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Le triomphe de la vérité

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Deux années de mise en œuvre du programme des Cantines scolaires au Bénin: « On est sur la bonne voie. Il faut, maintenant, mobiliser la communauté »


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En marge de la visite de l’ambassadeur de la Chine près le Bénin dans une cantine scolaire de la commune de Grand-Popo lundi dernier, le représentant résident du Programme alimentaire mondial (PAM) au Bénin, M Guy Adoua, s’est exprimé sur les deux premières années de mise en œuvre du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI).

L’Evénement Précis :Déjà deux années qu’est mis en œuvre le programme des Cantines scolaires au Bénin. Quel bilan peut-on déjà faire à cette étape ?

M. Guy Adoua : En ma qualité de représentant du PAM, il me serait très difficile de faire un bilan, mais plutôt de laisser les bénéficiaires du programme le faire. Les enfants ont dit qu’ils sont satisfaits, qu’ils restent à l’école maintenant et qu’ils sont concentrés en classe. Les parents sont soulagés que les enfants mangent. Avec tout cela, on peut se dire qu’on est sur la bonne voie mais, naturellement, il reste toujours des choses à faire. Il faut maintenant mobiliser la communauté et s’assurer qu’il y a un rapport entre la production locale et l’école. Quand je parle de production locale, je vois les groupements de femmes, je vois les jeunes qui sont impliqués dans les activités de production locale. Il faut que ces gens aussi puissent tirer profit des dividendes de ce programme. En faisant cela, on va porter au programme son vrai caractère intégré. Il est intégré quand il prend plusieurs aspects. C’est vrai qu’on voit l’hygiène, on voit les enfants manger, on voit tout cet environnement qui s’améliore, mais on aimerait aussi que les parents qui sont impliqués dans les activités agricoles puissent aussi voir leurs activités évoluer, en ce sens où on va les aider dans la production, la transformation, le stockage, mais aussi les mettre en liaison avec les écoles, de façon à ce qu’ils puissent être les principaux fournisseurs du programme. De cette manière, tout le monde aura un rôle à jouer et on pourra parler d’un programme durable. Le bilan est là mais il y a encore des choses à faire. Nous allons travailler à donner véritablement au programme un caractère communautaire, où c’est toute la communauté qui est mobilisée, pour pouvoir encourager le gouvernement qui a mis les ressources. C’est un énorme sacrifice et il qu’il faut qu’à la fin on puisse avoirun programme ancré à tous les niveaux et que chacun joue un rôle pour le rendre durable.

En deux ans, comment a évolué la gestion-même des cantines ?
Il y a une grande amélioration. Au départ, ça a été un peu difficile. On a parlé des chiffres qui étaient gonflés, des vivres qui étaient mal utilisés, etc. Je crois qu’il y a eu un gros travail, et le gouvernement a commencé par montrer l’exemple en sanctionnant tous ceux qui se mettaient sur cette voie. Cela a permis que chacun puisse tirer des leçons et aujourd’hui, quand je passe dans les écoles et que je regarde les consommations et autres, je constate qu’il y a une nette amélioration. Cette année est différente de l’année passée parce que, du point de vue de la gestion, on a vu beaucoup de gens s’appliquer. A cela, il faut ajouter deux éléments : le passage régulier des équipes de l’UPS (Unité présidentielle de suivi, ndlr)qui amène les gens à se préparer à être sérieux, et les différentes formations qui ont été données, les outils qui ont été développées pour ne pas favoriser le désordre. Je crois que ces éléments conjugués ont permis une amélioration nette de la gestion des ressources mises à la disposition des enfants à travers les cantines.

Le programme pourrait-il aller au-delà du taux actuel de 51% d’écoles couvertes?
Je ne pourrais pas répondre à cette question. Pour moi, et je pense que c’est aussi la même position du côté du gouvernement, c’est énorme. Atteindre la moitié des écoles, c’est rare. Souvent, les gens prennent ¼, 1/3, mais là on est à plus de 50%. Il faut s’asseoir maintenant pout fixer les choses. Si on ne maîtrise pas tous les aspects avec les 50%, quand on essayera d’aller au-delà, ça être du désordre. Nous sommes à 50%, essayons de regarder tous les systèmes que nous avons mis en place pour que le programme soit véritablement un succès et qu’il soit durable. Je pense que l’effort doit être mis d’abord autour de ces 50% d’écoles pours’assurer qu’on a la maîtrise de tous les systèmes, les moyens de contrôle, la contribution et le rôle de chacun et, ça sera un modèle à répliquer quand on va passer à l’autre étape. Ça fait quand-même plus de 3000 écoles. Ça demande du temps pour se fixer et définir un modèle qui sera adapté au contexte du Bénin. C’est ce modèle-là que nous allons amener vers les autres écoles.

Réalisé par Flore S. NOBIME

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