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Le triomphe de la vérité

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Mésentente, guerre de leadership et autres: L’opposition titube, le régime Talon fonce !


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Le Président de la République Patrice Talon

L’opposition béninoise peine à s’unir pendant que  Patrice Talon égrène son mandat à un rythme effréné.   D’un côté, la guerre de leadership fait davantage rage et laisse craindre des déchirures importantes. De l’autre, les rangs se resserrent  pour un combat politique de haute facture. Les législatives 2019 réservent sans doute de grandes surprises de part et d’autre.

Le président Talon ne semble plus véritablement s’émouvoir de quelque  action offensive de la part de ses opposants au fil des jours. Tellement, cette opposition qui tente de le défier depuis bientôt trois ans est déstructurée et si mal inspirée parfois qu’il pourrait ne plus en faire un souci.  Qui  sont-ils  réellement ces opposants dont on parle ! Ils étaient pour la plupart aux affaires, il n’y a pas si longtemps. Et ne connaissent assurément point les techniques adéquates, ni les meilleures stratégies en la matière. Devenue par la force des choses  un parti d’opposition, la famille des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), née d’un pouvoir géré par Boni Yayi pendant 10 ans, a très tôt montré ses limites en transformant le champ politique en un espace de dénonciations tous azimuts, sans exhiber des solutions alternatives ou faire des propositions pour corriger ce qui semble ne pas être acceptable à ses yeux. Peindre tout en noir, sans faire la part des choses ne participe pas d’une lutte objective, encore moins quand d’importantes questions sociales sont laissées de côté au profit de quelques rares  personnalités en difficulté  dont les  dossiers en instance de jugement  révèlent des infractions préjudiciables au développement du pays.

Il y a pire aujourd’hui à déplorer chez les opposants béninois. C’est la mésentente et une certaine guerre de leadership qui montrent à suffisance  que la qualité des hommes qui la composent est à redouter. Lorsqu’en leur sein, certains n’hésitent plus  à dévoiler au grand jour, les tares internes, comme ce fut le cas récent du député Guy Mitokpè de la minorité parlementaire qui a traité l’opposition actuelle de « … désorganisée, inexistante et égoïste », il ne faut pas chercher loin le mal. En annonçant tout de go une tentative de réconciliation entre Boni Yayi et son ennemi juré Candide Azannaï, les ténors  des deux partis, Restaurer l’Espoir et Fcbe, avaient fait retenir le souffle de tout un peuple pour un évènement  qui aurait pu faire date dans l’histoire des opposants béninois. Mais il ne se concrétisera plus. Pas de si tôt en tout cas, selon  Guy Mitokpè qui a  annoncé l’échec de cette action, du fait de quelques « loups » du groupe qui auraient œuvré contre. Ce jeune prodige acteur politique engendré par le truculent Azannaï, son mentor, n’est pas le seul  à engueuler ouvertement son monde politique. Léon Basile Ahossi du parti Usl  en a fait aussi le triste constat, suppliant ses pairs de l’opposition à  « l’union et à la sagesse ». C’est ce qui manque le plus aujourd’hui dans ce groupe  confus d’opposants à Talon, où l’on retrouve moins des combattants politiques de parcours que de grands hommes  d’affaires ou d’Etat, à l’image du richissime Sébastien Ajavon, des excellentissimes ex-chefs d’Etat Boni Yayi et Nicéphore Soglo. Des personnalités peu enclines à battre le macadam nuit et jour pour s’entendre raison que de manager,   financer ou  orienter des actions politiques contre Talon. S’il est vrai qu’on retrouve à leurs côtés de vieux activistes politiques comme Philipe Noudjènoumè, Jean Kokou Zounon ou encore un  certain avocat Baparapé de la famille des communistes béninois , il  n’en demeure pas moins vrai que ceux-ci  tiennent aujourd’hui les seconds rôles derrière les «Seigneurs» du groupe.

