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Le triomphe de la vérité

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Célébration de la JMP 2019: L’appel de Bio Tchané aux populations du Bénin


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Célébrée le 11 juillet de chaque année depuis la fin des années 1980, l’édition 2019 de la journée mondiale de la population reste une préoccupation majeure pour le gouvernement béninois. A cet effet, le ministre d’Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané a adressé un message à la population béninoise, aux activistes et à tous les professionnels des dividendes démographiques. Il est revenu de long en large sur les efforts consentis depuis 25ans et particulièrement par le gouvernement du président Patrice Talon pour faire de la jeunesse béninoise et de la population en générale un capital de développement. Ceci se traduit par la mise en œuvre du programme ARCH du gouvernement, et le projet Swedd qui s’occupera de l’autonomisation des femmes et des dividendes démographiques.

L’Evénement Précis : Que devons-nous comprendre par journée mondiale de la population ?

Abdoulaye Bio Tchané : La journée mondiale de la population est une occasion dans l’année, un jour dans l’année pour nous rappeler la problématique autour de la population dans notre pays en Afrique et dans le monde. Depuis la fin des années 1980, à l’initiative des Nations Unies, tous les pays du monde célèbrent le 11 juillet la journée mondiale de la population. C’est en effet, une bonne opportunité de se rappeler que derrière l’évolution de la population, il y a de vrais sujets. Par exemple chez nous, 70% de la population est jeunes, c’est-à-dire des gens qui sont âgés de moins de 40ans, pour qui il y a beaucoup de problèmes. Ces problèmes ont nom, l’emploi, l’éducation, la santé ; des sujets sur lesquels le gouvernement tous les jours travaille. C’est donc une opportunité et je voudrais saisir l’occasion pour demander à tous ceux qui s’intéressent à cette question, qu’il s’agisse des professionnels comme les démographes ou qu’il s’agisse des activistes qui sont dans la société civile, de nous aider ce jour-là à réfléchir sur cette problématique dans notre pays.

Quel est le thème retenu pour cette année et l’explication particulière qu’on en tire ?
Cette année, nous célébrons 25ans de journée internationale sur la population et la démographie. C’est là une date symbolique, mais surtout un creuset qui nous permet de réfléchir sur le thème principal qui est celui des promesses. Est-ce que les promesses faites il y a 25ans sont tenues, est-ce que nous avons pu enregistrer des avancées importantes, et qu’est-ce qu’il y a à faire dans les années qui viennent pour profiter justement de l’évolution de la population ? Il revient d’agir de sorte que l’évolution de la population ne soit plus un obstacle pour nous, parce que l’extrême jeunesse de notre population peut être une opportunité, comme ça peut être un frein. Il faut réfléchir et faire que les béninois, où qu’ils soient, quel que soit leur âge, puissent avoir accès aux soins de santé primaire sans difficulté. Pour y arriver, il faut intégrer ces dimensions dans les sujets de développement les plus importants.

Qu’avons-nous fait de ces promesses d’il y a 25 ans ?
On a fait pas mal de choses, parce que déjà depuis 25ans, tous les 11 juillet, nous célébrons cette journée internationale sur la population et la démographie. Mais, au-delà de cette célébration, vous noterez que des sujets aussi importants que les dividendes démographiques sont devenus des sujets importants chez nous. Beaucoup de journalistes sont au courant de ce que c’est que la problématique des dividendes démographiques et au-delà des journalistes, il y a des activistes qui réfléchissent là-dessus et nous voulons effectivement faire en sorte que l’évolution de notre population notamment la jeunesse soit un capital pour nous. Pour cela, nous avons par exemple développé depuis quelques semaines, un projet dont vous avez certainement entendu parler, c’est le projet Swedd. C’est un projet qui va s’attaquer à un côté spécifique de cette problématique qui est l’autonomisation des femmes et bien sûr les dividendes démographiques. Faire en sorte que les femmes et les plus jeunes notamment puissent avoir accès librement à la planification familiale qui est un sujet non négligeable aujourd’hui dans notre pays. Quand vous regardez autour de vous, dans les quartiers de ville comme dans les villages, vous noterez qu’il y a effectivement un débat autour des questions de démographie, autour de l’extrême jeunesse de notre population, autour de l’accès des jeunes femmes à la planification familiale.

Parlez-nous des perspectives. Que ferons-nous après 2019 dela problématique ?
Après 2019, nous allons continuer parce que nous célébrons cette année 25ans et il y aura une grande conférence vers la fin de l’année, pour réfléchir encore plus sur cette problématique, pas seulement à l’échèle nationale mais aussi celle internationale au niveau des Nations Unies. En ce moment-là, nous allons continuer avec d’autres pays africains autour de nous, à la réflexion sur ce que deviendra la population mondiale à l’horizon 2030 ou à l’horizon 2050.A l’horizon 2050 à l’échelle africaine, nous savons que notre population va doubler. A cet horizon-là, il y aura plus de jeunes en Afrique que partout ailleurs dans le monde. C’est un enjeu majeur et que faisons-nous pour être en ce moment les bénéficiaires de cette évolution. C’est à cela que nous allons essayer de discuter à cette occasion à laquelle nous serons tous invités.

Un appel à la population et aux activistes autour de ces enjeux que vous venez d’énumérer ?
Je dirai aux populations de saisir toutes les opportunités, pas seulement pour réfléchir sur cette problématique mais aussi pour aider à faire des avancées. Dans notre pays, il faut de l’accès pour tous aux soins de santé, du programme ARCH du gouvernement qui, va produire quatre paquets de services à savoir, la santé, l’assurance, la formation et les micro-crédits. C’est un aspect de la chose mais aussi des dividendes démographiques. J’ai parlé tout à l’heure de l’accès des jeunes et surtout des jeunes femmes à la planification familiale, je parle de la lutte contre la précarité, contre la pauvreté. Tous ces enjeux sont des enjeux auxquels nous devons nous associer personnellement. Nous devons nous associer dans les quartiers de villes, dans les villages et je vous remercie de vous intéresser à cela.

Entretien réalisé par
Yannick SOMALON

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