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Le triomphe de la vérité

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Expropriation de terre pour la construction du marché de gros: Les acquéreurs d’Akassato approuvent le projet mais rejettent le prix proposé


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Dans le cadre de la mise en œuvre des projets de son Programme d’actions, le Gouvernement a identifié des terres pour abriter des d’infrastructures dont le marché de gros dans la commune d’Abomey-Calavi. A cet effet, la procédure d’expropriation enclenchée a abouti à la présentation aux Personnes affectées par les projets (Pap), des prix d’indemnisation, le mardi 19 mai 2020. En effet, alors qu’elles se sont rendues à la mairie d’Abomey-Calavi suite à un courrier d’invitation du Ministre du cadre de vie et du développement durable, c’est plutôt le Préfet de l’Atlantique qui les a rencontrées pour porter à leur connaissance, les prix d’indemnisation retenus par le Gouvernement. Aux dires du Préfet Codjia, à Ouèdo sur site de la construction des logements sociaux, le Gouvernement a fixé le prix du mètre carré à 2450F, à la cité administrative à Ahossougbéta, le prix du mètre carré est fixé à 3000FCFA et au marché de gros, il varie de 3500 à 8000 FCFA le mètre carré. Pour les personnes affectées, aucune parcelle n’est aujourd’hui à ces prix dans les zones citées, encore moins dans la zone du marché de gros. Ils ont fait savoir leur mécontentement lors d’une conférence de presse juste après l’annonce des prix pour fustiger le comportement des autorités à divers niveaux. « Ces prix ne sont pas les nôtres. Nous ne sommes pas d’accord », a martelé Moïse Amoussou, le président de l’Association des personnes affectées. A le croire, depuis le 05 août 2019, le Gouvernement a lancé les enquêtes de commodo et incommodo. Alors que les populations concernées sont toujours dans l’attente des résultats, le Gouvernement fixe les prix de façon unilatérale et vient les imposer aux populations. Pire, la commission mise en place n’aurait jamais siégé pour débattre de ces prix, avant qu’ils ne soient rendus publics, selon ses déclarations. Pour le Secrétaire général des Pap, aucune loi ne dit que le Gouvernement peut se lever, leur arracher leurs parcelles à un prix dérisoire. « On a demandé à rencontrer le Maire et le Ministre. Mais aucun d’eux ne nous a reçus. Même le Chef de l’État, on lui a écrit. Nous lui avons expliqué que ce n’est pas qu’on ne veut pas qu’il construise un marché pour le développement de notre cité, mais qu’on nous trouve où rester » a-t-il informé. Suite à cette sortie médiatique, des Pap ont été reçues par le Directeur de l’Agence nationale du domaine et du foncier (ANDF) le vendredi dernier. Une occasion pour elles de relever certaines insuffisances dans le processus devant aboutir à l’expropriation de ces terres, tout en soulignant qu’elles ne sont pas contre le projet gouvernemental, mais elles n’acceptent pas les prix dérisoires annoncés. Mais les autorités ne veulent pas fléchir et souhaitent continuer le processus d’expropriation malgré le non-respect de la procédure normale, a fait savoir Moïse Amoussou, le président de l’Association des personnes affectées, au sortir de cette rencontre.

Laurent D. Kossouho

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One thought on “Expropriation de terre pour la construction du marché de gros: Les acquéreurs d’Akassato approuvent le projet mais rejettent le prix proposé

  1. Octave Guedemey

    Parfois on a l’impression que les cadres de l’administragu font expres de mal faire les choses pour piéger le chef de l’État et le faire discréditer auprès de la population ; lorsqu’un chef d’État commence par être apprécié par la population, ils créent des situations difficiles pour trouver l’amour entre le peuple et son leader
    La loi autorise l’expropriation par l’État mais suivant une procédure pour ne pas créer l’insécurité foncière. Il faut que toute personne qui met une parcelle de terre en valeur au Benin soit rassurée de son investissement.
    Certains cadres bornés crachant leur incompétence derrière l’autorité du chef posent des actes qui non seulement finit par les compromettre mais portent préjudices à l’avenir de la nation un homme normal pense d’abord à faire du bien. Lorsqu’on projette de déplacer un marché vers un nouveau pour améliorer les conditions des commerçants , le bon sens et la bonne moralité poussent à penser à mettre aussi ceux dont les terres seront utilisées dans de meilleues conditions. Chaque peuple a sa culture, le chez soi est sacré pour le béninois et notre constitution en a tenu compte. Tout programme du gouvernement doit se faire dans la justice et la fraternité comme le dit notre devise.

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