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Le triomphe de la vérité

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Décision de non-participation aux communales et municipales 2020: Que craignent Azannaï et le parti Restaurer l’Espoir ?


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Candide Azannai, président de Restaurer l’Espoir

Plusieurs questions fusent depuis le mardi 11 février, à la suite d’une réunion du Bureau exécutif national, où le président de Restaurer l’Espoir Candide Azannai et les membres de ce parti ont unanimement décidé de ne pas prendre part aux communales et municipales du 17 mai prochain. Pour eux, ces élections « n’ont aucun enjeu national dans la mesure où, les lois qui l’organisent violent l’essence même de la décentralisation ».Il feront savoir également à travers le communiqué issu de cette réunion que « les structures impliquées dans l’organisation de ces élections n’offrent aucune garantie de transparences et sont totalement discréditées au regard de l’image qu’elles avaient toutes, sans exception aucune, projetée d’elles-mêmes à l’occasion de la tragique et meurtrière parodie électorale d’avril 2019 ». Pire, à les croire, « ces élections projetées pour le 17 mai 2020 sont pipées, non égalitaires, corrompues à tout point de vue car formatées sur les bases exclusives générées par les élections législatives exclusives qui ont plongé notre pays dans un autoritarisme meurtrier ayant vidé de toute crédibilité le modèle démocratique béninois malicieusement devenu le champ de déploiement d’un régime dictatorial et abject. ». Autant de raisons, qui aux yeux de Azannai et des siens ne leur permettent pas de se hisser sur la ligne de départ à ces premières élections qui interviennent après le réaménagement du code électoral et de la charte des partis politiques qu’ils contestaient tant ainsi que l’adoption de la loi modificatrice de la constitution de 1990.
Il reste que d’aucuns trouvent plutôt le parti Restaurer l’Espoir dans la posture d’un « perdant réaliste » à ces élections au regard de son poids politique actuel au plan national. Selon des indiscrétions, le refus de ce parti d’aller à ces élections tiendrait surtout de ses difficultés à constituer des listes de candidatures dans toutes les 546 circonscriptions électorales retenues pour les communales et municipales. La pire crainte serait aussi la possibilité à ce parti de pouvoir réunir les 10% de voies au plan national, exigées par les nouvelles dispositions en vigueur pour pouvoir prendre part à l’attribution des sièges.
L’un dans l’autre, Candide Azannai, un acteur politique assez édifié pour essuyer des échecs spectaculaires dans des contextes politiques qu’il peine à approuver, sait toujours prendre ses gardes à temps. Il a certainement compris que cette aventure électorale ne serait d’aucun bénéfice à son parti et aux siens et qu’il faille mieux s’en abstenir. Comme un renard, l’ex-ministre de Yayi comme de Talon et ancien député au parlement vient ainsi de déjouer tous les pronostics à son égard, quelques jours seulement après l’obtention du récépissé définitif du certificat de conformité pour le compte de son parti. Condition pourtant sine qua non pour faire prévaloir l’existence légale de « Restaurer l’Espoir » et la possibilité qui lui est offerte de participer désormais aux compétitions électorales en République du Bénin.

Christian Tchanou

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