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Le triomphe de la vérité

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Protestation contre les déclarations de l’ancien président de la République: Le bâtonnier Migan demande à Boni Yayi de s’abstenir de tenir des propos qui ébranlent l’unité nationale


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L’ancien Bâtonnier et membre du parti Bloc Républicain, Me Jacques Migan

L’ancien Bâtonnier Jacques A. Migan est outré par l’appel lancé par l’ancien Président de la République du Bénin, Boni Yayi à l’armée béninoise. Dans une interview qu’il a accordée à EASAE TV, l’ancien Bâtonnier Jacques A. Migan a condamné les propos attentatoires tenus par l’ancien Président Boni Yayi. En mettant en garde celui-ci, Me Migan rappelle à Boni Yayi que son statut d’ancien Président de la République ne lui confère aucune immunité pour qu’il échappe à la rigueur de la loi, Me Migan conseille à l’ancien président de “s’abstenir de tenir des propos menaçants, des propos inquiétants, des propos qui, je dirai, ébranlent l’unité nationale”. Voici l’intégralité des déclaration de Me Migan.

« Lorsque j’ai lu les propos du Président Boni Yayi sur les réseaux sociaux, j’ai été triste. J’ai été triste parce que j’ai trouvé ces propos inquiétants et menaçants. Boni Yayi qui demande d’une part aux forces de l’ordre de s’abstenir d’agir. Qu’est-ce qu’il entend par s’abstenir d’agir ? D’autre part, Boni Yayi proclame que le mandat du Président Patrice Talon ; Président en exercice finit le 5 avril 2021 à minuit alors que tout le monde sait que notre Constitution, la Constitution du 11 décembre 1990 a connu une révision. Boni Yayi, pour pouvoir comprendre ses propos, il faudrait voir les actes qu’il a posés par le passé et des propos qu’il avait tenus en des temps bien précis. Je prends un premier exemple. Le 1er août 2012, il avait demandé aux siens du Bénin profond de s’opposer à ceux du sud. Il avait été condamné en son temps par la Cour Constitutionnelle pour méconnaissance de la Constitution. Il vous souviendra également que pendant tout son mandat, il a été le Président qui a connu le plus de condamnations par la Cour Constitutionnelle, soit pour non respect de la Constitution, soit pour vouloir utiliser la Constitution à des fins personnelles à travers des révisions inavouées. Il a été le Président qui n’a jamais, jamais, organisé les élections à bonne date. Vous vous souviendrez des élections communales qui n’ont jamais eu lieu aux dates prévues. C’était sous le Président Boni Yayi. Venir aujourd’hui donner de leçons et dire que le mandat actuel du Président Patrice Talon finit le 5 avril 2021 à minuit, c’est méconnaitre la Constitution, c’est ignorer la Constitution, c’est refuser de reconnaitre la Constitution du 11 décembre 1990 qui a connu une révision en 2019… Il vous souviendra par ailleurs que le Président Boni Yayi à Ouaké en 2015, disait que si un candidat aux élections présidentielles de 2016 n’est du Sud, il y allait avoir affrontement. Également, il vous souviendra que le Président Boni Yayi, toujours menaçant s’était rendu au marché Dantokpa pour inciter les bonnes femmes, nos mamans à insurrection. Il a essuyé un échec cuisant parce que les femmes de Dantokpa s’étaient opposées. Il y était avec le Président Dieudonné Nicéphore Soglo. Il vous souviendra que le Président Boni Yayi depuis son domicile, son balcon a incité à insurrection les siens, ce qui a donné ce que nous avions connus les 1er et 2 mai 2019 : les violences, les affrontements. N’eut été la promptitude, la réaction proactive des forces de l’ordre et de notre armée, je crois que l’appel à insurrection aurait abouti à un bain de sang. Aujourd’hui, le Président Boni Yayi reprend encore ses propos menaçants, ses propos inquiétants en demandant aux forces de l’ordre de s’abstenir d’agir et en disant au Président actuel de savoir que son mandat finit le 5 avril 2021 à minuit. Je voudrais que le Président Boni Yayi sache que son statut d’ancien Président ne constitue pas une protection pour lui pour qu’il pense qu’il est au-dessus de la loi. Son statut d’ancien Président ne lui confère pas non plus une immunité pour qu’il échappe à la rigueur de la loi. Nous avions connu un Président du pays le plus puissant du monde, j’entends par là les Etats-Unis d’Amérique (Donald Trump) alors qu’il était aux responsabilités a appelé à insurrection. Il est poursuivi aujourd’hui devant la justice de son pays. Hier mardi février 2021, la procédure de destitution de ce Président a démarré. C’est pour dire quoi ? Le Président Boni Yayi n’est pas au-dessus de la loi. Son statut d’ancien Président ne lui confère point une immunité quelconque. Il faudrait qu’il mesure ses propos. Je demande de manière solennelle au Président Boni Yayi que je respecte beaucoup en tant qu’ancien Président de la République de s’abstenir de tenir des propos menaçants, des propos inquiétants, des propos qui, je dirai, ébranlent l’unité nationale ; des propos qui viennent surtout à la veille des élections présidentielles troubler la quiétude nationale. Je ne voudrais pas que nous vivions ce qui s’était passé les 1er et 2 mai 2019 à Cotonou et aussi dans certaines régions de notre pays ».

Wandji A.

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