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Fermeture des frontières: Hausse vertigineuse des prix des produits de base au Nigeria


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Une flambée des prix des produits de première nécessité fait rage dans les principales villes du Nigeria. C’est ce qu’indique le quotidien nigérian The Daily Post dans sa parution du mardi 08 octobre dernier. Selon le quotidien, les prix des aliments de base tels que le riz, les produits congelés et autres continuent de connaître une augmentation allant jusqu’à 65%. Si le gouvernement justifie la fermeture de la frontière avec le Bénin et le Niger par la nécessité de contrôler la contrebande de marchandises dans le pays, le pays lui-même fait face à des conséquences inattendues de ses propres mesures. Mises en œuvre depuis le 19 août, la fermeture des frontières empêche l’arrivée sur le marché nigérian de produits de première nécessité via le Bénin. Tous les prix des produits en provenance de Cotonou ont augmenté de façon astronomique. Dans la grande ville de Kaduna par exemple, un journaliste du Daily Post a constaté qu’un sac de riz vendu auparavant autour de 12 000 nairas se vend entre 20 000 et 22 000 nairas. En outre, une boîte de produits surgelés (poulet notamment), qui se vendait auparavant entre 7 000 et 7 500 naira, se vend maintenant entre 12 000 et 13 000 naira. Pour chaque foyer de la ville de Kaduna, ajoute le reporter du Daily Post, ces aliments sont essentiels à la survie.
Alhaji Madugu Ibrahim, détaillant de riz au marché de Kakuri à Kaduna, a déploré l’absence de riz produit localement, raison pour laquelle les frontières ont été fermées, en ajoutant qu’elles n’étaient pas disponibles. «Le riz local est introuvable », affirme le commerçant. Les Nigérians mangent beaucoup de riz; c’est l’aliment le plus consommé dans le pays après le pain. Selon lui, «le gouvernement fédéral aurait dû s’assurer de l’autosuffisance en riz avant de fermer les frontières. Si le riz local est disponible, il n’y aura pas d’augmentation du prix sur le marché.

« Le chômage a augmenté. »

Un autre grossiste interrogé par le journal, Idomiajoki Kaleja, a déclaré que les souffrances suscitées par la fermeture de la frontière étaient bien plus importantes que ce que le citoyen pouvait se permettre. Selon lui, la majorité des Nigérians sont au chômage. Ils ne pouvaient pas payer le coût de la nourriture sur le marché. Il a appelé le gouvernement fédéral à annuler sa décision de fermeture des frontières. «Le chômage a augmenté…Si vous n’avez pas de travail, vous devez sûrement manger. Mais le moyen n’est plus là. Qu’attendez-vous de quelqu’un qui n’a pas de travail mais qui a faim de nourriture? Vous lui dites indirectement d’aller voler.», a-t-il ajouté.

Olivier ALLOCHEME

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