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Charlemagne Honfo, Porte-parole du Prd
Cité par la Commission électorale nationale autonome (Céna) comme l’une des causes du rejet du dossier de candidatures du Parti de renouveau démocratique (PRD) à la course des législatives d’avril 2019, le porte-parole du parti, Charlemagne Honfo, s’est fait entendre et c’est avec désolation et amertume qu’il s’est exprimé hier, dimanche 10 mars sur l’émission sociopolitique « Cartes sur table » de la radio Océan Fm, fustigeant des irrégularités survenus dans le traitement des dossiers. En effet au nombre des griefs qui justifient le rejet de la Céna figure l’absence de la copie légalisée du certificat de nationalité du candidat Honfo. « Mon certificat de nationalité a été légalisé depuis 2015. Dans les énumérations de la Céna, elle n’a jamais mis l’accent sur la légalisation du certificat de nationalité. J’ai fourni le certificat de nationalité comme demandé », explique-t-il, avant de lancer: « il y a eu une manipulation de mes dossiers ». Les griefs de la Céna concernent aussi la présence d’un candidat à la fois sur la liste du Prd et celle de Moele-Bénin. A ce sujet, le maire de la commune de Sèmè-Podji estime qu’il s’agit d’un « montage » pour faire du mal au Prd. Selon ses explications, ces griefs prouvent que tout avait été mis en œuvre pour « faire échouer » le Prd et « empêcher que ces dossiers ne passent ». « Les décisions qui excluent le Prd des législatives d’avril prochain sont non fondées et partisanes. Ces griefs ne sont pas solides et nous ne savons pas ce qu’on a fait pour mériter un tel sort », confie-t-il, avant de compter sur la Cour constitutionnelle, saisie pour la cause. Il a salué la démarche du chef de l’Etat, Patrice Talon, qui au lendemain des résultats de la Céna, a convié les partis politiques au dialogue. « Je crois que le chef de l’Etat a dit ce qu’il avait dans son cœur. On ne peut pas dépenser pour organiser des élections avec seulement deux partis politiques et le chef de l’Etat a bien joué sa partition. Que Dieu l’éclaire afin que ce pays puisse rester dans sa culture de démocratie et de fraternité », a-t-il souhaité. Pour lui, l’opposition est dans son droit de protester contre les décisions de la Céna à travers une marche ce lundi, marche à laquelle ne participera cependant pas le Prd.
Rastel DAN
