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Le triomphe de la vérité

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Paul Hounkpè, secrétaire exécutif national du parti Fcbe « SOUS L’ARBRE À PALABRES » à L’EVENEMENT PRECIS: Des révélations sur le dialogue politique, Fcbe, la gouvernance Talon…


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Paul Hounkpè, le secrétaire exécutif national du parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), est l’invité de la rubrique ‘’Sous l’arbre à palabres’’. Reçu au lendemain du dialogue politique initié par le président Talon et auquel Fcbe a pris part, Paul Hounkpè s’est exprimé sur les raisons et le bien-fondé de cette participation qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de l’opinion béninoise.

Et si on en parlait

Pourquoi avoir participé au dialogue politique ?
Nous sommes un parti fondamentalement fondé sur le consensus et la paix. Nous avons comme vision de travailler pour l’homme de sorte à le mettre au centre de toutes nos actions. Alors, à partir du moment où il est ressenti par tous un malaise, puisque nous remarquons que les Béninois ne se sentent plus vraiment comme ils étaient au point où il y a eu des morts d’hommes, nous ne pouvons pas ne pas rechercher ensemble avec les autres, des solutions qui nous permettent d’avancer dans la paix. Nous avons alors trouvé qu’il était nécessaire que le président Talon convoque la classe politique. Il faut rappeler que l’initiative d’un dialogue avec la classe politique était venue de l’opposition. Nous avions adressé une lettre en tant que force de l’opposition au président Talon avant les élections. Mais, il a pris cette correspondance autrement et a invité l’opposition seule. Nous avions été représentés en ce moment par Candide Azannaï, Eric Houndété et bien d’autres. Déjà en ce moment, certains comme moi avions pensé que cette rencontre n’était pas opportune ; que ce n’était pas le schéma souhaité que le chef de l’État a utilisé. Notre souhait était qu’il invite toute la classe politique pour débattre des problèmes du moment où certaines formations politiques ont été écartées au niveau de la Cena et par la sélection opérée par le ministre de l’intérieur. Par la suite, le président a invité les diverses composantes au palais. A l’époque, vous avez constaté que nous avons boycotté la séance . Si moi je n’étais pas d’accord que l’opposition réponde à la première rencontre organisée seulement pour l’opposition j’étais par contre pour la seconde.. J’ai tout fait pour qu’on y participe mais certains leaders de l’opposition ne le voulaient pas. C’était une erreur. . C’est donc dire qu’on était d’accord pour un dialogue inclusif, que toute la classe politique soit associée car l’initiative d’écrire au chef de l’Etat, était venue de nous. C’est comme ça que les élections ont été organisée et nous avions été écartés.
N’importe comment, avec tout ce qui s’est passé, les tirs à balles réels sur des manifestants, les événements de Tchaourou où des gens sont morts, la méfiance qu’il y a aujourd’hui, la quiétude des populations est mise à mal… Alors, le chef de l’Etat, dans son discours du 20 mai, avait annoncé de dialoguer. Quelle guerre au monde ne finit pas autour d’une table de négociation ? Il n’y en a pas. Même les responsables des guerres mondiales, finalement se sont retrouvés pour dire : « voilà ce qu’on doit faire. » Nous nous sommes dit qu’il faut examiner de près cette situation. Dans un premier temps, nous avons voulu adresser au chef de l’État une lettre mais finalement, nous n’avons pas pu envoyer la lettre, vous l’avez certainement appris soit par le ministre de la communication soit par d’autres personnes. Nous ne l’avons pas fait mais c’était un projet autour duquel on échangeait quand quelqu’un a laissé fuiter par whatsapp. Donc, nous étions en position de l’envoyer. Pour ne l’avoir pas fait temps nous avons décidé de nous y rendre pour dire de vive voix nos exigences, ne pouvant pas obtenir ce que nous exigions dans cette lettre qui devrait être envoyée, c’est-à-dire au moins la libération des prisonniers politiques et des dispositions pour laisser rentrer ceux qui sont en exile… Il n’était plus possible de s’attendre à ce que des préalables soient obtenus avant la tenue du dialogue. En conséquence, nous nous sommes dit que, restant collés à notre devise à faire du consensus, un moyen de gestion de l’Etat, il était plus qu’important d’aller à ce dialogue.

Est-ce que Boni Yayi était informé de ce que vous alliez participer au dialogue ?
Bien sûr, il y a des canaux pour l’informer. Je ne vais pas tout dévoiler ici, mais depuis qu’il est parti, ce n’est pas tout le monde qui l’appelle mais plutôt des gens bien précis qui sont chargés de lui rendre compte de l’évolution des choses au sein de notre parti. Alors, vous allez voir que même à l’ouverture, les échanges entre nous n’ont pas été faciles. Nous avons âprement discuté. On a veillé puis le lendemain, on s’est retrouvé. Chacun a argumenté, chacun a fait ses démonstrations jusqu’à ce que nous ayons pris cette décision. Donc, ce sont nos échanges qui ont tellement pris du temps qui ont fait que nous n’avons pas pu assister à l’ouverture. Ce n’est donc pas une décision unilatérale. Nos discussions ont largement mené à la participation des responsables du parti.

