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Le triomphe de la vérité

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Communales et municipales 2020: Yves Gbaguidi parle des raisons de la non-participation du parti DUD


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L’invité spécial de nos confrères de Soha Web Tv le vendredi 13 mars dernier, Yves Nonvignon Gbaguidi très connu sous l’appellation de Dah Djomanmousso est un leader politique. Parti de l’Union fait la Nation, à travers la NGR-Missité en passant par le Bloc Républicain et finalement à la Dynamique Unitaire pour la Démocratie (DUD) du ministre Valentin Aditi Houdé qu’il a atterri avec un poste de secrétaire national à la mobilisation sociale. Comme aux dernières législatives, ce parti DUD annonce son forfait pour les communales et municipales du 17 mai prochain. Outre son parcourt politique, Yves N. Gbaguidi a abordé l’élection de Conrad Gbaguidi à la tête de l’Association de développement de la Commune de Savalou, les quatre années de gestion du Président Patrice Talon et en fin de l’actualité qui annonce Luc S. Atrokpo à la tête de la mairie de Cotonou. Lisez plutôt.

Dites-nous, la Dynamique Unitaire pour la Démocratie, le parti dont vous êtes membre a choisi de ne pas prendre part aux prochaines consultations électorales, qu’est-ce qui s’est bien passé pour que nous en sommes arrivés là ?

Yves Nonvignon GBAGUIDI : Je crois qu’un parti politique est créé pour animer la vie politique et conquérir le pouvoir. Il y a une nouvelle charte des partis politiques qui a été voté et c’est conformément à cette nouvelle charte que la DUD a été créée. Ça veut dire que la DUD a pu réunir quand même quinze (15) membres fondateurs par communes. Si aujourd’hui on en arrive à ce résultat qui n’est rien d’autre que notre non-participation aux élections communales et municipales qui viennent, c’est qu’il y a eu un dysfonctionnement. Toutes les forces n’ont pas été convergentes. Çà c’est le côté technique de la chose, car on n’a pas pu réunir tous les dossiers qu’il fallait. D’un autre côté, c’est aussi stratégique du moment où au niveau de la structure ou de la procédure d’organisation de ses élections là, moi personnellement je porte un peu de doute. Ce n’est pas un domaine aussi catholique pour que quelqu’un qui l’organise et qui ait toutes les instances et toutes les structures, ne puisse pas peser un peu la barre de son côté. C’était déjà trop tard pour refaire tout çà là. Ne pas aller à une élection n’est pas la fin des choses. Un parti politique est créé pour vivre aussi longtemps et pour animer la vie politique. Et animer la vie politique, ce n’est pas nécessairement occuper des fonctions électives, occuper des fonctions techniques, mais c’est pouvoir faire quelque chose en sa qualité d’être pour participer au développement de sa nation.

Est-ce que cela ne fait pas de trop, quand on constate aux dernières législatives, vous étiez absents, les communales en mai prochain vous serez encore absent, quand ça devient retentissant çà porte à croire que franchement ce parti ne s’est pas préparé pour naître ?
Ce parti est préparé pour naître. Le reste c’est quoi, comment les acteurs politiques qui animent ce parti politique se battent pour matérialiser la vision et les idéaux de ce parti politique. Moi personnellement par exemple, j’ai réuni tous les dossiers qu’il fallait pour participer aux élections qui viennent, les élections communales mais, mes collègues n’ont pas pu aussi travailler comme moi. Je ne peux pas leur en vouloir, c’est leur compétence. Malheureusement c’est le plus dur.

Est-ce qu’il n’y a pas un problème d’organisation à l’interne ?
Nous sommes en train de nous adapter aujourd’hui à la nouvelle charte des partis politiques. Si c’était l’ancienne charte des partis politiques, je serais allé aux élections. Certains partis ont déposé leurs dossiers, attendons la suite. Par exemple, la DUD a fait des clins d’œil vers certains partis politiques et nous constatons avec amertume que les déficits que nous on a eu pensant que, avec ses déficits là on ne peut pas aller aux élections, ses partis-là ont ses déficits et pourtant sont allés déposer leurs dossiers.

