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Au lendemain du championnat d’Afrique de Gymnastique, le président de la Fébégym, Léonide Isidore Gbaguidi a accordé une interview dans laquelle il apprécie la performance des gymnastes béninois, présents audit championnat. Il parle des 18 médailles remportées et surtout de la 2e place occupée par le Bénin. Lisez plutôt.
L’Evénement Précis: Le Bénin a pris part au championnat d’Afrique de gymnastique avec à la clé, 18 médailles. Quel sentiment vous anime au terme de cette compétition ?
Léonide Isidore Gbaguidi: C’est un sentiment du devoir bien accompli. Je suis très heureux car une fois encore le Bénin vient de montrer qu’il est bien dans la cours des grands en Gymnastique Aérobic. Je suis content pour moi, pour le Bénin, pour la fédération, la presse sportive, les athlètes et pour tous ceux qui ont contribué à ces résultats.
Pensez-vous après cette performance des athlètes que les objectifs en participant au championnat sont-ils atteints ?
Honnêtement, les objectifs ont été au-delà même de l’espérance. Le Bénin était sur presque tous les podiums. Imaginez l’ambiance dans la salle. Dès qu’on dit Égypte, le public dit Bénin. Nous étions supportés par tout le monde de suite. Et, on nous appelait presque toujours sur le podium. C’est pour cela je félicite les coachs. Ayant le droit et le devoir d’avoir des ambitions, ils ont rêvé et ils nous ont aidé à faire des grandes choses à ce championnat.
Nous avions amené, il y a deux ans, quatre athlètes (2 filles et 2 garçons). Cette fois-ci, nous sommes allés avec huit athlètes (5 filles et 3 garçons). N’y a-t-il pas eu de progrès? Bien sûr que oui. Tous nos athlètes ont été médaillés individuellement et collectivement. Le Bénin est classé 2e derrière l’Égypte qui est le pays organisateur et qui a mis, il faut le souligner, d’énormes moyens. Nous avons été plus médaillés que l’Afrique du Sud. Nous avons eu presque deux fois plus de médailles qu’en 2018 en quantité et en qualité. Il n’y a que 3 places sur le podium. Nous avons occupé la deuxième place.
Quelle explication peut-on donner au fait que le Bénin n’ait décroché la moindre médaille en or ?
Je suis d’accord avec vous que nous n’avons pas de médailles d’or. Vous savez, nous sommes dans une discipline individuelle. Malheureusement, les deux qui étaient champions d’Afrique en 2018 ont changé de catégorie donc ont fait la compétition dans la catégorie des seniors où ils sont nouveaux. Nous avons aussi enregistré un blessé parmi les deux. Du coup notre chance s’est réduite. Ils ont pourtant offert à notre pays le Bénin la 2eme place. Le garçon seniors de 2018 et qui avait échoué aux pieds du podium y est monté cette fois-ci en individuel. Cela a été une bataille rude. Aussi, en raison de la fermeture de frontières dans certains aéroports, de nombreux juges sont rentrés dans leur pays respectif avant la tenue du championnat. Du coup, sur la douzaine de juges, l’Égypte en a eu 10. Il y avait une sud-africaine et un turque. Voilà dans quelles conditions nous avons fait la compétition.
Parler du niveau du championnat comparativement à la dernière édition et dites-nous quel gymnaste est la révélation de ce championnat côté du Bénin …
Honnêtement, le niveau a considérablement augmenté. Les images vous en diront long. Au niveau senior, il y a Dieudonné KITTY. Chez les juniors, ils nous ont tous émerveillé
Quelle analyse technique faites-vous de la prestation des Écureuils ?
Techniquement, ils sont bons. Et très bon mêmes. Mais il faut un peu plus d’entraînements. Or le calendrier scolaire au Bénin ne s’y prête pas. Il faut des salles permanentes pour la pratique. Nous avons aussi besoin des stages à la fois pour entraineurs et gymnastes dans les pays qui sont en avance sur nous. La détection doit aussi continuée car nous avons assez de talents.
Entretien réalisé par Anselme HOUENOUKPO
