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Le triomphe de la vérité

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Législatives du 28 avril 2019: Les positions de Jacques Migan, Steve Kpoton et Joël Atayi-Guèdègbé pour un sursaut patriotique


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L’émission « 90 min pour convaincre » de la radio nationale a reçu ce dimanche 3 mars, l’expert en gouvernance Joël Atayi-Guèdègbé, l’ex bâtonnier et membre du parti Bloc républicain Jacques Migan, et Steve Kpoton, doctorant en droit public. Les trois invités ont opiné sur les difficultés enregistrées dans le processus électoral des législatives du mois prochain.

« Manœuvres pour les législatives 2019 : impasse ou simples jeux politiques ?», est le thème qui a réuni les trois invités au moment où l’actualité nationale est marquée par la rencontre entre le chef de l’Etat et certains ténors de l’opposition, la décision de la Cour suprême par rapport au recours relatif au non-retrait du certificat de conformité formulé par certains partis de l’opposition, et l’absence de ces derniers aux législatives du 28 avril. Pour Jacques Migan, cette audience accordée par le président Patrice Talon est la preuve qu’il est préoccupé par la situation sociopolitique du pays. Poursuivant, il explique que le chef de l’Etat n’est pas à son premier essai. Il illustre ses propos par l’implication de Patrice Talon dans la résolution de la crise entre les fidèles protestants ou les litiges domaniaux à Womey. Toutefois, l’ex bâtonnier fustige les exigences de l’opposition à cette audience. « Nul n’est au-dessus de la loi. Le président de la République n’est pas le législateur et on ne peut pas lui demander de tordre le cou aux lois », s’est-il- indigné. Cette rencontre, à en croire Joël Atayi-Guèdègbé, n’a pas eu lieu au moment opportun. « Tout ça venait assez tardivement. La classe politique a du mal à pratiquer les vertus du dialogue que sont l’ouverture, la flexibilité et la civilité lors des discussions autour des sujets importants », a clarifié l’expert en gouvernance. En ce qui concerne le rejet du recours formulé devant la Cour suprême par quelques partis de l’opposition, Jacques Migan trouve normale l’attitude de la chambre administrative de la cour suprême qui s’est déclarée incompétente, soutenant que c’est le non-respect de la procédure en la matière qui a abouti à cette décision de la cour suprême. Il a, par conséquent, invité les opposants à « aller vers les institutions et respecter les lois de la République ». Une situation regrettable selon Steve Kpoton. Pour lui, la responsabilité incombe à la Cour constitutionnelle qui a institué le certificat de conformité dans les dossiers de candidatures. « Le juge constitutionnel a créé du flou dans le processus électoral. Nulle part, on a parlé de certificat de conformité dans la loi sur la charte des partis politiques, ni dans le code électoral », a-t-il indiqué, ajoutant qu’outre cela, les partis politiques n’ont pas pris le problème à bras-le-corps à temps, et les choses n’ont pas été claires au niveau du ministère de l’Intérieur. Quant aux partis de l’opposition qui seront absents à ce scrutin parce que n’ayant pas déposé leurs dossiers de candidatures pour diverses raisons, Jacques Migan a exprimé haut et fort qu’ils ont choisi de ne pas y aller. « Nous sommes dans un Etat de droit. S’ils ne veulent pas y prendre part, personne ne va les y obliger », a-t-il souligné. Pour sortir de cette impasse, Joël Atayi-Guèdègbé appelle à un sursaut patriotique émanant de la volonté des uns et des autres car, pour lui, il n’est pas question de se cantonner à une lecture rigide des lois.

Laurent D. Kossouho (stag.)

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