Alors, vous avez demandé ce qu’on a retenu
Je puis vous dire que lorsque nous y étions, c’était d’abord sur pieds de guerre entre mouvance et opposition. Nous étions sur nos gardes. Mais, nous n’avons pas eu cette attitude des autres, puisqu’il faut restituer la vérité. Lorsque nous essayions d’attaquer, de lever le ton, comme si c’était une consigne qu’ils ont reçue, ils n’ont pas voulu nous combattre ou s’opposer à nous et tout ça, parce qu’au final, il fallait ramener la balle à terre. Cette ambiance là nous a maintenus à l’intérieur. Or, il faut l’avouer, nous étions partis pour faire une déclaration et sortir après afin de prendre l’opinion à témoin. Nous avions estimé qu’il ne faut pas plus aboyer loin de la maison. Il fallait rester à l’interne et pouvoir se faire entendre par qui de droit. Par le passé, nous avions prêché dans le désert. Nous aimons rester entre les quatre murs d’un bureau ou d’une chambre et parler à la presse. Donc, voilà toute la lutte que nous avons menée jusque-là. Si vous allez voir une action réelle de l’opposition, en dehors des conférences, des points de presse, c’est la grande mobilisation qu’il y a eu entre le stade et l’Etoile Rouge. La communication a eu quand même assez d’impact, surtout celle menée sur les chaines internationales. Je crois que ça a pu agir sur le pouvoir. Si non, nous connaissons l’opposition ailleurs, c’est plus vivace, plus poignant même si ce n’est pas violent. Mais, cet état de chose est arrivé à un moment où on nous a dit : « vos partis n’existent plus. Vous n’existez pas comme une organisation légale, qu’est-ce que vous pouvez faire ? » On ne peut pas sortir, on ne peut pas agir conséquemment. Donc, l’ambiance au cours de ce dialogue, nous a retenus lorsque nous avons senti une certaine disponibilité de l’autre côté, de nous écouter et même de dire : « nous voulons corriger les choses. Tranquillisez-vous ce que vous allez dire, nous allons le prendre en compte. » Ces propos ont montré qu’ils étaient vraiment disponibles et que la volonté de tous était le début de la solution au problème. Maintenant, l’autre chose, c’est lorsque nous avons pris la parole et que nous avons fait notre déclaration, un petit débat s’est installé. Des quatre points proposés par le présidium, tirés du discours du Chef de l’Etat, il a été tiré un cinquième point à cause de notre déclaration. Si nous quittons, ce cinquième point sera débattu en notre absence. Nous nous sommes dit qu’il faille rester jusqu’à la fin, vu l’évolution des choses. Globalement, il faut dire que nous nous sommes entendus sur un certain nombre de points et qu’il y en a d’autres sur lesquels nous ne nous sommes pas entendus au cours du dialogue politique. Le Président de la République sait aujourd’hui, à travers ce rapport, qu’il est nécessaire de rabaisser la tension et de laisser les Béninois vivre leur démocratie. Il faut laisser les Béninois libres de leurs opinions, laisser les Béninois opiner.

Êtes-vous sûr que toutes les recommandations formulées lors de ce dialogue seront mises en œuvre ?
C’est difficile de le dire. Nous sommes arrivés à une situation où la méfiance est là. Nous ne croyons plus aux propos des gouvernants et il est difficile dans ces genres de conditions de déduire que tout sera réalisé. Nous attendons.