Alors parlant de clins d’œil à d’autres partis politiques, nous avons appris que la DUD veut apporter son soutien au Bloc Républicain et au même moment d’autres annoncent la DUD aux côtés des partis de l’opposition c’est-à-dire le MPL ou les FCBE ?
La DUD n’a pas donné de consigne officielle. Chacun des membres du parti politique fait son choix selon son entendement, mais aucune consigne officielle n’est donnée. Je pouvais vous dire que la DUD va aux élections parce que certains membres de la DUD, certains militants se sont exprimé à travers d’autres partis politiques. Maintenant la DUD ne s’est pas fusionner. C’est les mutations politiques et il se pourrait qu’après ses élections là, que vous retrouviez que la DUD ait des conseillers, où se trouve le paradoxe ? donc il y a mille manière, c’est aussi une stratégie. Il y a des membres du Bloc Républicain qui sont dans l’Union Progressiste et après qu’ils seraient élu conseillers, vous allez les retrouvez de l’Union Progressiste tout comme du Bloc Républicain ou des FCBE c’est le jeu politique qui est comme ça. Chacun a sa stratégie. Est-ce que la non-participation de la DUD n’est pas stratégique ?

Alors quel bilan peut-on faire de votre parcourt politique ?
Moi j’ai évolué graduellement. Déjà de mon parcourt du vice-président au NGR-Missité qui a finalement fusionné dans l’Union Fait la Nation. J’ai été un des cadres qui a gérer la conférence des cadres de l’Union Fait la Nation qui est l’ancêtre de ce qu’on appelle l’Union Progressiste aujourd’hui, j’ai été dans le Bloc Républicain en tant que personnalité politique de ma zone. C’est après cela que je suis devenu coordonnateur départemental de la DUD et après coordonnateur départemental, je suis devenu secrétaire national à la mobilisation sociale et je suis très sûr qu’après un réarrangement du Bureau exécutif national, pourquoi pas devenir vice-président et pourquoi pas aussi Président ?

Il faut rappeler que vous êtes un digne fils, un ressortissant de la commune de la SOHA de Savalou. Les enjeux sont là, il y a les prochaines élections, il y a la conquête de la mairie, Alors dites-nous aujourd’hui comment est-ce que cela s’organise ?
Vous voyez, particulièrement quand il s’agit de Savalou, j’aime beaucoup être plus objectif. Moi, à supposer que je sois allé aux élections communales pour que dans mon parti politique, que nous ayons la majorité des sièges. Si mon parti au paravent n’avait pas pu coopter des cadres disposant d’une capacité managériale pour vraiment apporter un développement élogieux à Savalou, si c’est d’autres partis politiques qui disposent de cadres compétents, la vision du développement me pousserait donc à dire oublions notre majorité et pensons au développement de Savalou. Quand il s’agit de la patrie, les divergences politiques sont jetées de l’autre côté. Mon souhait est que les partis politiques qui entre en compétition aujourd’hui, puissent coopter des cadres ou des leaders de qualité, parce que le développement ne peut se faire sans une ressource humaine de qualité, pour que nous ayons un maire qui ait d’ambition de développement qui ait une capacité managériale à pouvoir quand même booster tous les différents projets, d’acte de développement de Savalou.

Parlons de développement, vous étiez ce samedi 29 février 2020 à Savalou ou les cadres de Savalou ont décidé désormais de faire sortir de la léthargie leur Association de développement, et pour consécration c’est Conrad GBAGUIDI qui a été élus par consensus. Quelle appréciation faites-vous de ce choix et qu’espérez-vous réellement une fois cette association assise?
Une élection ou une désignation, les deux expressions valent pour ce qui s’est passé. Mon candidat Conrad GBAGUIDI a fait l’unanimité, Je suis très content que ce soit un homme comme lui. Vous n’êtes pas sans savoir qu’on avait déjà établi le portrait-robot de celui qui pouvait être président de l’association de développement de Savalou. J’ai voulu que çà soit quelque chose d’apolitique. Mais il y a un petit ink là, j’aurais souhaité que la joie ou l’honneur qu’on a confié à mon frère Conrad GBAGUIDI soit un honneur vraiment officiel légal et légitime.

Vous avez le sentiment qu’il y a de l’exclusion ?
Il faut nous dire d’abord le nombre de candidat et à partir du nombre de candidats, on passe au vote.

