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Reçu dans l’émission spéciale « Temps des moissons » de Télévision nationale le jeudi 9 avril dernier, le Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia a fait le bilan des 4 ans d’exercice du régime de la Rupture dans le secteur de l’intérieur et de la sécurité publique. Selon ses explications, dès le départ, le gouvernement et son chef ont mis l’accent sur le rétablissement de la sécurité. Ce qui a abouti à la fusion de la Police nationale et la Gendarmerie qui a donné des ressources humaines pour assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national. Ensuite, le Gouvernement a agi sur le plan stratégique et sur le plan opérationnel. Il a en effet levé tous les anciens postes de police et de gendarmerie installés à l’entrée et à la sortie des villes et qui constituaient en réalité des postes de rançonnement, pour instaurer la présence des agents de sécurité sur les voies. « A la place des barrières, des check-points, nous avons instauré la patrouille en permanence sur tous les axes routiers en priorisant les corridors : Cotonou-Malanville, Cotonou-Kraké, Cotonou-Hilacondji, en tenant compte de nos moyens roulants, de nos moyens financiers, des ressources humaines dont nous disposons », a expliqué le Ministre. Dans un second temps, ajoute-t-il, le gouvernement s’est intéressé aux voies secondaires et appliqué la même stratégie. Ensuite, ce furent les centres urbains où la Police circule en permanence. Ces différentes stratégies ont permis à l’Etat d’avoir les ressources humaines qui ont été harmonisées et fusionnées. Aussi rassure-t-il que contrairement à ce qui se faisait par le passé où les fonds destinés aux hommes en uniforme étaient dilapidés par la hiérarchie, les fonds de patrouille sont payés effectivement aux ayants droits. A le croire, l’objectif de recruter d’autres agents dans la Police est de doter tous les arrondissements d’un commissariat. Le Ministre Lafia a aussi fait savoir qu’à sa prise de fonction, toutes les brigades étaient caractérisées par un matériel roulant défectueux. « A peine une douzaine de véhicules était en bon état de fonctionnement sur tout le territoire national. On a compris que sans les matériels roulants, les patrouilles installées ne pourront pas fonctionner », a-t-il indiqué avant de souligner qu’à la date d’aujourd’hui, le gouvernement a doté la police républicaine de plus de 250 véhicules pick up pour un coût total de plus de 5 milliards sans compter les fonds de fonctionnement de 400.000F par mois dont chaque commissariat est doté.

« Nous sommes parmi les meilleurs en matière de sécurité »

Quant au terrorisme qui sévit dans la sous-région, il a fait savoir qu’en plus de la création de l’Agence béninoise de gestion intégrée des frontières (ABeGIEF) en 2012 qui travaille le long des frontières, construit des écoles, des centres de santé, des infrastructures sociocommunautaires qui marquent la présence de l’Etat, le gouvernement a encore créé une force spéciale au niveau des frontières appelée Unité Spéciale de Surveillance des Frontières (USSF) formée à mi-chemin entre l’Armée et la Police, travaillant dans les conditions difficiles et les commissariats font des patrouilles dans les villages. Par ailleurs, dans son ministère, il existe une structure appelée le Secrétariat Permanent de la Commission de Lutte contre la Radicalisation, l’Extrémisme Violent et le Terrorisme (SP/ Crevt) qui fait des enquêtes, recueille des indices sur l’arrivée des étrangers, la diffusion de messages qui, à l’avenir, peuvent être des indices. L’autre défi qu’il a réussi à relever est la riposte contre la cybercriminalité. « On n’est pas sûr d’avoir mis un terme à cette délinquance, mais on pense l’avoir réduite pour un temps », estime-t-il tout en félicitant les Forces de sécurité, la justice pour le concours qu’elles apportent chaque fois qu’on veut mettre hors d’état de nuire des membres des réseaux de malfaiteurs. Selon Sacca Lafia, beaucoup de choses ont été faites sur le plan de la sécurité et les citoyens en témoignent, le commun des mortels reconnait que le Bénin est plus sécurisé qu’il ne l’était. « J’ai eu des chiffres, des documents qui montrent que dans l’espace Uemoa, nous sommes parmi les premiers, le pays le plus sécurisé. Dans la Cedeao, nous sommes parmi les meilleurs en matière de sécurité, et il y a 4 ans, 5 ans, on ne pouvait pas dire cela », a-t-il révélé. La sécurité étant une quête en permanence, le Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique sollicite la contribution des populations, des Forces de sécurité, de l’Armée pour maintenir ce climat de sécurité pour le développement du Bénin.

Laurent D. Kossouho