Le Chef de l’Etat vient de rencontrer la Conférence des présidents. Un premier acte posé après la séance du conseil des ministres
Il faut dire d’abord qu’il y a eu un bon signe. Le premier c’est d’avoir aussitôt, le premier mercredi qui a suivi le dialogue, introduit ce dossier en conseil des ministres. C’est à l’actif du président. Il prouve qu’il ne veut pas laisser les conclusions de ce dialogue dans les tiroirs. C’est difficile pour nous autres de le féliciter mais, malheureusement, lorsque votre ennemi porte un habit qui lui sied, le mieux c’est de lui dire que c’est bon. Nous étions tous là à nous demander ce qu’il fera des conclusions, et il a introduit le dossier en conseil des ministres. Ceci montre qu’il en fera quelque chose. Comme il l’a dit au cours du conseil, il a réuni le lendemain, la conférence des présidents. Moi j’ai une inquiétude. Je pensais à un autre schéma qui est celui des présidents des institutions. En le faisant avec la conférence des présidents de l’Assemblée, il leur confie que c’est avec eux qu’il va résoudre les problèmes. Nous ne sommes pas allés au dialogue pour légitimer un parlement mis en place dans les conditions que nous connaissons. Jusqu’ici, nous estimons que tout ce qu’il vote comme loi reste à polémique. Dans aucun pays, à part la période dictatoriale qu’ils ont connue, une assemblée ne saurait être monocolore. Nous n’avons pas encore trouvé la passerelle qui va nous permettre de nous prononcer sur le vote de ces lois. A partir de ce moment, si c’est avec la conférence des présidents que le chef de l’Etat compte étudier les conclusions du dialogue, cela suppose qu’ils iront faire le
vote de certaines lois. Mais, voilà que nous n’acceptons pas ce parlement. Et cela pose déjà un problème. Je sais que le Chef de l’Etat doit être coincé sur un certain nombre d’aspects. Lorsque nous disons qu’il faut reprendre les élections, le Chef de l’Etat se trouvera dans une disposition où il doit pouvoir obtenir une formule qui lui permettra d’écourter le mandat des députés. D’ailleurs, aucune institution n’est indiquée par notre constitution pour le faire. Une discussion avec eux pour obtenir une solution pour parvenir à la porte de sortie, est bien possible. Par exemple, si l’Assemblée n’a plus le nombre de députés qu’il faut pour valablement délibérer, on est obligé de reprendre les élections. On peut l’obtenir quand cela vient d’un partenaire. Il suffit qu’un certain nombre de députés démissionnent. Nous savons qu’il y a eu assez de départs et que plusieurs ont été remplacés et que les remplaçants ne peuvent plus avoir de suppléants. Si un certain nombre démissionnaient, ce serait bien. Ils peuvent démissionner sans qu’on ne touche la constitution afin de limiter leur mandat. C’est vrai que nous avons discuté de certaines lois, notamment le code électoral et la charte des partis politiques. Mais nous ne pensons pas qu’il faille faire voter de nouvelles lois par un parlement où toutes les forces politiques ne sont pas prises en compte. Ceci pose un problème, à moins qu’en dehors de ceux que nous avons relevés comme éléments à revoir, il faut s’asseoir et se dire que c’est avec eux qu’on peut avoir les nouveaux dispositifs qui vont nous permettre d’avancer. Dans ce cadre encore, l’opposition doit être associée jusqu’à son adoption. La situation dans laquelle nous nous trouvons est très délicate et Dieu va éclairer le Chef de l’Etat pour qu’il trouve la formule appropriée.

Certains de vos collègues continuent de contester le récépissé au point où pour eux, votre participation au dialogue est personnelle et non représentative du parti Fcbe. Que leur répondez-vous ?
Je connais à peu près ceux qui tiennent ces genres de propos. Ils n’ont pas de militants à la base. C’est ceux qui font de Fcbe un emploi quotidien. Nous avons représenté les militants du parti Fcbe et l’opposition. Nous avons représenté ceux qui souffrent aujourd’hui. Vous voyez certaines personnalités qui ont déjà tout eu sur le dos de l’Etat. Ils ne défendent que
des intérêts mineurs par rapport à ce que vivent nos enfants. Nous avons dit non au suivisme. C’est des gens qui ont des problèmes particuliers avec Talon, qui ont besoin qu’il prenne des dispositions pour protéger leurs enfants, leur entourage et leurs intérêts. Nous devons dépasser ces considérations et cesser de profiter de la naïveté de nos militants. Nous ne voulons plus être utilisés comme des chairs à canon ou induire notre jeunesse dans la violence insensée. C’est des gens qui pensent nous tenir pour obtenir quelque chose de Talon, mais ce qu’ils veulent obtenir n’arrange pas les populations. Toutes ces personnes sont obligées d’entretenir la crise. Ils ont intérêt que la crise perdure, que les gens continuent de souffrir. Cette situation ne profite qu’à eux seuls. Ils ne pensent fondamentalement ni aux militants, ni au peuple en souffrance. S’il y a un moyen d’aller à la résolution des problèmes, nous ne pouvons que nous mettre dans la logique parce que dans nos textes, nous avons parlé de consensus aussi bien à l’interne que sur le plan national. Qu’on dise maintenant qu’il faut aller au dialogue, poser les problèmes, exposer les besoins et que quelqu’un, se disant de l’opposition, reste ailleurs pour aboyer pensant se faire entendre, n’est pas logique. Ne soyons pas lynx envers les autres et taupe envers nous-mêmes. Que n’avons-nous pas fait qui ait favorisé ce qui est arrivé ? Il faut nécessairement se poser aussi les questions du genre si on veut vraiment le bonheur des militants et du peuple béninois qu’on aspire à gouverner demain.
Juste après notre congrès de Parakou, il y a eu le vote de la loi. On se demandait s’il fallait déposer les dossiers en se conformant en même temps à cette loi. Le mieux aurait été d’attendre la promulgation en septembre et de déposer les dossiers. Si c’était fait, on ne serait pas dans cette situation aujourd’hui. La loi a été promulguée le 16 septembre et c’est en novembre qu’on nous donne notre récépissé, sur la base de l’ancienne charte. Ceci devrait déjà nous inquiéter. Nous avons proposé de compléter en même temps les dossiers pour nous conformer. Mais, les discussions à l’interne ne nous ont pas permis de prendre une option sans quiproquos. Lorsque vous ne savez pas vous remettre en cause, allez voir ce qu’on peut vous reprocher. Les fautes que vous commettez ne sont plus sur la voie de la connaissance.

