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Adoption du budget de l’Etat, exercice 2019: Le 3ème budget de Talon plébiscité au Parlement


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Les députés de la 7ème législature ont adopté à l’unanimité moins 11 voix, le budget de l’Etat, gestion 2019. C’est à la faveur de la séance plénière de ce jeudi, 20 décembre, à laquelle a pris part une délégation du gouvernement composée des ministres Abdoulaye Bio Tchané et Romuald Wadagni.

Après les différents travaux en commission, le processus d’étude du projet de budget de l’Etat, gestion 2019 a connu son épilogue ce jeudi au Parlement suivant les dispositions réglementaires de l’institution. Le rapport général de la commission des finances et des échanges a été présenté à la plénière qui, après examen, a donné son approbation. C’est une compilation de 92 pages qui renseigne sur l’exécution au 30 septembre 2018 du budget de l’année en cours, et sur la répartition de la cagnotte financière de 1877 milliards 543 millions de francs Cfa que l’Exécutif prévoit pour l’année 2019. « Pour la gestion 2019, les ressources budgétaires s’élèvent à 1.211,902 milliards de FCFA contre 1.135,609 milliards de FCFA en 2018. Elles sont en augmentation de 76,293 milliards de FCFA, équivalant à un accroissement de 6,7%. Cette amélioration projetée est basée sur les résultats attendus des réformes engagées au niveau des administrations financières et les gains estimés des nouvelles mesures fiscales insérées dans la loi de finances, gestion 2019. Les crédits ouverts en termes de dépenses dans le projet de budget de l’Etat pour la gestion 2019, quant à eux, s’élèvent à 1 373,041 milliards de FCFA contre 1 406,318 milliards de FCFA en 2018. Ils sont en baisse de 33,277 milliards de FCFA, correspondant à un taux de régression de 2,4% » renseigne le rapport général.
Au cours du débat général, les députés, toutes tendances confondues, ont prouvé un intérêt particulier au budget. Pour l’honorable député Guy Mitokpè, le gouvernement en place déploie son énergie sur une maquette et y investit des milliards de francs CFA sans un résultat concret depuis quelques années. Les taxes sont à son avis, une pression sur la population. La réplique ne se fera pas attendre. Le député Augustin Ahouanvoébla va énumérer à son tour des raisons évidentes pour lesquelles le budget en étude mérite d’être validé. Les avancées sociales connues sous le régime de Talon, notamment la construction de salles de classes, la rénovation des cantines scolaires, les allocations et bourses scolaires, la construction des hôpitaux, la subvention des produits pharmaceutiques, sont autant d’éléments qui, à son avis, témoignent de la volonté du gouvernement d’investir pour le bien-être de la population. Dans son intervention, Eric Houndété a tenté de répondre à la question « Pour qui gouverne-t-on ? », pour enfin dire que le budget doit servir à la grande majorité de la population. Il a ensuite poursuivi son réquisitoire en évoquant le nombre des cas de braquage dans les communes de Tori et de Kpomassè. La situation des enseignants vacataires sans salaire depuis quelques temps, la situation des écoles sans enseignant et sans salles de classes, la situation critique des centres de santé en raison du manque de matériel de travail et les conditions de travail des praticiens hospitaliers sont entre autres éléments sur lesquels le premier vice-président de l’Assemblée nationale est revenu dans son intervention. Il a, pour finir, interrogé ses collègues sur le sort réservé au budget de l’Assemblée nationale dont le montant voté n’a pas été pris en compte dans le budget général de l’Etat. Son collègue Robert Gbian a quant à lui, salué la croissance économique enregistrée au cours des trois années du régime de Talon, et félicité l’exécutif pour la maitrise des dépenses publiques et les déficits budgétaires. « Je suis globalement satisfait du budget de l’Etat, gestion 2019 parce que 60% des ressources sont orientées vers les secteurs productifs et les projets qui sont prévus sont pourvoyeurs de milliers d’emplois ». L’élu du peuple a fait remarquer que le projet de budget de l’Etat, gestion 2019 exprime la volonté du gouvernement de faciliter la création de petites et moyennes entreprises et de plusieurs emplois. « Comment dire aux enfants qu’ils ne pourront plus bénéficier de la cantine scolaire en 2019 ? Comment pourrons-nous dire aux populations que nous ne pourrons pas continuer en 2019 les chantiers que nous avons lancés ? Comment dire aux malades du sida, les dialysés, les malades du paludisme qu’ils ne pourront plus bénéficier des subventions de l’Etat ? Parce que si nous ne votons pas le budget, on ne pourra pas le faire», a plaidé Abdoulaye Bio Tchané après l’intervention de son collègue Romuald Wadagni qui a apporté quelques clarifications aux préoccupations des élus. « Nous avons besoin de ce budget pour continuer les actions de redressement de l’économie nationale et pour que ces résultats se traduisent dans les assiettes de nos populations, dans les soins de santé, dans les écoles, etc. », a-t-il laissé entendre pour conclure. Au terme de l’examen spécifique des différentes parties du projet des lois des finances, le budget 2019 en hausse de 14 milliards par rapport à celui de 2018 a été adopté par la représentation nationale. A noter que le gouvernement a donné une suite favorable aux recommandations d’ordre général et celles spécifiques faites par les députés lors des travaux en commission.

Germin DJIMIDO

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