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Le triomphe de la vérité

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4 ans de gouvernance Talon: Adidjatou se réjouit de la modernisation de l’administration publique


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la Ministre du travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys

L’administration publique béninoise a connu une série de réformes depuis avril 2016, avec l’avènement au pouvoir du régime du Président Patrice Talon. D’après les explications de la Ministre du travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys invitée sur l’émission « Temps des moissons » de la Télévision nationale, la semaine dernière, ces réformes ont permis d’asseoir une administration moderne au service des populations, une administration qui met les cadres dans de bonnes conditions de vie et de travail et qui offre les mêmes conditions, les mêmes chances à tous les citoyens désireux d’entrer à la fonction publique. A l’en croire, le ministère du Travail et de la Fonction Publique occupe une place plus ou moins importante en ce sens qu’il s’agit d’instaurer une administration qui soit véritablement au service du développement de toute la nation par la mise en œuvre de l’action N° 1 intitulée « dynamiser et moderniser l’administration » de l’axe 2 « améliorer la gouvernance » ; du pilier 1 du PAG intitulé « Consolider la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance ». C’est pourquoi, elle s’est résolument mise au travail pour réfléchir, concevoir et mettre en œuvre un certain nombre de réformes qui ont abouti à cette modernisation de l’administration publique. « Lorsque je suis arrivée à la tête du ministère et en faisant le point des effectifs, j’ai remarqué qu’il y avait un certain nombre d’informaticiens qui n’étaient pas utilisés. J’ai donc échangé avec eux et ils m’ont dit que si leurs capacités sont renforcées, ils pourront faire des merveilles. Nous nous sommes mis à la tâche et nous avons commencé par la réforme de l’organisation des concours. Vous savez très bien que jusqu’à une époque récente, avant l’avènement du régime, il y avait des concours organisés qui ne donnaient pas satisfaction à la population. Nous avons de ce fait, conçu un module et nous avons ensuite mis en place une plateforme centrale de pilotage et de gestion des concours qui a pour finalité la gestion des dossiers des candidats, le classement des candidats par centre et par salle de composition et c’est par un SMS qu’on leur indique le centre dans lequel ils vont composer ainsi que la salle », a-t-elle expliqué. Ensuite, le module de gestion du secrétariat a été installé ainsi que l’identifiant pour pouvoir faire l’anonymat. « Au niveau du secrétariat, il y a la correction par les jurys et la saisie des notes et c’est presque difficile de changer les notes parce que lorsque vous le faites, le système le signale automatiquement. Après, il y a la délibération. Au niveau de la délibération, les membres du jury font également un classement à l’aide de la machine qui fait ressortir les plus méritants. Par exemple si on veut recruter cent personnes et qu’il y a mille qui ont composé, ce sont les cents premiers ressortis par la machine que nous prenons, sans favoritisme, et sans considération politicienne. D’ailleurs, la proclamation se fait sur place avec la publication immédiate. Il s’est agi pour nous de mettre en place un système transparent et crédible de recrutement à la fonction publique et c’est le mérite qui est le critère de choix », a-t-elle ajouté, affirmant que tous les concours organisés sous la Rupture jusqu’à présent, sont des concours transparents. « Nous avons même eu quelques procès. Il y a des candidats qui ont estimé qu’ils ont travaillé et s’interrogent du fait qu’ils ne sont pas admis. Ils ont saisi l’ANLC qui est venue nous voir. Il y a eu près de quinze recours qui ont été vidés au profit de l’administration. En matière de concours, tout se fait sur place jusqu’à la proclamation et la publication. Les résultats ne vont pas d’abord au ministère ou à la présidence où ils vont encore restés pendant quelques mois comme par le passé avant d’être proclamés. Je puis vous assurer qu’avec notre système de gestion des concours aujourd’hui, il s’écoule deux semaines maximum entre l’organisation de concours et la proclamation des résultats, contrairement au passé où il fallait à peu près cinq ou six mois avant de parvenir à la proclamation des résultats », a renchéri la Ministre.

