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Le triomphe de la vérité

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Eau, hygiène et assainissement: Speak Up Africa et WaterAid outillent le réseau des journalistes Wash sur l’approche fondée sur les droits humains


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Les journalistes au siège de la commission des droits humains et de la justice administrative

Des membres du réseau des journalistes pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement en Afrique de l’ouest (Wash-Jn) ont pris part, du 30 septembre au 2 octobre dernier à Accra, à un atelier de formation en plaidoyer sur les droits humains à l’eau et l’assainissement.La formation, rendue possible grâce au concours de WaterAidet de SpeakUp Africa a été suivie, les 3 et 4 octobre, de l’assemblée générale du réseau qui s’est soldée par la reconduction du béninois Alain Tossounon à la tête du comité de coordination du réseau pour un mandat de trois ans.

“Renforcer le rôle de veille citoyenne des médias dans la mise en œuvre et le suivi des programmes Wash à travers le prisme du genre et de l’équité”. Tel était l’objectif de cette formation qui a réuni des journalistes du Benin, du Burkina-Faso, du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la République de Guinée, du Liberia, du Mali, de la Sierra-Leone, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Togo.Mis en place en 2010 pour amplifier la voix des sans-voix, Wash-Jn s’est engagé non seulement à expliquer le rôle essentiel des objectifs de développement durable (Odd) qui définissent le type de monde que nous prévoyons voir d’ici à 2030, mais également à surveiller leur mise en œuvre afin que personne ne soit laissé en rade.

En effet, au-delà des statistiques partagées et des efforts déployés par les gouvernements, une attention particulière doit être accordée aux questions d’équité et d’inclusion afin de répondre aux besoins et aux objectifs des femmes et des personnes exclues pour leur réelle prise en compte et de faire en sorte que «personne ne soit laissé de côté».Aonze ans du bilan des Odd, des personnes restent encore marginalisées et discriminées à travers le monde. Les médias, en tant que 4e pouvoir et partenaire stratégique,sont donc bien placés pour amplifier la voix de la plupart de ces personnes dont beaucoup n’ont pas accès à l’eau et à l’assainissement.Dans la capitale ghanéenne, les journalistes ont ainsi été outillés afin d’être en mesure de produire des articles ciblés et nuancés sur la manière dont les gouvernements pourraient traiter la question de l’inclusion, de l’égalité et du genre dans leur programme de développement.Pour ce faire,  ils ont, entre autres, revisité les droits humains, les principes qui les régissent et sur lesquels sont basés les Odd, de même que leurs caractéristiques et ce qu’il est attendu des Etats.« Cette formation a permis non seulement de renforcer les capacités de journalistes, mais aussi de les engager plus autour de ces questions-là», s’est réjouie Yaye Sophiétou Diop, responsable plaidoyer à l’ONG Speak Up Africa.

Wash-Jn au siège de la commission ghanéenne des droits humains et la justice administrative

Au cours de la formation, les journalistes ont effectué une visite au siège de la commission ghanéenne des droits humains et de la justice administrative (Chraj).Reçus par Joseph Whittal, le président et Dr Isaac L. Annan, le directeur des Droits humains, les membres du réseau ont été édifiés par ces derniers sur le fonctionnement de cette institutionqui, en son sein, renferme trois entités à savoir : les droits de l’homme, la lutte contre la corruption et le Médiateur de la République.Créée en 1993, la Chraj emploie 800 agents et dispose de 100 bureaux répartis sur l’ensemble du territoire ghanéen.« En vertu de l’agenda 2030 des Nations unies qui est de ‘’Ne laisser personne de côté’’, nous travaillons pour assurer la garantie et la protection des droits des personnes marginalisées….En ce qui concerne les droits à l’eau et à l’assainissement pour les personnes marginalisées, vous êtes à la bonne adresse et nous sommes tout à fait disposés à collaborer avec vous dans ce sens-là», a fait savoir Joseph Whittal en présentant le mandat et les responsabilités de la Chraj. Concernant spécifiquement l’accès à l’eau et l’assainissement, Dr Annan est revenu sur les avancées du Ghana :«Notre département de recherchea fait des études approfondies et élaboré plusieurs rapports qui ont été envoyés à l’Onu et au Parlement. C’est sur la base de ce travail que le gouvernement a décidé d’apporter des éléments de réponse à cette question à travers la mise en place d’un ministère en charge de l’assainissement. Ce ministèrerépond directement aux exigencesde Wash (…). Dans ce domaine, nous pouvons dire qu’il y a beaucoup de progrès qui ont été réalisés », a-t-il déclaré.

Wash-Jn renouvèle sa coordination

Les 3 et 4 octobre, les participants se sont retrouvés en assemblée générale pour passer au crible le chemin parcouru depuis la mise sur pied du réseau en 2010. Ils se sont penchés entre autres, sur la coordination des activités du réseau, le financement, les capacités des membres à exécuter leur mission. La rencontre s’est achevée par le renouvellement du comité de coordination du réseau et la reconduction du coordonnateur régional sortant, Alain Tossounon du Bénin. « Notre défi est grand. Nous avons à améliorer la gouvernance du réseau, nous avons également à renouveler notre engagement de continuer toujours à nous battre pour défendre les intérêts des populations de nos pays » ont été les premiers mots d’Alain Tossounon qui a rassuré les partenaires face à ces engagements. «On a un bureau assez fort avec un coordonnateur qui a un fort leadership et qui a eu à le démontrer dans le passé. (…) On sait aujourd’hui que, quel que soit le partenaire, il y a des interlocuteurs qui sont là et qui peuvent faire bouger les choses», s’est quant à elle, réjouie YayeSophiétouDiop.

Comité de coordination Wash-Jn

Coordonnateur : Alain Tossounon(Bénin)

Secrétaire général : Augustine Myers Nelson (Liberia)

Trésorière générale :KadiatouMouyiDoumbia (Mali),

Chargé de la communication : Idrissa Sané(Sénégal)

Chargée de la mobilisation des ressources et du partenariat : Aminata Sangaré (République de Guinée)

Flore NOBIME

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