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Le triomphe de la vérité

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Évaluation intellectuelle des enseignants du secondaire: Composition partielle malgré le boycott dans la majorité des centres


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Les enseignants dans la cour d’un collège refusant de composer

Le mot d’ordre du ministre de l’enseignement secondaire, Mahougnon Kakpo n’a pas été suivi. L’évaluation intellectuelle à laquelle il a appelé les enseignants du secondaire d’enseignement général, le samedi 12 Janvier a été un fiasco. Si une minorité d’enseignants a décidé  de composer les deux épreuves retenues, la majorité a purement et simplement respecté la décision de leurs responsables syndicaux, en optant pour  le boycott.  Au Ceg Godomey dans l’Atlantique, par exemple, aucun enseignant n’était en salle. C’est le même constat dans la majorité des centres de compositions du Littoral. Au nom du Bureau départemental du Syndicat national des enseignants et personnels administratifs du secondaire (Synepas-Benin) Atlantique/Littoral, Camille Sègbédji salue l’acte de boycott. « Par ce geste, nous avons  désavoué publiquement le gouvernement  notamment  le ministre Kakpo Mahougnon pour qui, les enseignants du secondaire sont des assujettis. Les enseignants viennent de  montrer que les décisions des  syndicats à la solde du pouvoir n’engagent que leurs auteurs. Ils ont montré qu’ils sont dignes d’être défendus ».

L’évaluation a également été un échec lamentable au ceg1 de Dassa-Zoumé et sur tous les autres sites du Département des Collines. Au Collège d’enseignement général  1  de Kandi, sur les 239 appelés à  composer; seuls 20 ont pris part effectivement à cette composition. De l’avis du porte-parole de l’intersyndicale des enseignants de Kandi dans l’Alibori, le constat est le même dans bien d’autres centres du nord Bénin où il aurait été découvert au petit matin, des objets occultes empêchant les candidats d’accès. Par ailleurs, un certain nombre de faits expliquent, selon les enseignants, ce comportement. Au nombre des griefs contre le gouvernement,  ils relèvent que les textes régissant la corporation enseignante ne permettent pas de les évaluer dans ces conditions, encore moins dans cette atmosphère délétère empreinte « du caractère insupportable des charges salariales des travailleurs par le gouvernement. » A cela s’ajoutent selon eux, « l’inégalité et l’inopportunisme du type d’évaluation, l’absence totale de la garantie des résultats issus de cette évaluation,  la radiation pure et simple de 15.000 enseignants ciblés au lendemain de l’évaluation, le dégraissage inégal du personnel de la fonction publique et l’inversion des valeurs républicaines ». Autant de raisons qui fâchent ces enseignants et qui les poussent à être dubitatifs voire réticents  vis-à-vis de la supposée évaluation. Le constat sur le terrain est amer et ces enseignants en assurent l’entière responsabilité. Les regards sont tournés vers le gouvernement pour les mesures à prendre face à la situation.

Emmanuel GBETO

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