On vous reproche par exemple d’avoir déposé des statuts et règlements non signés.
A l’issue du congrès, nous avons déposé des documents non signés. Mais notre dossier portait la signature, le congrès…

Le congrès n’est pas une personnalité !
Exactement ! Mais dans notre entendement, tous les congressistes ne peuvent pas signer un document. Mais puisque c’est adopté par les congressistes, nous avons mis au bas des documents, le congrès. Mais on nous a dit qu’on devrait d’abord dégager des signataires et puis les faire signer après. Nous l’avons fait et nous avons déposé les documents à temps. Ça n’a pas été la raison pour laquelle nous avons été exclus des législatives. Il y avait que le pouvoir avait peur de l’opposition. Si on nous laissait aller à cette élection, je ne sais pas si la mouvance pouvait s’en sortir avec 10 députés. La preuve, la participation. C’est là où je ne comprends pas le Président Talon qui pour une certaine fidélité à un entourage qui lui est favorable, se laisse entourer par des personnalités très peu populaires, parce que s’il avait le souci d’une certaine popularité, il se ferait entourer des gens qui maîtrisent quand même leurs zones. Il y a des ministres qui vont faire 5 ans mais qui ne seront jamais en mesure de mobiliser 200 personnes. Donc, tous ceux-là n’ont pas pu convaincre, alors qu’ils ont été les seuls à faire campagne, à avoir les agents des bureaux de vote, les représentants des partis et tout, et vous vous en sortez, toute manœuvre comprise, avec 27% comme taux de participation. C’est nous qui avons le terrain. Si on nous laissait aller, c’est sûr que ce serait autre chose, mais l’essentiel c’est de rassurer. Lorsqu’un fauteuil est gagné légalement suivant les lois, il doit être conservé jusqu’au bout en bon démocrate. Et c’est à ce niveau-là qu’il faut actionner, pour qu’une quelconque peur ne nous amène à connaître ce que nous avons connu.

Peut-on déduire de vos propos que la division est consommée au sein du parti Fcbe ?
Il n’y a aucune division au sein de notre parti. Il n’y a aucune division. La vraie division devrait venir de la base. Quelques responsables qui se chamaillent, ça n’intéresse pas les militants. Ce qui fait la préoccupation des militants aujourd’hui, premièrement c’est que ceux qui sont en prison
soient libérés. Deuxièmement, qu’il soit permis à ceux qui sont traqués, qui sont obligés de fuir, de rentrer. Parce qu’il y a des jeunes aujourd’hui dès qu’ils rentrent et on l’apprend, la police viendra rôder autour de leurs maisons. Donc, ils sont obligés de rester à l’extérieur. Ceux-là veulent revenir vivre dans leur pays. Troisièmement, il faut arrêter les poursuites du fait de la politique. On peut dire que tel a détourné l’argent et si c’est vérifié, nous ce n’est pas ça notre lutte. Mais des poursuites du fait de la politique, du refus de la concurrence.

Qui est poursuivi pour fait de la politique selon vous ?
Le Président Yayi Boni par exemple qui reçoit de convocation et bien d’autres comme l’ancien Ministre Valentin Djènontin.

Est-ce vrai que le Président Yayi a tenté de vous réconcilier au sein du parti ?
Le Président Yayi est un père de famille. Quand les gens ont fait diffuser partout qu’il rejette HOUNKPÊ et son équipe, nous avons dit que ça, ce n’est pas de lui. Et depuis qu’il a indiqué la voie à suivre, de nous rassembler, de nous voir et de nous mettre ensemble, nous travaillons pour y arriver. Nous étions tout nus, quand certains du groupe se sont délibérément dégagés pour nous couvrir de pagne. Aujourd’hui on peut sortir, aller sur la place publique et dire que nous sommes Fcbe. Si des gens pensent qu’on a mal fait, ils vont répondre devant les militants, puisqu’en dehors de tout ce que nous disons là, la plupart veulent aller aux prochaines communales. Et de ce que nous avons entendu au dialogue, les élections communales auront lieu. Pour les législatives, combien sont sur les listes ? 83 fois 2. Alors que pour les communales et municipales, il faut voir le nombre de conseillers qu’on peut avoir. Donc, nous par notre égoïsme, nous voulons les empêcher de pouvoir y aller. Avec qui voulons- nous aller à l’élection présidentielle de 2021, puisque notre objectif, c’est de pouvoir conquérir le pouvoir… Nous voulons avoir le pouvoir. Lorsque nous allons laisser toutes les communes encore occupées par les frères siamois, nous allons gagner comment ? C’est pour dire que ceux qui ne parlent pas le langage de la base auront des problèmes. La seule stratégie qu’ils utilisent aujourd’hui, c’est de démontrer aux militants que le Président Yayi n’est pas d’accord. Ils ont
Quelle manœuvre aujourd’hui ? Vous ne pouvez pas faire autrement et aller obtenir un papier de ce genre, si vous ne prenez pas par le processus que nous avons emprunté. Donc du coup, il y a des gens qui ont choisi d’être dans la clandestinité. Laissons-les dans leur clandestinité s’ils veulent et que nous qui avons choisi d’agir publiquement, nous continuons d’agir publiquement. Mais le jour où ils auront besoin d’une petite couverture pour sortir de leur cachette, on va la leur donner. Il n’y a pas de souci. Donc, le dialogue est lancé, nous sommes en train de nous voir et bientôt, vous allez nous voir sortir ensemble.
Avez-vous déjà fait la première réunion du bureau politique après le dialogue ?
Nous nous voyons tout le temps. La grande réunion est pour bientôt. Nous sommes entrain de mettre les petits plats dans les grands. Nous sommes partis pour satisfaire les injonctions du ministère de l’intérieur, avoir notre papier et continuer le chemin comme nous étions. Les militants qui ne sont actifs que sur les réseaux, ils ont enflammé et tentent de monter la tête à certains responsables. Ce n’est pas un souci.
Je ne serai pas candidat dans la même circonscription que Djènontin. Moi je ne serai pas candidat à l’élection présidentielle. Peut-être lui. Mais s’il veut être candidat, il aura besoin que je l’accompagne et que je mette à sa disposition, mes militants. Alors nous sommes complémentaires
Chez nous, il n’y a vraiment pas de problème. Il faut que Fcbe se porte mieux pour offrir à notre peuple, l’alternative dont il a besoin, parce que, nous avons instauré un certain nombre de choses qui sont devenues des acquis pour la population, mais qui aujourd’hui sont en souffrance.