 

La machine anti-corruption 

En actionnant  la machine anti-corruption à une vitesse infernale dès son arrivée au pouvoir, Patrice Talon n’a pas manqué de créer très tôt  la débandade au sein d’une opposition  qui se constituait à peine. Que la lutte soit jugée sélective ou pas, les faits sont là et ils doivent en répondre.  Valentin Djènontin Agossou,  premier secrétaire exécutif du parti Fcbe,  le richissime Sébastien Ajavon de l’Usl et le jeune tourbillonnant politicien de ces derniers mois, Léonce Houngbadji et autres, se sont empressés de quitter le Bénin, craignant  d’être arrêtés  s’ils y demeuraient encore.  Beaucoup de Béninois continuent de s’interroger sur les motifs réels de leur départ précipité du pays, si tant est qu’ils ne se reprochent rien et qu’ils veuillent laver leur honneur  face aux  différents faits qui leur sont reprochés. Tout ceci  demeure bien flou, en tout cas,  et  ne permet pas de créditer l’opposition actuelle d’une bonne foi dans la lutte politique qu’elle mène contre le chantre de la rupture depuis avril  2016.

Du reste, il faut  s’inquiéter aujourd’hui de l’avenir de cette opposition et de ses acteurs dans un climat politique qui semble donner plus de visibilité à une mouvance à Talon  davantage  étoffée. En donnant le top d’un regroupement politique historique au Bénin, depuis quelques mois,  Patrice  Talon  rallie davantage du monde à sa cause. L’incontestable architecte numéro 1 des deux grands partis récemment créés, l’Union progressiste et le Bloc républicain, prend une longueur d’avance sur ses adversaires qu’ils ne doivent pas banaliser.

Les opposants béninois  s’accrochent  aussi à une certaine crise sociale sous Talon, agitant une probable désapprobation populaire à son égard lors des joutes électorales, notamment aux législatives 2019. Mais attention ! Rien n’est joué d’avance. La realpolitik béninoise peut fausser tous les calculs avancés, parce qu’en réalité, les grands électeurs qui pèsent  lourdement dans tous les scrutins au Bénin sont plus nombreux aujourd’hui avec Talon qu’ailleurs.  Ils ne tariront  pas d’arguments devant leur base pour  justifier leur soutien à Talon qui, qu’on le veuille ou non, est en train de remettre de un certain ordre dans le pays. Dut-il le faire avec « gravité », comme il le reconnaît lui-même.

 

  • Comlan Léon Ahossi convie les acteurs à la sagesse et à l’union

Le torchon brûle dans la maison de l’opposition au pouvoir Talon. Les leaders politiques à divers niveaux, mécontents de la gouvernance du chef de l’Etat n’arrivent toujours pas à fédérer leurs énergies pour contrer les offensives des blocs de la mouvance pour les législatives d’avril prochain. Au moment où le parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) est pointé du doigt dans l’échec de la réconciliation entre son  mentor, l’ancien chef de l’Etat Boni Yayi et son vieil ami du parti« Restaurer l’espoir », Candide Azannaï, l’Union sociale libérale (Usl) de Sébastien Ajavon a décidé de cheminer avec l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo, Eric Houndété, et bien d’autres. Une position qui met à mal les chances de l’opposition à fédérer ses forces pour une victoire unique sur les blocs Talon au soir des législatives d’avril 2019. Cette situation a suscité le mécontentement du député Comlan Léon Ahossi,  un autre acteur non moins influent de l’opposition. A travers un message, il attire l’attention des leaders de l’opposition sur leur devoir de conjuguer leurs efforts pour une opposition plus unie et plus forte. « Si cette situation perdure, nous aurons trahi et fait le lit à notre échec, reportant sine die les attentes légitimes de notre peuple », a-t-il déclaré, avant de convier lesdits acteurs à donner priorité à l’union qu’à la division.

 

 

Message du député Comlan Léon Ahossi

« Depuis le week-end, les réseaux sociaux relayent des invectives contre et entre des groupes de l’opposition supposés engagés dans le combat commun contre le pillage de notre pays, la liquidation du processus démocratique, bref une  dictature féroce, toutes choses qui conduisent dangereusement notre pays vers un esclavagisme des temps modernes et assombrissent l’horizon. Cette situation est totalement aux antipodes de ce à quoi le devoir nous appelle, nous infantilise et fait désespérer ces nombreux compatriotes dont nous sommes les porte-voix et le recours. Si elle perdure, nous aurons trahi et fait le lit à notre échec, reportant sine die les attentes légitimes de notre peuple. Dans les conditions actuelles, je voudrais, au nom de la Cdd, non pas ouvrir un procès pour en rechercher et identifier les causes, mais appeler à l’esprit de sagesse et surtout de responsabilité de nous tous pour ramener la balle à terre. Ce qui nous unit en ces heures difficiles pour notre pays est certainement plus fort que tout le reste. Unis, nous sommes plus forts ».

Christian TCHANOU et Rastel DAN

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