Fini l’absentéisme, les retards et la désinvolture

Dans son intervention, la Ministre Adidjatou Mathys a fait savoir que dès sa prise de fonction, la lutte contre l’absentéisme et les retards a été l’une de ses préoccupations au point où elle a proposé qu’on mette au niveau des structures administratives, des portiques magnétiques pour contrôler la ponctualité des agents et leur assiduité au travail. Mais cela n’a pas prospéré parce qu’il lui a été rappelé qu’il y a eu une phase pilote qui s’était déroulée entre 2010-2012 et cela n’a pas été concluant. C’est ainsi qu’elle a déployé les Inspecteurs Généraux des Services et Emplois Publics (IGSEP) qui constituent un corps de son département ministériel pendant près de deux ans dans toutes les structures administratives. Le Rapport produit par ces derniers révèle que début 2016, le retard dans l’administration était de 66% et que fin 2017, cela a régressé de 35%. Ce qui montre que les contrôles ont beaucoup porté. « Il faut dire que déjà à l’avènement de la rupture, il a été constaté qu’il y a la crainte de l’Autorité. Depuis lors, nous avions déjà noté qu’il y avait moins de retard et d’absentéisme dans les bureaux mais les contrôles ont permis de les améliorer. Mais il est question pour les ministères sectoriels de prendre le relais. Il faut le contrôle hiérarchique. Le contrôle peut nous sortir de l’absentéisme et des retards dans les services et puis, il y a une étude qui a été commanditée dans un autre cadre et qui nous a révélé aussi que les horaires actuels de travail sont aussi sources des retards, parce que les agents sortent à 18h 30. Le temps de rentrer, il est 20h. D’autres, du fait des embouteillages attendent tard avant de rentrer, surtout ceux qui sont en dehors de Cotonou qui rentrent généralement à 22h à la maison et doivent revenir très tôt au service, cela constitue un problème pour eux. Je crois que par rapport à ce volet, le Gouvernement s’apprête à prendre des dispositions. Je ne voudrais pas en parler ici. Vous serez bientôt au courant mais il faut exhorter les responsables à procéder à des contrôles réguliers de ponctualité et de présence dans les services », a-t-elle fait savoir. Elle n’a pas manqué aussi d’aborder le versement des cotisations sociales. A ce niveau, elle a d’abord rappelé que le problème qui s’est posé à un certain nombre d’agents contractuels de l’Etat, c’est que la nouvelle loi portant statut de la fonction publique a reversé tous les retraité au FNRB pour leurs pensions. Ainsi, ils sont tous devenus agents de l’Etat et sont soumis au régime du FNRB pour leurs pensions. Secundo, la loi a modifié les dates d’admission à la retraite. « Par le passé pour ce qui concerne les Agents Contractuels de l’Etat, étant soumis pour leurs pensions au régime de la CNSS, c’est l’âge de 60 ans qui était le critère de départ à la retraite. Donc il n’y avait pratiquement pas de problème au niveau du versement de leurs pensions mais comme ils sont devenus agents de l’Etat, il y a eu une stratification des âges. C’est 60 ans pour les agents de la catégorie A, 58 ans pour les agents de la catégorie B, 55 ans pour les agents des catégories C et D. Du coup, les Agents Contractuels de l’Etat qui, à la date de la promulgation de la loi avaient selon leurs catégories, 58 ans, 55 ans, ont été admis à la retraite. Ils ne sont pas affiliés au régime de la CNSS mais les cotisations ont été versées à la CNSS. Ils ont des difficultés à percevoir leurs pensions au niveau du FNRB puisque leurs cotisations n’ont pas été retenues au niveau du Ministère de l’Economie et des Finances », a clarifié le Ministre Mathys, soulignant qu’il y a eu vraiment beaucoup de problèmes et le Chef de l’Etat a alors décidé que le budget national puisse verser leurs cotisations sur le temps qui leur reste à passer pour avoir les 60 ans, de manière à ce que la CNSS puisse leur verser la pension immédiatement. Pour ça, l’Etat doit débourser deux milliards sept cents millions (2 700 000 000) mais c’est réparti sur plusieurs années, a-t-elle ajouté, avant de déclarer qu’au moins plus de la moitié a déjà touché la pension. « Le reste, ça se poursuit. C’est un ouf de soulagement pour ces agents-là. Le problème à ce niveau est réglé », a rassuré l’invitée de la Télévision nationale.

Des formations au profit des agents de l’Etat

Quant à la formation des agents de l’administration, elle a reconnu que c’est une obligation pour leur employeur, l’Etat, mais il s’est fait que, en 2005-2006, l’Etat était confronté à un certain nombre de difficultés. Ce qui l’a d’ailleurs amené à signer un Programme d’Ajustement Structurel, des mesures avaient été prises et pour compter du 1er janvier 2007, l’Etat avait supprimé le financement des formations. Autres problèmes, les formations n’étaient pas programmées. Or, dans une organisation, il faut programmer les formations parce que cela induit une incidence financière. Il faut avoir besoin d’un certain niveau, d’un profil, avant d’accepter que l’agent aille se faire former pour ce profil-là. Mais on a constaté qu’il y a eu un peu de laisser-aller où les agents vont se faire former sans tenir compte des besoins de l’administration et le Chef de l’Etat, avec tout ce qui se passe, a demandé qu’on puisse faire l’état des lieux, a précisé la Ministre, ajoutant qu’il y a un document de politique de la formation continue des agents de l’Etat qui a été élaboré avec un plan d’actions qui permettra d’encadrer les formations. « Les points essentiels dans ce plan de formation, c’est qu’il faut que nous puissions mettre en place un mécanisme de formation. Nous envisageons également de créer un centre de formation des agents des catégories C et D parce que quand ils sont recrutés, ils ne subissent aucune formation. Donc avec l’adoption de ce document de politique de la formation continue des agents de l’Etat, je crois qu’il y aura un peu plus d’ordre dans la formation des agents de l’Etat », a-t-elle indiqué.

Laurent D. KOSSOUHO

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