Donc vous êtes en accord avec le Président d’honneur du parti, Boni Yayi ?
Bien entendu. Qu’est-ce qui va nous opposer ? Tout ce que nous faisons, c’est sa ligne que nous suivons. Notre conception de la société, nous la tirons de Yayi Boni. Donc, nous ne pouvons rien faire en nous écartant de lui. Je crois que Dieu va faire, il reviendra et nous allons l’accueillir comme un roi.

Mais est-ce qu’il reconnait votre titre de SEN ?
Pourquoi il va le reconnaître ? Ce n’est pas une question de reconnaissance. Si déjà il reconnait et accepte le récépissé que nous avons, ce n’est pas suffisant pour déduire le reste ? Un bureau n’est pas venu remplacer un autre. C’est le parti FCBE qui continue

Qu’avez-vous fait pour avoir ce récépissé ?
Nous avons faire un congrès. Il y a eu des délégués de chaque commune. Nous avons tenu ce congrès le 12 septembre 2019.

Mais Alassane Tigri, Eugène Azatassou et autres disent n’avoir pas pris part à un tel congrès. Qu’en dites-vous ?
Je ne veux pas trop parler. Voilà des aînés qui se disent initiés. Ils ont leur conception de la société et de l’Etat que nous n’avons pas partagée entièrement. Si certains disent qu’il faut soulever la population, qu’il faut l’insurrection pour arracher des droits, nous autres nous disons que nous pouvons les arracher autrement. L’insurrection a conduit à ce que nous avons vu. Nous ne voulons plus qu’il y ait du sang béninois versé. Donc c’est là la différence. Même si nous avons des droits, ce n’est pas fondé sur un dispositif de nos textes ? La charte des partis a conféré les droits au ministre de l’intérieur, et c’est lui qui doit signer le récépissé. Le ministre dit : « faites ceci et cela et puis vous allez avoir votre papier. » Le problème c’est quoi ? A partir du 17 mars 2019, les anciens partis n’existent plus. FCBE a cessé d’exister depuis le 17 mars. Nous, nous avons déposé nos derniers papiers le 25 février. Du 25 février au 17 mars, ça ne fait pas un mois. La loi confère au ministre deux mois pour répondre. Et c’est après avoir constaté que les deux mois sont expirés que nous avons saisi le ministre maintenant pour dire : « donne-nous nos papiers parce que les deux mois sont expirés. » Nous sommes en politique, l’autre attend de nous faire tomber dans l’autre manche où nous n’avons plus droit à l’existence. Parce que la loi lui dit : « tu as droit à deux mois ». Et il s’est fait que déjà à mi-parcours, nos droits cessent déjà à partir du 17 Mars. Donc il se dit : « puisque nous avons dépassé le 17 Mars, moi je n’ai plus le droit de vous donner un certificat de conformité. N’importe qui peut m’attaquer, alors ce qu’il vous faut, c’est d’aller organiser votre congrès et de nous amener les documents.» On analyse, nous avons vu que nous ne pouvons rien, il vaut
mieux organiser le congrès. Nous tous nous sommes tombés d’accord. Le ministre, entre autres, a précisé que ceux qui ont fui la justice, qui ont été convoqués par la justice, n’ont qu’à aller se présenter, qu’on ne peut pas faire d’eux des responsables d’une formation politique. Le ministre de l’intérieur a dit : « Alors ceux d’entre vous qui ont fui, vous allez les mettre de côté. » Qu’il ne refuse pas qu’ils soient de simples militants. Mais les premiers responsables, c’est difficile pour eux de signer un tel document. Jusque-là nous aussi on a dit si c’est prendre des raccourcis, obtenir notre papier et les remettre après, il vaut mieux. Donc, les gens disent non, on peut l’arracher en soulevant le peuple, l’insurrection, vous connaissez les théories là. Kérékou a dit, cela ne marchera jamais dans ce pays. Eux autres, ils viennent nous dire qu’ils ont été initiés et formés et il faut que nous on aille faire l’insurrection, et nous on a dit non. Nous allons faire comme on nous a demandé et on va voir la sincérité du pouvoir. Et les gens nous ont donné ce récépissé. Le débat devrait être clos. Tu veux obtenir quelque chose de quelqu’un et il te le donne, et tu dis la manière dont il te l’a donné là, il y a un problème autour…

