons.
Toutes les formations politiques soutenant les actions du Président Patrice Talon se sont retrouvées le vendredi dernier au palais des congrès pour procéder au lancement officiel de la campagne électorale du duo de la mouvance Patrice Talon-Mariam Chabi Talata. La cérémonie a été essentiellement marquée par la présentation du programme du duo de candidat pour les cinq prochaines années. « Le développement, ça y est ! » s’intitule ce programme qui prend en compte tous les secteurs et toutes les couches sociales. Il ressort de sa présentation que durant le prochain quinquennat, le Gouvernement va redonner vie au patrimoine culturel immatériel Vodoun en vue de positionner le Bénin comme destination touristique majeure en Afrique et dans le monde. L’Etat fera aussi de gros investissements dans l’agriculture pour faire du Bénin une puissance agricole dans la sous-région. Quant au secteur de l’éducation nationale, il sera orienté vers l’enseignement technique, professionnel et les formations d’excellence pour développer les emplois de production. Le Gouvernement envisage également la création du corps des inspecteurs au supérieur pour le contrôle de la qualité des cours dispensés aux étudiants, et le renforcement du système de santé pour une couverture sanitaire efficace, la généralisation du projet ARCH. Par ailleurs, des dispositions seront prises pour rendre le sport béninois compétitif, attrayant et valorisant pour ses acteurs, avec notamment la construction de stades omnisports et ou des stades de normes internationales dans plusieurs autres communes.
Du contrôle des enseignants du supérieur
« Pour ce qui concerne l’université générale, la connaissance générale, nous allons améliorer vos conditions de vie mais nous allons également challenger mieux vos enseignants pour vous donner plus de compétences, plus de connaissances ». Ainsi s’est exprimé le Chef de l’Etat pour annoncer une grande réforme dans le sous secteur de l’enseignement supérieur. Pour Patrice Talon, « l’enseignement supérieur n’est pas challengé, les enseignants du supérieur pour un grand nombre, sont laxistes, beaucoup sont mal formés eux-mêmes et d’autres font peu d’efforts ». Fort de ce constat désolant, l’Etat envisage d’instaurer au niveau de l’enseignement supérieur, un dispositif de contrôle. « Aujourd’hui, on peut inspecter les enseignants du secondaire. Nous avons décidé de réhabiliter le corps des inspecteurs, leur donner plus de moyens pour qu’ils vérifient bien ce que font les enseignants du secondaire. Nous allons l’instaurer également dans l’enseignement supérieur. Ça paraît une blague mais nous sommes en train de le faire déjà. Ce sera une réalité », a laissé entendre le chantre de la Rupture. Toutefois, les enseignants seront associés à l’élaboration de cette nouvelle réforme. « Nous allons les rencontrer bientôt dans un séminaire si nous sommes élus, pour leur présenter notre ambition de mettre en place ce dispositif pour les challenger. Ils vont donner leurs avis, nous allons convenir ensemble du modèle par lequel on mettra en place un dispositif de contrôle de présence, d’assiduité, de contenu », a rassuré Patrice Talon, ce qui permettra de s’assurer que chaque enseignant a délivré sa formation exactement comme c’est prévu dans les curricula arrêtés. En outre, pour le compte du quinquennat 2021-2026, il est prévu la création d’un dispositif de qualification complémentaire par rapport au Cames. Selon le candidat Patrice Talon, ce dispositif déjà en cours de conception, ne mettra pas à l’écart les étudiants. Ceux-ci seront pris en compte et apporteront leurs avis sur l’appréciation du travail de leurs enseignants. Une fois élu, Patrice Talon entend poursuivre la réalisation des grandes infrastructures routières comme les axes Kota-Kouandé, Malanville-Karimama, Nikki-Kalalé-Segbana, Matéri-Cobly, Ouidah-Kpomassé-Allada et bien d’autres réalisations et réformes pour développer le Bénin.
Laurent D. KOSSOUHO
