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Le triomphe de la vérité

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Charte des partis politiques et Code électoral: L’analyse critique des femmes leaders du consortium Wanep-Rifonga Bénin


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Les jeunes femmes leaders du Consortium Wanep-Rifonga Bénin donnent de la voix sur deux nouvelles lois de la République. Il s’agit de la Loi 2018-23 du 17 Septembre 2018 portant Charte des partis politiques en République du Bénin et de la Loi 2018-31 du 09 Octobre 2018 portant Code électoral en République du Bénin. Deux lois régissant désormais le système partisan et la gestion des élections au Bénin. C’était à travers un point de presse tenu le Vendredi 14 Décembre 2018 à l’Infosec de Cotonou.
Au cours de cette sortie médiatique, les jeunes femmes participantes au programme de Renforcement des capacités d’action des femmes (Recafem)4, ont partagé avec l’opinion publique, leurs appréciations du contenu des deux lois, aussi bien en ce qui concerne les avancées que les défis qui demeurent, afin d’offrir au Bénin, un meilleur classement en matière de représentativité des femmes dans les instances politiques de décision.
Au sujet de la Charte des partis politiques, les conférencières déplorent la faiblesse de ces partis aux plans organisationnel et financier en dépit de leur grand nombre. A ce titre, elles ont dénoncé les maux tels que la transhumance politique, le manque cruel de ressources financière, la patriotimonialisation excessive du pourvoir, l’opacité en matière de gouvernance et l’absence de débat contradictoire et autres dérives quasi-monarchiques, préjudiciables à la démocratie interne dans les pays politiques. Toutefois, poursuivent-elles, la Charte enregistre des avancées saluées. Le consortium a donc saisi l’occasion pour inviter le législateur à revoir certaines dispositions. Car, il constate avec regret que la nouvelle Charte n’a pas pris en compte la dimension de dosage équilibré entre l’homme et la femme, dans la constitution des partis politiques et la mise en place des organes dirigeants des structures des partis politiques.

Du Code électoral aux recommandations
En plongeant par la suite leur regard dans le code électoral, les jeunes femmes leaders notent des avancées remarquables notamment sur les critères et la gestion des candidatures, le souci de transparence dans la gestion du processus électoral, le droit d’élection à tout individu condamné. Pour donc atteindre les objectifs, elles proposent certaines dispositions. Il s’agit selon elles, des dispositions relatives aux cautions pour les élections législatives, au quitus fiscal qui suscite de graves inquiétudes, vu l’ouverture indiquée par le législateur en demandant au candidat de produire, un quitus fiscal des trois dernières années précédentes l’année de l’élection attestant que le candidat est à jour du paiement de ses impôts. « Nous approuvons le principe que tout aspirant à un mandat public démontre qu’il est en règle de l’administration fiscale. Mais nous constatons qu’il ne ressort pas clairement des types d’impôts dont il s’agit » font- elles remarquer. A cela s’ajoute, la réforme relative au 10% que doit réunir la liste des partis politiques sur le plan national avant la validation des sièges. Les jeunes femmes leaders pensent que la mise en œuvre mérite d’être éprouvée pour évaluer sa pertinence.
Au terme de leur déclaration, les conférencières recommandent au législateur de poursuivre la réforme du système partisan en débarrassant l’environnement partisan de la transhumance afin d’avoir de grands partis ayant une grande envergure nationale, aussi souhaitent-elles la poursuite de la relecture du Code électoral en améliorant les dispositions sus mentionnées, notamment en y introduisant des mesures spéciales temporaires qui favorisent l’élection des femmes pour améliorer leur taux aux postes électifs.

Emmanuel GBETO

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