Désormais responsable des FCBE, quel genre d’opposition, entendez-vous faire vis-à-vis du pouvoir en place, une opposition radicale ou constructive ?
Nous sommes opposés à ce pouvoir. Mais cela ne veut pas dire opposition armée. Il y a une différence. Etre opposé à quelqu’un de sorte à ne pas trouver de passerelle pour exiger nos droits. Ce n’est pas ceux qui disent : « nous sommes opposition. Nous allons discuter pour avoir tous nos droits et tous les droits du peuple béninois abusé et désabusé. » Nous, ne sommes pas dans la fratricide. Nous ne pouvons pas rentrer dans n’importe quel jeu. Cela veut dire que nous sommes aux antipodes des pyromanes. Mais l’opposition ne veut pas dire opposition armée, opposition qui veut en découdre avec la force. Non, nous voulons préserver la vie, puisque pour nous, l’homme est le principal facteur de développement. Il faut le préserver. Donc ceux dans quoi nous nous poussons nos militants doit pouvoir garantir leur sécurité. C’est extrêmement important. Nous ne voulons plus qu’il y ait du sang. Mais nous pensons que nous pouvons tout obtenir de ce pouvoir par les formes légales.
Il faut que le pouvoir cesse l’exclusion et qu’on aille se mesurer sur le terrain.

Mais si aujourd’hui ou demain, le chef de l’Etat vous fait appel pour vous faire ministre des affaires étrangères, que feriez-vous ? Allez-vous accepter ?
Vous voyez, si je voulais rejoindre le camp, je l’aurais fait depuis. Les gens ont fait dix ans avec le Président Yayi Boni, il y en a qui ont plus gagné avec lui. .Vous ne voyez pas que nous avons des gens qui sont des amis là-bas, on a fait tous ensemble. Et pourtant nous avons dit, nous ne les suivons pas. On est là, on est resté. Et c’est maintenant que tout est pratiquement détruit, maintenant qu’on va vers la fin… J’ai fait un ministère vers la fin, je ne sais pas si vous savez ce que cela signifie, ce ne sera pas à la fin que je serai encore ministre..

Mais vous n’avez pas répondu à la question
Cela veut dire que je n’accepterai pas. Je ne peux pas accepter être ministre dans un gouvernement dans les conditions actuelles. Un gouvernement fini. Il ne leur reste que 15 mois. En 2021 je serai de l’autre mouvance et c’est nous qui allons apporter le Président.

Il y a les élections communales, municipales et locales en vue, comment vous préparez-vous au sein du parti Fcbe ?
Nous sommes un peu en retard, si nous revendiquons les 70%, même plus. Il va falloir que nous fassions la démonstration lors des élections prochaines. Cela suppose que nous allions très tôt sur le terrain. Cela passe par la rencontre des différents responsables pour mettre en place nos différentes cellules, parce que ce n’est pas dans tous les villages que nous avons pu structurer les militants. On l’a fait jusqu’au niveau des arrondissements. Il faut maintenant continuer de sorte à structurer les militants au niveau des villages et des quartiers. Mais le plus important, c’est déjà de commencer par identifier un petit groupe au sein duquel nous allons piocher après lors des positionnements. Donc, nous avons au programme de descendre sur le terrain. Mais avant de descendre, nous voulons déjà avoir les moyens d’étiqueter nos militants. Cela veut dire que nous allons imprimer des cartes d’adhésion et des fiches à remplir. A partir de là, nous allons avoir un regard plus certain sur nos militants. N’importe comment, pendant que les gens cherchent à aller découvrir un village X du
pays, nous nous sommes présents partout. Et aux dernières élections, il n’y pas eu ce village là où nous n’avons pas eu de conseiller. Cela veut dire que le terrain est vraiment balisé et nous sommes sûrs que nous mettrons à nu les éléments de ce pouvoir en place.