Tout le monde sait que les deux challengers depuis 2017 c’est ?
Il y a eu un seul challenger, parce que le présidium qui a géré le bureau n’a pas dit nous avons tel nombre, tel personne est candidat et tel personne n’est pas candidat, j’étais bien dans la salle. Mais moi mon souhait c’est quoi ? c’est que demain jurisprudence fera objet de discorde parce que si demain à la prochaine élection ou désignation c’est un autre comité qui est monté et ce comité se lève et dit bon, après concertation, c’est telle personne qu’on a désignée et si ce n’est pas çà ils vont se lever et dire avant ce n’était comme ça qu’on avait fait. Donc quand on veut faire les choses, il faut voir loin. On peut même dire bon c’est Conrad GBAGUIDI seul qui est candidat et il vote « oui » ou « non » et la population savaloise ou même les électeurs qui sont sur place savent que à hauteur de 2% on l’a choisi à défaut de candidat ou à hauteur de 70% ou 99%. Les chiffres en matière d’élections ne sont pas pour de la comédie. Ce sont des baromètres qu’il faut suivre pour quantifier le développement parce que à quel taux le monsieur a été accepté. Demain, vous allez voir les conséquences, mais seuls les gens qui voient loin un peu qui font les choses pour le futur. Vous voyez un peu comme le Président Patrice Talon, tout ce qu’il pose comme de l’acte c’est un peu pour la projection dans le futur. Donc je félicite Conrad GBAGUIDI. Je crois que Savalou a désigné ou élu ou choisi l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, pare ce qu’il a commencé des choses j’ai vu que c’est quelqu’un qui a l’ambition l’envie pour le développement est disponible et a la capacité managériale, a le relationnel qu’il faut. Et si moi personnellement j’en ai de plus, moi je lui apporte, parce que je lui ai dit mon cher je suis très content. Maintenant qu’on a tout fait pour te désigner pour t’élire, nous n’allons pas rester les bras croisés pour dire Conrad GBAGUIDI va apporter le développement. Nous devons contribuer en cela. S’il des carnets d’adresse nous devons les mettre à contribution et ne pas nous faire de la politique.

Néanmoins on ne va pas s’attarder sur la commune de Savalou. Cette fois-ci vous venez de dire que le peuple béninois a choisi à hauteur de 65% le Président Patrice Talon à qu’il a confié la gestion de ce pays pour cinq ans. Alors dans cette logique le Président Patrice Talon a engagé des réformes et des actions. Vous en tant qu’acteur politique quel bilan faite vous de la gestion du Président Patrice Talon qui est déjà dans sa quatrième année de gestion?
J’ai été membre de NGR-Missité qui est un parti qui soutenait vraiment le Président Patrice Talon. J’ai été membre de l’Union fait la Nation qui le soutenait vraiment, j’ai été membre du Bloc Républicain ou j’ai défendu les réformes profondes courageuses et très intelligentes engagées par le Président Patrice Talon. Quand on parle de réforme, c’est souvent suivi de corolaire. Quelle que soit la maladie que nous avons, personne ne prend les médicaments en riant. Aujourd’hui le mal est en train d’être traité. Les résultats ont commencé par être visible, et moi je voudrais que satisfecit lui soit décerné parce que a un moment T, il a eu le courage quand bien même les autres voyaient que nous allions droit dans la mer. Aujourd’hui on peut dire qu’il a une stabilité au Bénin. Et les gens commencent par voir les projets de développement des ambitions qu’il a, sa vision a commencé par être matérialisé. Qu’on le veuille ou pas tout acteurs politique au Bénin est en train de subir ou de jouir des réformes qui sont en cours aujourd’hui. Nous sommes à l’ère des grandes mutations en matière de la politique, en matière de la gouvernance en matière du volet social. Le volet social aujourd’hui n’est plus qu’on distribue de l’argent par-ci par-là. Le volet social est devenu la réalisation d’infrastructure communautaires de tout ce qui peut apporter du social et il n’y a pas de gratuit dans du social.

Est-ce à dire que tout va bien, que tout baigne au Bénin ?
Moi je peux dire personnellement que ça va au mieux. Quand je dis que ça va au mieux, il y a un an on criait plus que çà. Si aujourd’hui, nous commençons par constater qu’il y a décrispation du climat sociale, alors ça veut dire que les gens de jour en jour se sentent réconforter par quelque chose. Les gens de jour en jour ont commencé par avoir une lueur d’espoir. Mais nous qui avions souvent la responsabilité de faire des choses, nous savons ce qu’il est en train de faire et nous savons quand on commence c’est toujours difficile et même décourageant, mais l’essentiel c’est de ne pas perdre espoir c’est de continuer. S’il fallait choisir une autre alternative, je préfère cette alternative. Le reste c’est après le travail qu’on vient à la jouissance. Vous allez constater que à partir de 2021 ou à l’orée de 2021, que le goulot social serait au vert.

