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Sports: Les journalistes béninois apprécient les effets du Coronavirus sur les championnats béninois


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La parole a été donnée à plusieurs journalistes et reporters sportifs béninois sur le Coronavirus et ses effets sur les championnats béninois. Voici ce que ces hommes qui se retrouvent  sans évènement sportif pensent.

Damien Tomomissi, L’Opinion Aujourd’hui

“Le coronavirus a été signalé pour la première fois le 31 décembre 2019. Moins d’un mois plus tard, les effets ont commencé à se faire sentir dans le monde sportif. Depuis la dernière semaine de janvier 2020,  il ne s’écoule pas 24 heures sans qu’un autre événement ne soit remis, déplacé ou carrément annulé. Ce qui aujourd’hui a contraint les Nations dont le Bénin à suspendre leurs différents championnats. Preuve que pour l’heure cette pandémie est un véritable mal qui emporte tout sur son chemin. Le pire, comme les disciplines sportives sont pour la plupart des jeux de contact, ce virus ne laisse aucune chance aux compétiteurs. Au risque de perdre des vies humaines, la décision gouvernementale est très indispensable. Bien vrai que cela cause des insuffisances sur plusieurs plans mais l’espèce humaine est au-dessus de tout.”

Gilles Tovodounon, journaliste des questions de sport à l’Ortb

“De mémoire d’homme, c’est la première fois que je vois le sport mondial être aussi bousculé par une pandémie après bien sûr les deux Guerres Mondiales. La propagation rapide du Coronavirus a atteint tous les sports dans les différents pays tout comme le Bénin. C’est une situation bien triste qui vient d’une manière ou d’une autre interrompre une habitude que les Béninois commencent par s’intégrer: la présence au stade chaque week-end. Cette habitude, on l’avait bien perdu depuis les différentes crises qui se sont succédées et ont plombé le football Béninois. La suspension des championnats Béninois pour cause du COVID-19 est un coup dur pour les amoureux du foot, les fanatiques privés subitement de leur passion. Mais jusque-là, ce n’est pas encore grave. Les acteurs pour lesquels il y a vraiment lieu de se poser de réelles questions, ce sont les joueurs, les staffs techniques et la direction des clubs. Pour ce qui est des joueurs, si on a pendant longtemps décrié le manque de rythme des joueurs, leur capacité parfois limitée à pouvoir tenir 90 minutes sur le plan physique, c’est le moment de se demander “quelle est leur forme physique actuelle ?”. Comment s’organisent-ils pour le travail individuel ? Quel est leur rythme de travail ? Et quelle est leur hygiène de vie actuelle ? Voilà tant de questions auxquelles on aura de réponses que peut-être â la reprise du championnat. Encore que jusque-là, personne ne peut envisager l’issue de cette situation sanitaire. Les doivent suivre de près ou de loin l’organisation au niveau des joueurs. Difficile pour eux-mêmes aujourd’hui d’avoir une idée précise de la forme actuelle de leurs joueurs. En pleine activité, certains clubs peinent à payer les salaires à leurs joueurs. Avec la situation actuelle, je parie que c’est encore plus difficile pour eux. Rares sont ces joueurs qui reçoivent encore leur salaire. C’est là que responsabilité des clubs est directement engagée. Les joueurs, les entraîneurs et tous ceux qui travaillent autour des clubs sont dans un chômage partiel qu’il faudra trouver le mécanisme idéal pour gérer. Toutefois, il y a des clubs qui ont de quoi tirer profit de cette suspension temporaire des championnats Béninois pour cause de Coronavirus. Je veux parler notamment d’ESAE FC qui a connu une saison très chargée comparativement aux autres clubs. C’est le moment pour les joueurs de mieux récupérer en faisant l’effort de garder la forme. La suspension est venue au moment opportun pour Ayema FC en difficulté lors de cette phase retour de la ligue 1. Pour des clubs comme ASPAC qui sont sur une belle série de victoire, la dynamique cassée et il faudra se mettre bien au travail pour maintenir le rythme à la reprise. Même les reporters que nous sommes, on n’est pas épargné par la situation. Espérons que tout rentre dans l’ordre au plus vite pour le bonheur de tout le monde.”

Messan DOHOU, L’Afrique en marche

“Tout d’abord la situation que cette pandémie de COVID-19 créé dans le mouvement sportif est inédite. Mais si nous prenons le cas des championnats béninois, il faut craindre pour les joueurs. En effet, leur situation financière n’était meilleure maintenant se sera pire. Aussi il y a l’impact physique. Car n’ayant pas de revenus subséquents les joueurs seront obligés de chercher la pitance journalière au détriment de garder la forme pour une reprise des championnats. Il y a aussi le rythme va baisser car ce coup d’arrêt à couper le pont du dynamisme des coachs.”

Koffi Albert ADANDJI journaliste sportif, Directeur de Talent Sports

“Le virus baptisé Covid-19 est vraiment une épidémie sans précédent. C’est un cauchemar pour tout le monde entier surtout pour les activités sportives. Et, l’on se demande même si c’est vraiment la fin des sports. Parlant de la suspension des championnats au Bénin, je me pose la question de savoir si nos autorités pouvaient autrement, si l’Europe qui constitue la vitrine des sports dans le monde entier est paralysé… Alors, la mise en arrêt des championnats nationaux est sans doute une obligation qui s’impose malgré ses conséquences multiples. Certes, la suspension des différents championnats nationaux est inhérente. Mais je plains la qualité de nos athlètes après cette période difficile de fades activités physiques et sportives. D’abord, le travail personnel est presque inexistant chez nos athlètes. Seules les séances d’entraînement de groupe constituent les rares occasions de travail de nos joueurs. Mais voilà que les mesures préventives du Coronavirus interdisent logiquement tout attroupement ou regroupement sportif. Le joueur béninois étant habitué à la belle vie sans conscience majeure, c’est tout un fiasco à l’égard du talent. Les boissons alcoolisées et autres ne faisant jamais le bonheur d’un athlète, la trêve footballistique est un échec pour la dynamique de nous, acteurs sportifs béninois. Car, à la reprise des championnats, si nos efforts de lutte contre le Covid-19 sont sanctifiés, la forme de nos athlètes ne sera vraiment pas au point, la graisse va plus bonifier les corps et c’est un grand recule pour notre football qui s’érige peu à peu au rang des meilleurs de la sous-région. Sur le plan économique, c’est une perte énorme pour les investisseurs et promoteurs sportifs. Surtout, les présidents de clubs de football béninois qui éprouvaient déjà de difficultés pour payer les salaires aux joueurs. Et voilà que les calendriers sont rallongés… Courage aux acteurs sportifs à tous les niveaux”

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