Après les communales, nous aurons bientôt la présidentielle. Est-ce que vous envisagez déjà un candidat ?
Ce qui va se passer, c’est que nous irons à un congrès pour nous entendre sur notre candidat. Nous sommes obligés de regarder un peu dans le rétroviseur pour critiquer la façon dont nous avons choisi notre candidat aux élections passées. Cela ne va plus se passer de cette façon, ceux qui ont des ambitions devront démontrer leur assise et leur capacité à intégrer plusieurs milieux à la fois. Parce que si nous choisissons quelqu’un qui n’est que d’un village ou qui ne maîtrise qu’une circonscription électorale et qu’il n’est pas connu des autres, quel que soit l’argent qu’on mettra, cela ne va rien donner. Et c’est pourquoi nous sommes d’accord que les partis jouent un grand rôle dans l’avènement du prochain Président. Mais pas pour trouver des astuces pour éviter les candidats, non. Nous travaillons à l’interne pour que ce soit quelqu’un qui a une dimension nationale.

Vous voulez dire qu’il n’y aura plus de parachutage ?
C’est fini ça ! Il n’y aura plus de candidat parachuté. Et on ne viendra pas nous faire des mirages avec de l’argent ou je ne sais quoi. Il faut être ancré. Il faut être du parti et il faut démontrer qu’on a une capacité établie d’acteur politique.

Le dialogue auquel vous avez participé a parlé de parrainage de candidat
Bon, il faut être vraiment prudent. Il y a ce sur quoi nous nous sommes entendus et ce sur quoi nous ne nous sommes pas entendus. Il est difficile pour nous de l’opposition, de dire aujourd’hui que nous avons apporté notre caution à 100% à cela. Parce que si c’est les élus qui doivent parrainer il y a à se demander quelles catégories d’élus ? Ailleurs, c’est les maires. Mais si nous faisons les élections communales de façon transparente et que les prochains conseils sont installés pourquoi pas ? Ce n’est pas à nous d’être frileux du moment où nous sommes sûrs de nous-mêmes. On dit qu’un oiseau qui veut s’asseoir sur un bois sec doit avoir confiance dans les
capacités de ses ailes. Les autres peuvent avoir peur, mais Fcbe n’aura pas peur.

Quel regard portez-vous sur les trois ans de gouvernance du Président Patrice Talon ?
Ça ne va pas. Le Président Talon même sait que ça ne va pas.

Qu’est ce qui ne va pas ?
Ecoutez, quel secteur aujourd’hui, les Béninois chantent comme ayant été révélé pour emprunter l’autre mot ? Quel secteur a vraiment atteint le paroxysme de son développement sous ce régime?

Il y a par exemple le coton, on est premier en Afrique
Maintenant le coton rapporte quoi à l’Etat ? Nous sommes obligés de raisonner en terme de ce qui revient au peuple. C’est là le problème. Je ne suis pas coton-culteur, mais je ne les entends pas se réjouir.

Auparavant, vous avez fait les tournées gouvernementales pour sensibiliser les gens pour de meilleures productions. Actuellement, il n’y en a plus et le Bénin est premier en Afrique.
Oui, mais bon, il y a que celui qui gère le pays maîtrise mieux le secteur. Je ne suis pas nihiliste, je ne tire pas à boulet rouge sur tout ce que le président fait. Mais en termes de performance, il faut vraiment situer les choses. En dehors des performances, c’est beaucoup plus ce que le Béninois lambda en tire qui est important m.

Cadjèhoun est totalement goudronné
Mon frère, mais il est difficile d’aller sur les terres noires de chez moi. Mais écoutez, c’est vrai qu’il ne peut pas tout développer, il ne peut pas faire du Bénin un miracle. Cadjèhoun goudronné d’accord mais et les autres endroits ?

Vous voulez dire que votre Bopa n’a rien eu depuis 2016 ?
Rien. Il a eu quoi ?

Il y a quand même un ministre de Bopa ?
Il y a eu quoi ? Allez demander comment sont nos écoles là-bas. FCBE fait de l’homme l’alpha et l’oméga. Et nous voulons faire de l’homme l’acteur de son propre développement. C’est pourquoi avec le Président Yayi, l’enfant est pris depuis sa naissance à travers les soins, l’éducation jusqu’au crédit qu’on doit lui faire pour lui permettre d’être un agent de développement.
Alors que la démographie est ascendante, on se permet de supprimer des écoles aujourd’hui, supprimer des classes et renvoyer des enseignants. Autrement, le social que nous recherchions à travers la formation de qualité qui permet à l’enfant ou au citoyen d’être un agent important dans le développement, est faussé.

Cela veut dire que vous avez bien vu les problèmes que la rentrée scolaire actuelle rencontre…

Bien sûr. Nous sommes allés dans les écoles. C’est l’effectif pléthorique partout ! Ce n’est pas normal. Pour les parents, si tous avaient les moyens, je suis sûr qu’ils auraient enlevé leurs enfants de ces conditions. Le secteur public doit pouvoir régler ce problème. Je suis sûr que le président ne sait pas que ses concitoyens sont en train de souffrir et que ce sont les braqueurs dans les 10 ou 20 prochaines années que nous sommes en train d’entretenir déjà.
Moi je préfère qu’il y ait moins de goudron à Cadjèhoun pour que nos écoles se portent mieux de la maternelle jusqu’à l’université. Voyez-vous ce qui se passe avec les étudiants ? Et ils ne peuvent même pas parler. Nous avons tous pris par là et ce n’est pas de cette façon nous avons été traités. Vraiment, ça ne va pas.