Vous avez fait le portrait-robot du prochain maire de Savalou. L’un des sujets qui alimente l’actualité nationale au Bénin c’est le cas de Luc Atrokpo ou selon les discrétions, il est sollicité à Cotonou pour prendre les destinés de la plus grande métropole, la mairie de Cotonou. Quelle appréciation faite vous de cette nouvelle?
Çà c’est une bonne nouvelle ; vous me l’apprenez. Vous savez Luc Attrokpo, j’ai fait l’Université avec lui, on n’est rentré à l’université la même année. Si vous êtes bon, vous faites bien ce qu’on vous confie, vous êtes sollicité partout. Moi par exemple, je tiendrai partout où besoin se fera sentir.

Vous êtes omnipotent ?
Il faut maîtriser ce que vous savez faire et le faire bien partout. Luc Atrokpo peut être candidat à Parakou, ou à Porto-Novo ou à Savalou. Si Savalou voit que c’est Luc Atrokpo qui peut être le maire et sa capacité managériale est meilleure que ce qu’on propose, moi je demanderai au savalois d’aller dans ce sens.

Est-ce que ce n’est une insulte pour les autres cadres de l’Union progressiste à Cotonou et par ailleurs. Est-ce que Luc Atrokpo a fini de développer Bohicon pour se retrouver à Cotonou ?
Au grand maux les grands remèdes. Quand vous dites Luc Atrokpo est-ce qu’il a fini. C’est le plus ancien des maires en fonction si j’ai bonne mémoire. Bohicon, ce n’est pas de l’amusement , je sais ce qui se passe dans Bohicon. Il travaille beaucoup, je le connais et je sais que c’est un travailleur.

Mais qu’il finisse sa mission à Bohicon ?
Il n’a aucune mission à finir et cette mission ne peut jamais être terminée. Une autre personne va continuer. C’est à croire que le Président Patrice Talon quitte là que le Bénin ne va pas continuer. Même si Luc Atrokpo quitte Bohicon, Bohicon continue. Il viendra faire ses preuves de compétence. Je ne suis pas de ceux qui le cooptent. Peut-être que ceux-là ont trouvé que c’est le meilleur. Moi par exemple, les gens me demandent d’être candidat à Calavi depuis. S’ils me le disent, c’est qu’ils trouvent quelque chose d’utile. J’ai même exprimé ce désire au Président Houdé, que je veux être candidat à Calavi. Il dit mais c’est le parti qui sait là où vous pouvez être de façon stratégique bon pour le parti. C’est la compétence qu’il faut chercher. Moi je suis convaincu d’une chose, si je suis candidat à Savalou, les gens ne vont pas voter pour mon parti. Les gens vont voter pour Yves Nonvignon Gbaguidi. Donc c’est dire que si le joueur qui veut jouer sur le terrain ne sait pas jouer, vous pouvez amener de très jolis maillots, çà ne donnera rien.

Un mot pour conclure cet entretien.
Nonvignon Gbaguidi demeure centriste. Comme je vous l’ai dit, j’ai fait l’Union Progressiste, j’ai fait le Bloc Républicain et je suis devenu centriste. Je suis l’essence des deux.
Mon mot de la fin serait que les élections à venir se passent très bien. Parce que c’est des instruments de développement que nous devons installer. La ressource humaine qu’il faut pour amorcer le développement. Il faudrait que la campagne se déroule dans de la courtoisie. Les élections c’est les périodes de caricature, de blague ou d’argument que les béninois s’assagissent. Que particulièrement à Savalou qu’il ait de la grandeur d’esprit qui permette de faire une élection apaisée et, que le meilleur gagne. Qu’il n’y ait pas de contentieux électoraux. Je crois que les jeux sont clairs. Et les textes ont été clairs et bien vulgarisés à mon avis pour que tout se passe bien et que le Bénin en sorte gagnant.

Entretien transcrit par Romain H. HESSOU

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