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Le triomphe de la vérité

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Etude sur la migration clandestine: Le rapport qui casse le mythe de l’immigration irrégulière en Europe, lancé


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Le directeur de cabinet du MAEC, Abdoulaye Bio Tchané et Ginette Mondongou Camara au lancement du rapport

Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané a procédé au lancement officiel au Bénin, ce jeudi 5 décembre à Cotonou, du rapport de l’étude « Au-delà des barrières : voix des migrants africains irréguliers»publié par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en octobre 2019.

Le rapport a été réalisé en 2019 par le Bureau régional pour l’Afrique du PNUD. Il traite de la relation complexe mais dynamique, entre la migration et le développement.Du discours prononcé à l’occasion par Ginette Mondongou Camara, la représentante-résidente par intérim du PNUD au Bénin, on peut retenir que ce rapport brise les mythes autour de la question des migrations clandestines. Alors qu’« en général, la question des migrations clandestines est abordée sous l’aspect émotionnel, médiatique ou à des fins politiques », le rapport, au contraire, fait remarquer Madame Mondongou Camara, « essaie de placer le débat sur un plan scientifique et avec le recul pour permettre de percevoir tous les aspects du phénomène et pouvoir en tirer les enseignements pertinents pour le développement durable et l’équilibre mondial ».Janvier Alofa, économiste national du PNUD est revenu en détail sur le processus ayant abouti à l’élaboration du rapport, et notamment sur le profil des acteurs, des migrants Africains vivant dans 13 pays européens et dont 72% sont originaires de l’Afrique de l’ouest. Selon le rapport, par exemple, 58% des migrants interrogés avaient un emploi et la majorité d’entre eux avaient un salaire compétitif. Contrairement aux idées reçues, tous les migrants en situation irrégulière n’étaient pas «pauvres» en Afrique.Dudit rapport, la représentante-résidente a.i du PNUD a tiré trois enseignements à prendre en compte en matière d’analyse des stratégies de la gestion migratoire. Elle a dans un premier temps souligné que « les émigrés illégaux ne sont pas nécessairement des personnes sans-emplois, parmi les plus pauvres ou, les moins instruits de leurs pays d’origine ». Le deuxième enseignement concerne les facteurs incitatifs à l’émigration qui sont à rechercher dans les insuffisantes perspectives et le manque d’espoir de pouvoir bénéficier des progrès et d’accomplir leurs aspirations multidimensionnelles. Le dernier enseignement à retenir est que, « malgré les graves dangers des routes migratoires, seuls 2% des personnes interviewées auraient renoncé si elles avaient eu une connaissance préalable desdits dangers. »Avant de procéder au lancement du rapport, Abdoulaye Bio Tchané a tenu à souligner que le Bénin n’est pas à l’abri du phénomène migratoire qui, à l’en croire, est «proche de chez nous ». Pour étayer ses propos, le ministre a rappelé à l’assistance le drame vécu par des migrants africains en Libye il y a deux ans déjà, et qui s’est soldé par le retour de beaucoup d’entre eux dans leurs pays respectifs dont le Bénin. Le ministre a aussi souligné la nécessité de ne pas minimiser la migration intra africaine. Le lancement officiel du rapport a été suivi d’un panel qui a permis d’engager des réflexions sur les politiques publiques en vue de sensibiliser les acteurs concernés sur les enjeux et les défis liés à l’immigration clandestine.A noter que le lancement du rapport a connu la présence du directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères de la coopération, de diplomates et de chefs d’agences du Système des Nations Unies au Bénin.

Flore S. NOBIME

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