Conclusion
En conclusion, je dirai que l’opposition tout en étant rigoureuse, tout en étant même radicale, a besoin d’être lucide et non violente. C’est extrêmement important pour notre crédibilité nous-mêmes d’abord. Aujourd’hui les gens croient en nous. Mais si nous ne savons pas faire, c’est la même population qui va nous rejeter. Le peuple béninois ne tarde pas à sanctionner. Quand vous êtes extrémiste, quand vous ne voulez pas rester un tout petit peu raisonnable, il vous rejette et c’est pour toujours. Nous en
sommes conscients et c’est pourquoi nous devons nous maitriser. Savoir raison garder et agir comme cela se doit et tout ceci dans l’intérêt du peuple. Qu’il n’y ait plus jamais du sang. Mgr De Souza l’a dit et nous devons continuer de le dire. C’est extrêmement important. Le développement de notre pays passe par là. S’il n’y a pas la paix, s’il n’y a pas la sécurité, s’il n’y a pas liberté, nous n’allons pas pouvoir nous développer. Aujourd’hui, les gens sont obligés d’aller chercher à s’installer dans les pays voisins parce que l’ambiance n’est plus ce qu’il faut. C’est ce pourquoi nous devons nous battre. Je prie pour que tous les dieux agissent sur nos gouvernants pour qu’ils ramènent la balle à terre, qu’ils cessent avec les poursuites et qu’ils laissent les gens même les insulter. Il y en a qui n’ont eu leur gloire que par les injures des présidents. Yayi en a été une grande victime. Nous voulons que les Béninois puissent vivre ensemble. Lorsque quelqu’un vous dit que vous faites mal, ce n’est pas toujours pour vous faire du mal. C’est pour vous dire aussi qu’il faut ajuster pour que la réussite soit au bout de ce que vous êtes en train de faire. Pour cela, je dis que les Béninois n’aspirent qu’à la paix et au respect de la démocratie que nous avons librement choisie à partir de la conférence nationale.

Carte d’identité: Un homme de conviction

Natif de Bopa, Paul HOUNKPÈ est aujourd’hui le Secrétaire exécutif national des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Même si son leadership ne se révèle qu’aujourd’hui et fait de lui le chef légal des Fcbe, Paul HOUNKPÊ détient un back-ground assez considérable au sein de ce parti. Il a véritablement démarré son parcours politique avec l’UPD Gamesou de Jean-Claude Hounkponou. Son soutien pour l’ancien régime a démarré en 2005, lorsqu’il a fait campagne pour l’avènement de Boni Yayi au pouvoir en 2006. Aux élections communales de 2008, il est élu maire de la commune de Bopa, poste qu’il occupe jusqu’en juin 2015 où il est nommé ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme. De cette nomination opérée dans le dernier virage du régime Yayi finissant, l’ancien ministre se souvient comme si c’était hier : « Le budget était exécuté avant que nous ne venions. Après, on a mis en place le nouveau budget quand on était parti. Même à des passations de service, des gens se moquaient des nouveaux ministres
pour dire : « qu’est-ce qu’il aura lui, nous on a déjà tout fini. Tous les contrats, tous les marchés sont déjà passés. Donc pour dire que si on devait courir derrière le matériel, on serait déjà allé de l’autre côté. » Sur le plan professionnel, Paul HOUNKPÈ est actuellement membre de la Commission nationale pour l’Unesco. Malgré ses positions politiques, il affirme que ses amitiés ne sont pas négociables. « Moi je peux dormir dans la même chambre avec un ministre du gouvernement aujourd’hui sans être phagocyté. Je tiendrai toujours mon discours », dit-il avant d’ajouter : « Ce n’est pas parce que nous sommes en politique qu’il faut se haïr… On peut être adversaires par nos choix politiques, mais nos relations demeurent. » C’est d’ailleurs cette force de conviction, affirme-t-il qui a fait qu’il fait partie des tout premiers à avoir rallumé la flamme des FCBE après la débâcle de 2016. « Quand on a quitté le pouvoir, il y a eu un silence. Nous avons observé 3 à 4 mois avant de commencer par sortir. Nous nous sommes dit qu’il fallait qu’on commence par se voir. Là, il faut reconnaitre tout le mérite pour Azatassou. Les toutes premières réunions à l’Infosec, il fallait être garçon pour les organiser, vu la politique de ruse et de rage qu’ils ont affichée… »

Intimité: Un homme de foi

« Lorsque vous êtes dans un combat juste, lorsque ce que vous faites est positif, quel que soit ce que les gens font contre vous, ça ne marche jamais», affirme Paul HOUNKPÈ qui avoue n’avoir peur de rien. « Je pense que lorsqu’on est sous la couverture de Dieu, on n’a rien à craindre. Si vous l’invitez à table, en bon natif, il peut manger la pâte de maïs accompagnée de sauce légume, de gluant ou autres. Mais il adore aussi le dakouin, une spécialité de chez lui.

La Rédaction

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